Avis/Reviews sur le cinéma Asiatique.

Hong Kong, 2021, de Benny Chan

Avec Donnie Yen, Nicolas Tse, Ben Lam, Jean Ho, Ray Lui

Shan est un flic pur et dur, très respecté avec une longue histoire de succès sur des affaires dangereuses. Cependant, son passé revient le hanter lorsqu'une opération d'infiltration est attaquée par un mystérieux groupe de criminels dirigé par Ngo, son ancien protégé, un ancien officier talentueux qui avait autrefois respecté et admiré Shan. Cependant, une terrible erreur trois ans auparavant l'avait conduit en prison, transformant rapidement l'étoile montante en un homme furieux avec rancune et la volonté de détruire tous ceux qui lui avaient fait du tort, y compris son ancien mentor.

Cela ne peut évidement qu'être avec une émotion certaine que j'ai découvert Raging Fire, ultime film du déjà très regretté Benny Chan, décédé cette année. Faiseur d'action plus qu'efficace, beaucoup de ses films ont été des Blockbusters du cinéma Hong Kongais (Big Bullet, Shaolin, New Police Story, The White Storm, etc...) et chaque sortie sonnait comme un événement.

En avant première européenne et avec la présence surprise de l'acteur principal du film, Donnie "Dieu" Yen, c'est dans le cadre de l'étrange festival 2021 que le film a été projeté en clôture et que j'ai pu le découvrir, o joie suprême, sur grand écran et avec quelques amis qui, comme moi, sont fans du cinéma de Hong Kong.

Quelques trognes bien connues des amateurs ont répondus présents : Ken Lo, Ben Lam, Simon Yam, Ray Lui, mais le duo (ami puis ennemi) qui enflamme la pellicule, c'est bien évidement Donnie Yen et Nicolas Tse, vedettes d'un scénario assez simpliste (éternelle histoire de vengeance d'un ami trahi) et de personnages convenus (Donnie le flic parfait et incorruptible face à Nicolas ancien flic modèle qui a basculé dans le côté sombre après un drame) mais combien de films de l'âge d'or n'étaient pas des modèles d'originalité ?

Loin des polars " de bureaux" avec la saga des "storm" par exemple, Benny Chan nous comble avec une saveur old school et une énergie propre à son style : on retrouve le côté urbain des polars d'antan, des courses poursuites folles, des coups qui font mal et soulèvent la poussière, des excès en tout genre si caractéristiques du cinéma de l'ex colonie britannique, au futur cinématographique plutôt compliqué vu la situation politique actuelle.

Généreux et spectaculaire dans ses nombreuses séquences d'action (chapeautées par Donnie comme souvent) plutôt longues (comme ma b***) , nous avons le droit à plusieurs gunfights et affrontements, poursuites en tout genre, qui raviront les fans de cinéma d'action sans problème.

Le tout restera tout de même assez prévisible dans son déroulement, ne sortant malheureusement pas du cadre du "film d'action haut de gamme" qui était promis, mais l’efficacité et la saveur HK emportent le tout jusqu'à une scène finale d'action dantesque dans les rues de TST puis dans une église en rénovation, où Donnie Yen et Nicolas Tse (hyper impliqué physiquement comme souvent et impressionnant) s'affronteront dans un final brutal et à la chorégraphie impeccable.

Venant boucler une carrière quasi sans faute, Raging Fire est l'adieu d'un maître du cinéma de Hong Kong, partit rejoindre Ringo Lam au panthéon des légendes inoubliables, dont les films resteront à jamais des pépites immortelles.

Repose en Paix, Benny.

Chine, 2020, réalisé par Joe Chien.

Avec : Sunny Wang, Aggie Xie, Candy Wang

En pleine mer, un paquebot dont l'équipage est en conflit se voit attaqué par une araignée de mer géante. 

Après avoir signé en 2014 le fabuleux Zombie Fight Club, Joe Chien nous replonge dans l'horreur, cette fois-ci avec une araignée géante en pleine mer. Plus soigné techniquement qu'un nanar animalier ordinaire, le film sera au final plus un drame qu'un pur film d'horreur, la menace animale n'occupant au final qu'environ 15% du film, le reste se focalisant sur un conflit/drame humain qui se joue entre certains membres de l'équipage, où la rancune tiendra une place importante.

Nous suivrons des personnages plutôt développés ( un héros rongé par le remord, des collègues rancuniers et n'ayant plus confiance en lui, etc...) même si certains comportement hyper clichés ne nous seront pas épargnés (ha, ces hommes qui ne pensent qu'à harceler les pauvres deux femmes à bord).

Les sentiments humains seront au final la plus grande menace, donnant lieux à des comportements absurdes et stupides, entre lesquels l'araignée, presque symbole monstrueux de la rancune des personnages, trouvera difficilement sa place; disparaissant au final en même temps que certains héros se pardonnent et s'unissent face à elle.

Chine, 2020.

Réalisé par Channel Choi.

Avec : Zina Blahusova, Edwin Gerard, Yixuan Jiang, Jia Jin...

Scénario :  Des cafards génétiquement modifiés pour dévorer des ordures envahissent un paquebot...

Après un fort sympathique Rats Disaster sortit lui aussi en 2020, la chine nous envoie cette fois des cafards qui vont inonder le web chinois, pour qui le film à été tourné (oui, c'est un marché la bas, des films tournés spécifiquement pour Internet).

Typiquement le genre de productions dont raffole certains spectateurs comme moi et d'autres, ce produit qui ne démériterait pas chez Asylum/nu Image sera pour certains un nanar animalier de plus, et pour d'autres, un divertissement bien trop réussi pour porter cette appellation.

Même si ses sfx sont absolument mauvais ( les plans d'extérieur impliquant le bateau sont dignes d'un épisode de Pat Patrouille, et je n'exagère pas !), le film m'a entrainé par son rythme généreux et ses idées visuelles ( sérieusement, qui ne veux pas voir un combat entre un mec armé d'un lance flammes et une armée de cafards qui prend forme humaine et qui parle ? Qui, bon sang ?), et ses personnages un minimum développés ( le PDG véreux et qui ne pense qu'au profit mais qui trouvera sa rédemption au cours du film, le père et la fille et leur relation compliquée...).

On aura également droit à un message environnemental, certes un peu facile, comme quoi les Humains sont les plus gros déchets de cette Terre et que cette dernière se porterait bien mieux sans nous...eh bah ouais, pas faux.

Si vous savez ce que vous recherchez avec ce genre de production, Cockroach Tide vous donnera entièrement satisfaction, et comme l'a dit le youtubeur The Arty Dans à propos de ce film : " Il vous regarde droit dans les yeux et vous défie de ne pas l'aimer". C'est tout à fait ça.

2019, de Pedring Lopez.

Avec Cristine Reyes, Kc Montero, Germaine de Leon.

Un ex tueuse à gages part en quête de vengeance après une attaque personnelle qui coutera la vie à sa fille et son mari.

Avec son scénario ultra classique et convenu, Maria était surtout attendu pour ses scènes d'actions. Nous étions en droit d’espérer un copieux apéritif avant le très attendu "Furie" mais hélas, le film ne nous propose que des combats assez mous et sans grande folie.

La galerie de personnages, tous clichés, fades et inintéressants, n'aidera pas du tout à tirer le film vers le faut. Au final, un film convenu et sans énergie, qui laissera l'amateur d'action sur sa faim. 

Hong Kong, 2019, de Herman Yau

Avec Francis Ng, Louis Koo, Anthony Wong, Lam Suet, Anita Yuen.

Une famille troublée voit son seul moyen d'apaisement, a savoir une vue sur la mer et la baie de HK, obstruée un jour par un gigantesque panneau publicitaire.

Comédie/Drame social mené par un casting de luxe, le film est rythmée, assez drôle pour peu qu'on soit sensible à l'humour gras Hong Kongais. Louis Koo est excellent, Francis Ng aussi, et le reste du casting s'en donne à cœur joie aussi. 

Surprenant et assez touchant, A Home with a view est un très honnête divertissement signé Herman Yau. 

De Ernie Barbarash, 2019

Avec Scott Adkins, Andy On, Truong Ngoc Anh, Lily Ji.

Quin (Scott Adkins)  se reveille dans un parc au Vietnam, amnésique, Pendant qu'il erre en ville à la recherche de réponses, la femme d'un tueur à gages est kidnappée. Les deux affaires sont-elles liées ?

Nanar de haut vol qui n'aurait pas volé sa place un samedi après midi sur SYFY, Abduction est une production au rabais mais qui reste divertissante, grâce à quelques combats sympathiques dont un affrontement Scott/Andy assez plaisant.

2019, De Jesse V Johnson

Avec Tony Jaa, Tiger Chen, Uko Iwais, Scott Adkins, Celina Jade, Micheal Wong, Jeeja Yanin, Micheal Jai White.

Une équipe de mercenaires cherche à assassiner une femme qui lutte contre le terrorisme, ce qui amènera deux mercenaires et un homme animé par la vengeance à s'unir pour empêcher ce meurtre.

Avec son casting incroyable, véritable fantasme de tous fan de films de bastons, Triple Threat tient ses promesses et s'avère, à défaut d'un grand film, être un excellent actionner, aux nombreux combats (bien chorégraphiés et mis en scène) et quelques plaisants gunfights.

Bien sûr que le scénario tient sur un timbre, que les personnages sont dans la caricature (de même que les dialogues, à la limite du gênant parfois) mais grâce à son rythme et sa générosité, Triple Threat emporte le spectateur dans sa spirale d'action.

Hong Kong, 2017, de Pang Ho Cheung

Avec Shawn Yue, Miriam Yeung, Paul Chun, Jiang Mengjie

Toujours en couple, Jimmy & Kiu s'interrogent sur leur futur de leur relation.

Bouclant la trilogie Love, ce dernier opus reste dans la même veine, nous relatant le quotidien d'un couple et ses difficultés et interrogations. L'alchimie Shawn/Miriam fonctionne toujours aussi bien, secondés ici par un Paul Chun toujours aussi attachant et une sublime Jiang Mengjie.

Le film reste classique dans sa narration, nous offrant quelques bon moments et d'autres un peu plus longs, mais n'ennuyant jamais. Une bonne fin de trilogie.

Inde, 2018, de Karan Johar, Zoya Akhtar, Dibakar Banjeree & Anurag Kashyap

Avec Radhika Apte, Kiara Advani, Manisha Koiraka

Film à sketchs sur la place de la femme en Inde, les relations adultérines et le désir, Lust Stories est une oeuvre importante et passionnante, relatant le quotidien et la souffrance de quatre femmes, soit délaissées sexuellement par leur époux, soit cherchant une échappatoire à leur condition, soit sortant de leur naïveté face à la rudesse de certaines relations.

Remarquablement joué par des actrices incroyables ( Radhika Apte est déchirante, Kiara Advani sublime et hilarante, Manisha Koirala divine et méprisable), Lust Stories est un petit bijou à voir de toute urgence.

Hong Kong, 2018, de Jeff Lau

Avec Vincent Zhao, Andy On, Dennis To, Danny Chan, Zhang Yao

Quatres légendes des arts martiaux sont téléportés de nos jours.

Réalisateur du légendaire Eagle shooting heroes, Jeff Lau signe ici un film au concept plus que sympa : des héros légendaires ( Wong Fei Hung, Ip Man, Chen Zhen & Ho Yunjia) téléportés dans notre monde actuel, avec tous les quiproquos que l'on est en droit d'attendre d'une telle situation.

Malheureusement si certains gags (notamment ceux avec 13e tante) fonctionnaient du tonnerre, je m'attendais à plus, bien plus.  De plus, certains personnages comme Ip Man sont sous exploités et certains autres trop mis en lumière. Niveau combats, c'est pas terrible non plus, et c'est dommage vu le casting. L'ensemble du film est assez divertissant, mais en deçà des attentes que l'on était en droit d'avoir pour un tel projet.