Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
01.12.2024
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bonjour, auriez vous des nouvelles d'esther de rothschild ? j'imagine qu'elle s'est mariée.
qu e de bons so
Par Shneour Zalman ZEN, le 29.11.2024
jean lapierre. salut. non ce n'est pas de notre famille mais un grand copain à mon frère charles benzaken...av
Par rol-benzaken, le 28.11.2024
bonjour roland,
le nom "benzaquen" me disait quelque chose. vérification faite dans mes souvenirs, j'étais e
Par LAPIERRE Jean, le 28.11.2024
je pense avoir autant de bons souvenirs du maroc de mon enfance et de mon adolescence,,e t votre nom résonne d
Par Anonyme, le 24.11.2024
bonsoir roland,
j'ai oublié de dire mon nom dans mon commentaire, c'est la première fois que j'ai découvert t
Par Anonyme, le 23.11.2024
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Moses Mendelssohn
Moses (Moïse) Mendelssohn, né le 6 septembre 1729 à Dessau et mort le 4 janvier 1786 à Berlin, est un philosophe allemand du mouvement des Lumières. Il est le grand-père du compositeur Félix Mendelssohn.
Moses Mendelssohn (portrait de 1771).
Biographie
Moses Mendelssohn naît à Dessau le 6 septembre 1729 au sein d’une famille juive ashkénaze. Sa mère est Bela Rachel Wahl (1683–1756) et son père, Mendel Heymann (1683–1766), assure pauvrement son existence comme Sofer (scribe, copiste de livres). Plus tard, Henrich Heine parlera « d'un homme que la naissance et la nature avaient tant négligé [allusions à la petite condition sociale de Moses Mendelssohn et à sa bosse] et qui n'en devint pas moins le Socrate allemand », ou le « Platon de Berlin », le « Luther des Juifs », le « Moïse des Juifs allemands ».
Mendelssohn est éduqué par son père et le rabbin local, David Fränkel, lequel lui enseigne, outre la Bible et le Talmud, la philosophie juive de Moïse Maïmonide. Lorsque le Rav Fränkel est rappelé à Berlin en tant que grand-rabbin, en 1743, son jeune élève âgé 14 ans s'empresse de le suivre.
À cette époque d'intolérance envers les Juifs, leur entrée dans la ville était permise uniquement par l'entrée des bestiaux, et comme le laisser-passer n'était pas accordé à un Juif qui n'avait ni travail ni fortune, Mendelssohn se cachait dans le grenier de son maître.
À Berlin, il commença à s'intéresser en plus de ses études rabbiniques à d'autres matières plus profanes et, sous l'influence de son maître, il se mit à l'étude du Guide des égarés de Maïmonide. C'est à partir de l'étude de ce livre qu'il commença à se pencher de plus près sur la philosophie et les matières générales. L'intellectuel juif Israel Samosc lui enseigna la philosophie juive et les mathématiques et le latin lui est enseigné par un jeune médecin juif. La plus importante partie de son érudition est cependant le fruit de ses inlassables efforts d'apprentissage autodidacte, au point de faire dire à Heinrich Graetz « qu'il apprit en même temps l'alphabet et la philosophie ».
« Je ne suis jamais allé à l’Université et n’ai jamais entendu un cours de ma vie », précise Mendelssohn. À titre d'exemple, il peut se procurer un exemplaire d'un Essai sur l'entendement humain de John Locke, et le maîtrise à l'aide d'un dictionnaire latin. Il fait ensuite la connaissance d'Aaron Solomon Gumperz, qui lui enseigne des rudiments de français et d'anglais.
En 1750, il est engagé pour gagner sa vie comme précepteur par un riche négociant de soie nommé Isaac Bernhard. Celui-ci, impressionné par Mendelssohn en fait rapidement son comptable en 1754, puis son associé en 1761. Après la mort de Bernhard, il reprend son affaire et dirige activement la fabrique jusqu'à son propre décès.
L'année 1754 marque un tournant dans sa vie, lorsque Gumperz ou Hess lui présente Gotthold Lessing. La rencontre entre les deux inspire plus tard à Lessing celle entre Nathan le Sage et Saladin.
Lessing est alors le porte-drapeau de l'ébullition intellectuelle et morale qui agite la Berlin de l'époque (celle de Frédéric le Grand). Il a déjà commencé son œuvre d'ouverture à l'autre, et publié un drame au nom évocateur Die Juden (1749), montrant qu'un Juif pouvait faire preuve de noblesse de caractère, ce qui était loin d'être acquis ou accepté à l'époque : Mendelssohn représente à ses yeux la preuve éclatante de ses dires.
C'est à Lessing que Mendelssohn doit le début de sa notoriété publique : en effet, Mendelssohn a rédigé en un allemand accessible un pamphlet contre le rejet des philosophes locaux (principalement Gottfried Wilhelm Leibniz). Lessing l'apprécie tellement qu'il le fait publier aussitôt de façon anonyme, sous le titre de Conversations philosophiques (Philosophische Gespräche), sans même avoir consulté Mendelssohn. Un an plus tard, paraît à Gdańsk une satire anonyme, Pope (auteur anglais), un métaphysicien, leur œuvre conjointe.
À partir de cette époque, l'aura de Mendelssohn ne cesse de grandir et s'étendre. Il devient en l'espace de trois ans (1756–1759) le chef de file des entreprises littéraires importantes de Nicolai, à savoir la Bibliothek et la Literaturbriefe. Il se permet quelques audaces en critiquant la poésie du Roi de Prusse, ce qui aurait pu mal tourner si Frédéric n'était pas si éclairé ou tempéré.
« Examen de Moses Mendelssohn à la porte de Berlin à Potsdam ». Eau-forte de (en)Lowe d'après un dessin de Chodowiecki (1771)
Il donne des cours aux enfants du grand bourgeois Gugenheim et en 1762, il épouse Fromet Gugenheim (1737–1812) qui lui survivra 26 ans. La tradition juive raconte qu'au début, cette belle jeune fille qui avait tout de suite plu au bossu qu'il était ne prêtait aucune attention à ses avances. Un jour, il lui dit : « Croyez-vous ce que dit la tradition juive, à savoir que les couples se forment selon la volonté du Ciel : "la fille d'Untel pour Untel ?" - Oui, je le crois, répondit la jeune fille. - Eh bien, reprit le philosophe, quand j'ai entendu dire qu'au Ciel, il avait été décidé que "la fille de Guggenheim épouserait Mendelssohn", j'ai interrogé l'Ange de service : "Est-elle belle ? - Non, me répondit-il, elle est bossue !" Cela m'attrista tellement que je dis à l'Ange : "Va dire à Dieu que je suis disposé à me charger, moi, de sa bosse, mais je veux qu'elle soit belle !" » Le propos trouva grâce aux yeux de la jeune fille. De ce mariage, naît l'importante dynastie des Mendelssohn.
L'année suivante, il remporte le prix offert par l'Académie de Berlin, en rédigeant un essai sur les applications des preuves mathématiques à la métaphysique. Parmi les différents postulants se trouvaient Thomas Abbt et Emmanuel Kant. Il transcrit, d'ailleurs, une correspondance avec le premier, en 1767, donnant le Phédon ou de l'immortalité de l'âme en trois entretiens. Kant en fait mention dans la seconde édition de sa Critique de la raison pure et reconnaît l'importance de sa pensée et de son respect pour l'individu.
En 1769, le philosophe Johann Kaspar Lavater propose à Mendelssohn de se convertir au christianisme, ce dernier ayant fait preuve de tolérance et d'ouverture dans plusieurs de ses précédents écrits. La réplique de celui-ci est sans équivoque dans une lettre qui préfigure son Jérusalem ou Pouvoir religieux et judaïsme, publié en 1783. Il y défend l'existence de la spécificité juive comme de toute spécificité de croyance contre les appels à la conversion au christianisme qui ne manquent pas de se faire entendre alors. Selon lui, l'uniformité des confessions est un danger pour la liberté de conscience et de plus, ne correspond nullement aux desseins de Dieu qui préfère la diversité. En conséquence, il ne s'agit pas d'échanger - de marchander - des vérités contre des droits mais d'admettre les Juifs avec leur spécificité dans la société civile ».
Cette même année, il achève la traduction en allemand de la Torah.
Moses Mendelssohn par Chodowiecki (avant 1801).
Grâce au marquis d'Argens, ami de Frédéric II et philosophe lui aussi, Mendelssohn reçoit le statut de « Juif protégé extraordinaire » (außerordentlicher Schutz-Jude) par l'empereur, la troisième classe d'existence pour un Juif à Berlin (il était dans la sixième auparavant). Cela lui permet de résider à Berlin sans être dérangé du fait de ses origines juives, mais pas pour autant d'acheter des immeubles ou de passer ce droit à ses enfants.
Mendelssohn meurt le 4 janvier 1786 à Berlin et ses funérailles ont lieu dans cette ville, trois jours plus tard. « Le jour de sa mort, tous les Juifs de Berlin fermèrent leurs boutiques et leurs magasins en signe de deuil » et marchèrent avec la communauté juive dans son cortège funéraire, ainsi que des membres de la cour royale ; Wilhelm von Humboldt est présent.
Buste de Moses Mendelssohn par Tassaert à la Neue Synagoge (Berlin)
Moses Mendelssohn (à gauche) lors d'une table ronde chez lui avec le théologien Johann Kaspar Lavater (à droite) qui essaierait de le convertir, et Gotthold Ephraim Lessing (debout), par Oppenheim (1856)