Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
29.11.2024
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jean lapierre. salut. non ce n'est pas de notre famille mais un grand copain à mon frère charles benzaken...av
Par rol-benzaken, le 28.11.2024
bonjour roland,
le nom "benzaquen" me disait quelque chose. vérification faite dans mes souvenirs, j'étais e
Par LAPIERRE Jean, le 28.11.2024
je pense avoir autant de bons souvenirs du maroc de mon enfance et de mon adolescence,,e t votre nom résonne d
Par Anonyme, le 24.11.2024
bonsoir roland,
j'ai oublié de dire mon nom dans mon commentaire, c'est la première fois que j'ai découvert t
Par Anonyme, le 23.11.2024
bonjour roland,
je vais bientôt en décembre me rendre à rabat avec une de mes filles pour voir leur fils qui
Par Anonyme, le 23.11.2024
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André Spire
André Spire, né à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 28 juillet 1868 et mort à Paris le 29 juillet 1966, est un écrivain et poète français, militant sioniste d'origine juive.
Biographie
Né dans une famille juive de la moyenne bourgeoisie, il fait des études de lettres, puis de droit. Il entre à l'École libre des sciences politiques, puis sur concours, au Conseil d'État (1894). Quelques mois plus tard éclate l'affaire Dreyfus. Spire provoque en duel un polémiste de la Libre Parole (journal nationaliste et antisémite dirigé par Édouard Drumont) qui s'était, à tort, indigné du nombre de Juifs nommés au Conseil d'État, or ils y entrent sur concours, au mérite, non à la faveur. Spire est blessé au bras.
Ses ancêtres ont dû se fixer en Lorraine au début du 17ème siècle. Un document de 1670 mentionne pour la première fois l'un d'entre eux. C'est un arrêt du Parlement de Metz. Le "corps des marchands", pour se débarrasser à bon compte d'une concurrence redoutable, avait monté de toutes pièces un procès de "crime rituel". Rabbi Abraham Spire, chef du tribunal rabbinique de la communauté de Metz, fut considéré comme complice, menacé de prison, de lourdes peines. A cette époque, Louis XIV défendait âprement ses prérogatives contre les empiètements des parlements. La communauté en péril provoqua des interventions et un édit du roi "étant en son conseil" annula les trois arrêts qui avaient statué sur l'affaire. Plus heureux que le principal accusé, qu'on s'était hâté de brûler vif après lui avoir appliqué la question, Abraham Spire fut sauvé. La menace qui pesait sur tous les Juifs de la province se dissipa.
En 1896, il fonde avec un collègue catholique une société philanthropique, la Société des Visiteurs, qui apporte des secours aux ouvriers chômeurs, malades ou accidentés. Peu de temps après, il prend part aux activités de la Coopération des Idées, y rencontre Daniel Halévy, avec lequel il se lie d'amitié et fonde une université populaire. Parallèlement, il quitte le Conseil d'État pour entrer au ministère du Travail, puis rejoint le cabinet de Jean Dupuy, ministre de l'Agriculture du ministère Waldeck-Rousseau.
Il se lie avec Charles Péguy qui publiera en 1905 son Et vous riez ! dans les Cahiers de la quinzaine, poèmes qui font écho à un certain désenchantement dans son action ouvrière. En 1902, il part à Londres avec une mission de l'Office du Travail pour enquêter sur la condition ouvrière outre-Manche. Il y découvre le quartier des immigrants juifs de l'East End, le quartier de Whitechapel.
En 1904, il éprouve un choc en lisant Chad Gadya d’Israel Zangwill dans les Cahiers de la Quinzaine : c'est le récit d'un jeune Juif vénitien, issu d'une famille traditionnelle, attiré par le monde extérieur. Ne trouvant plus sa place dans aucun des deux mondes, il finit par se suicider. Spire s'engage dans la cause sioniste et rejoint le mouvement territorialiste, la Jewish Territorial Organisation (ITO), fondé par Zangwill après la mort de Theodor Herzl et publie de nombreux articles militants pour un foyer juif.
Pendant la Première Guerre mondiale, non mobilisable, il dirige l'usine familiale. Il est également chargé par le ministère de l'Agriculture de missions visant à la reconstruction des régions sinistrées. Parallèlement, il continue à écrire, d'une part de la poésie, Et j'ai voulu la paix (1916) et d'autre part une étude sur Les Juifs et la guerre, qui paraît en 1917, année où il fonde la Ligue des Amis du Sionisme puis crée, après la déclaration Balfour, la revue Palestine Nouvelle et passe du Territorialisme au Sionisme classique. En 1920, à l'invitation du Dr Chaim Weizmann, Spire l'accompagne en Palestine.
En 1940, il est contraint de s'exiler aux États-Unis, où il est invité à enseigner la littérature française à la New School for Social Research et à l'École libre des hautes études de New York. Très actif, il participe à de nombreux colloques et termine son ouvrage, désormais classique, Plaisir poétique et plaisir musculaire, essai sur l'évolution des techniques poétiques (José Corti 1949, rééd. 1986). Après la guerre, il rentre en France.
Il meurt à Paris à l'âge de 98 ans. Ses funérailles sont conduites par le rabbin David Feuerwerker. La famille a demandé que Atara, la fille aînée du rabbin, amie de Marie-Brunette Spire, la fille d'André Spire, soit présente lors de l'enterrement privé. De la terre d'Israël est mise dans le cercueil du doyen des poètes français.
Il publie en 1908 : « Poèmes juifs ». Dans l’avant-propos de la réédition de 1919, il écrit : Les poèmes imprimés dans la première partie du volume ont été écrits de 1905 à 1908, c’est-à-dire à une époque où les Juifs étaient massacrés en Russie pour avoir pris part à la révolution, injuriés en France pour avoir défendu le capitaine Dreyfus.
Un poème très caractéristique de l’époque à laquelle il a été écrit et qui appelle les Juifs à prendre leur destin en mains.
Ecoute, Israël !
Les uns se fient à leurs chars, les autres à leurs chevaux.
Et nous, nous invoquons le nom de l’Eternel.
Psaume XX
Ecoute, Israël,
As-tu vu tes ennemis rougir, être atterrés?
Tes yeux se sont-ils abaissés sur leur ruine?
Ton Dieu a-t-il frappé les os de leur mâchoire ?
Brisa-t-il les dents du méchant ?
Ton oreille joyeuse a-t-elle appris la perte
De ceux qui se sont ligués contre toi ?
L’Éternel a-t-il fait resplendir ta vieillesse
Comme celle de l’olivier en fleurs?
Écoute, Israël,
Tu gravas ta Loi dans ton cœur.
Tu l’enroulas matin et soir sur ton bras gauche.
Tu la nouas comme un fronteau entre tes yeux.
Tu la fixas sur les poteaux de ta maison et sur tes portes.
Et tu es le mépris de toutes les nations ;
Les gentils t’ont souillé comme une femme impure.
Écoute, Israël,
Espéreras-tu longtemps en ton Dieu fort ?
N’oseras-tu pas un jour dévisager sa face ?
Regarde donc sa main qui traîne sous les nues.
Est.ce une main pour l’action ?
Est.ce une main d’ouvrier ?
Est-ce une main de justice ?
Pas une ampoule, pas une ride, pas une écorchure, pas un cal.
Écoute, Israël,
Les torrents roulent encore des pierres rondes
Pour les frondes des Davids futurs ;
Les carrières sont pleines de meules de grès fin
Pour retailler les pointes de tes vieilles épées ;
Tu trouveras des fours, des marteaux, des enclumes
Pour reforger les socs de tes vieilles charrues
En brownings élégants qui claquent d’un bruit sec.
Écoute, Israël,
Aux armes!