En autofiktiv dagbog om aids-syg kærlighed af den franske forfatter og fotograf Hervé Guibert – og et monomant gravskrift for den unge Vincent, der invaderede hans dagbøger, oplivede hans tilværelse og fornedrede ham i de seks år, de kendte hinanden.
(Saint-Cloud, 14 décembre 1955 - Clamart, 27 décembre 1991) est un écrivain et journaliste français. Son rapport à l'écriture se nourrit pour l'essentiel d'autobiographie et d'autofiction1. Il est également reconnu comme photographe et pour ses écrits sur la photographie.
Hervé Guibert est issu d’une famille de la classe moyenne d’après guerre. Son père est inspecteur vétérinaire et sa mère ne travaille pas. Il a une sœur, Dominique, plus âgée que lui. Ses grand-tantes, Suzanne et Louise, tiennent une place importante dans son univers familial. Après une enfance parisienne (XIVe arrondissement), il poursuit des études secondaires à La Rochelle. Il fait alors partie d’une troupe de théâtre : la Comédie de La Rochelle et du Centre Ouest. Il revient à Paris en 1973, échoue au concours d'entrée de l’Idhec à l'âge de 18 ans.
Homosexuel, il construit sa vie sentimentale autour de plusieurs hommes. Trois d’entre eux occupent une place importante dans sa vie et son œuvre : Thierry Jouno, directeur du centre socioculturel des sourds à Vincennes rencontré en 1976, Michel Foucault dont il fait la connaissance en 1977 à la suite de la parution de son premier livre La Mort propagande et Vincent M. en 1982, un adolescent d’une quinzaine d’années, qui inspire son roman Fou de Vincent. Il est un proche du photographe Hans Georg Berger rencontré en 1978 et séjourne dans sa résidence de l’Ile d’Elbe.
Il est pensionnaire de la Villa Médicis entre 1987 et 1989, en même temps qu'Eugène Savitzkaya et Mathieu Lindon. Ce séjour inspira son roman L'Incognito.
En janvier 1988, il apprend qu’il est atteint par le sida. En juin de l’année suivante, il se marie avec Christine S., la compagne de Thierry Jouno. En 1990, il révèle sa séropositivité dans son roman À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie - qui le fait connaître par ailleurs à un public bien plus important. Cette même année il est l'invité de Bernard Pivot dans Apostrophes. Ce roman est le premier d'une trilogie, composée également du Protocole compassionnel et de l'Homme au chapeau rouge. Dans ces derniers ouvrages, il décrit de façon quotidienne l'avancée de sa maladie.
Il réalise un travail artistique acharné sur le SIDA qui inlassablement lui retire ses forces, notamment au travers de photographies de son corps et d'un film, La Pudeur ou l'Impudeur qu'il achève avec la productrice Pascale Breugnot quelques semaines avant sa mort, ce film est diffusé à la télévision le 30 janvier 1992.
Presque aveugle à cause de la maladie, il tente de mettre fin à ses jours la veille de ses 36 ans. Il meurt deux semaines plus tard, le 27 décembre 1991, à l'hôpital Antoine-Béclère. Il est enterré à Rio nell'Elba près de l'ermitage de Santa Catarina (rive orientale de l'Ile d'Elbe).
Les textes d'Hervé Guibert se caractérisent par la recherche de simplicité et de dépouillement. Son style évolue sous l'influence de ses lectures (Roland Barthes, Bernard-Marie Koltès ou encore Thomas Bernhard, ce dernier "contaminant" ouvertement le style de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie).
Hervé Guibert compose de courts romans aux chapitres de quelques pages, qui se fondent souvent sur des faits biographiques maquillés de fiction. Le lecteur est saisi par l'intrigue brutalement exposée (ainsi dans Mes parents), et appuyée par des passages au vocabulaire sophistiqué ou par des descriptions crues de tortures ou d'amours charnelles. Ce texte est en grande partie extrait de son journal intime publié en 2001 chez Gallimard (Le Mausolée des amants, Journal 1976-1991).
Il travaille avec Patrice Chéreau avec qui il coécrit le scénario de L'Homme blessé qui obtient le César du meilleur scénario en 1984, mais aussi avec Sophie Calle. Journaliste, il collabore dès 1973 à plusieurs revues. Il réalise des entretiens avec des artistes de son époque comme Isabelle Adjani, Zouc ou Miquel Barceló qui fait plus de 25 portraits de lui. Il écrit des critiques de photographie et de cinéma au service culturel du journal L
As if Éric Rohmer rimmed Noé's Irréversible then exhaled something akin to a novel while a wistful Barthes looked on, this book is. Its reading sends me into, alternately, a buzz, a torpor, a memory, a tumble, a frenzy, a focus, a canniness, a rumination, a languor, and a thrill.
Une première pour moi dans les écrits d’Hervé Guibert. Fou de Vincent raconte la passion amoureuse que ressent l’auteur pour un garçon beaucoup plus jeune que lui.
J’ai trouvé ça aussi beau et émouvant que sordide et malaisant. Le recueil m’a tout de même fait forte impression, et certains passages m’ont énormément touché.
Dans fou de Vincent, ne vous attendez pas à une narration linéaire et consensuelle. Tout est saccadé et flou. C’est une succession de notes extraites d’un journal dont seul Guibert saura en saisir toutes les lignes. L’auteur a d’ailleurs fait le choix de nous délivrer ses notes à l’envers. L’ouvrage débute donc par la mort de son bien aimé, et remonte jusqu’à leur rencontre.
My creative nonfiction teacher from this past fall recommended this book to me as a lesson in how to write impassioned scenes of physical intimacy. It was an effective lesson, as the way Guibert describes his interactions with Vincent is breathless, harried, and evocative. There's something to be appreciated about a queer writer writing about sex so unabashedly, if with a sheen of romanticism. And the approach that Guibert takes with the narrative, presenting the story of his relationship with Vincent backwards, was similarly a fascinating lesson in form.
I probably do have a weakness for these late 80s/early 90s narratives of doomed romantic obsessions in the time of disease. (Gary Indiana's Horse Crazy, anyone?) But Guibert is his usual lovably imperfect, vulnerable self, the writing is fascinating and affecting, and the translation is elegant.
beau. triste. dégoûtant. cruel. le fardeau de l'obsession est le fardeau de la vie. l'amour est une route plein de maladie et de dégoût, comme paris le matin. comme la culpabilité après avoir abandonné le sommeil pour vivre. comme le chagrin après un rapport sexuel honteux. c'est mon adolescence, mon histoire. mon corps, mon âme d'adolescent.
For me, the most important book I have read in the past decade for, you know, my, like, journey or whatever, has been the Semiotext(e)-published English translation of Pierre Guyotat's COMA. Here was autobiographical writing as pure literature (whether or not you are inclined to call in a novel). Writing that reflected on lived life and drew forth mammoth, cleansing lessons. COMA changed my world. Fiercely. Now comes another Semiotext(e)-published work of commanding autobiographical French literature in English translation, Hervé Guibert's CRAZY FOR VINCENT, to once again revolutionize my sense of the "possible" (in terms of form, in terms of modes of revelation) and plant seeds in the fertile soil of my creative marrow. What we have here are finessed journal fragments detailing a fraught love affair, carefully cultivated, laid out in reverse chronological order, commencing w/ the death by misadventure of Vincent, the object of Guibert's six-year-long amorous obsession. CRAZY FOR VINCENT name-drops and clearly owes some not inconsiderable debt to Roland Barthes' A LOVER'S DISCOURSE, in that it is likewise a kind of encyclopedia of the highs, lows, and mid-range intensities of amorous life. In Guibert (as in, certainly, my life) the amorous is never particularly healthy, and always coupled w/ at least some degree of codependent disequilibrium. It is not just the despairing, the longing, the losing sleep, and the anxieties that are the malodorous fruits of love and desire. Even the ecstasies have the capacity to annihilate (or at the very least drive one clean over the edge). The starkly fatalistic quality of doomed love is given added dimension in Guibert's extraordinary (almost overwhelming) masterpiece by virtue of the way that all the sex, all the tenderness, all the honest love detailed herein is overhung by the specter of AIDS. (There is a revelation late in the book that absolutely knocked the wind out of me.) It is a short read, easily (it would seem) assimilated in one sitting. I indeed read it over the course of an early afternoon. But I can say w/ something approaching absolute certainty that this profound and eloquent book will be w/ me the rest of my life.
leur histoire remontée à l'envers. comme pour revenir à la source et comprendre pourquoi on s'est donné tant de mal. le narrateur est complètement accaparé par cette relation heurtée, par ce garçon devenu homme. comme une drogue. s'y enferme. celui qui attend. Vincent contrôle, le mène en bateau. amour. drogue. sexe. maladie. très beau. triste. cru. violence. on devrait trouver cet amour malsain, et pourtant. chaque caresse, chaque coup de langue paraît être une première fois. tragique.
Sadly, despite the excellent intro by Bruce Hainley and my general admiration for Semiotext(e), I would not recommended this. Check out "To the Man Who Did Not Save My Life" and "The Compassion Protocol" instead.
Une autopsie du rapport amoureux. L’écriture de H. Guibert est débridée, provocante, sulfureuse. Elle n’est que le résultat d’une passion dévorante qui coupe le souffle. C’est impudique, érotique, poétique. Ça sent le stupre et la dévotion. Fascinant.
As always I am thrilled to read anything by Guibert, but I felt that following the form of the recit made this a bit exhausting to read by focusing solely on the esctasy of fucking Vincent, whereas his other work tends to dwell more broadly around other topics. Also unsure how old Vincent is in this, which adds some concerns around the topic of consent if this is in fact biographical. Hmm.
An odd artifact, purportedly Guibert's extracts from his journals, presented in reverse chronological order, detailing his obsession with a much younger and primarily straight boy during the final years of his life, while he himself was expiring from AIDS. Originally published in French in 1989, it has only now been translated into English, and while no longer particularly shocking, it still retains a glimmer of its original power - but is also a bit distasteful overall (focusing on Vincent's various fungal infections and sexual peccadillos, etc.). Still, it can literally be read in an hour, so the time spent on it is mostly worth it.
haunting and beautiful and absolutely nuts. thank you mathilde for a wonderful gift <3
"Barely slept, fully clothed on top of my bed, with the lights on, but in Vincent's arms, happy with each return of his hand to my body, happy that our mouths always seek each other out unconsciously when they should be defeated, and smile at each other. Strangeness and joy of such a resurrection (opium?)"
I’d rate the introduction 5/5. Content wise I truly dk how to feel. But to paraphrase someone else on HG- some writers could really learn from such an overbearing slut like HG.
Dennis Cooper-esque, very experimental, queer, obsession or invention by the author?, many cultural references, interesting structural, linguistically but not really my cup of tea.
2⭐️ (Après cette première lecture, peut-être qu’il m’en faudra une nouvelle pour mieux comprendre ?)
Je n’ai pas réussi à rentrer dans le récit. J’avais une sensation de malaise en lisant. La forme utilisée par l’auteur ne m’a pas vraiment plu, c’était un peu confus ? Après je n’ai pas réellement compris que c’était un journal au début. Et si je ne me trompe, raconté dans un ordre contraire à la vrai chronologie ?
Le langage était cru, il y avait un côté raw, réel que j’ai apprécié. Le texte n’était pas fait pour faire rêver, pour romancer. Mais plutôt pour nous faire entrevoir cette relation toxique, cette amour trop passionnel (voir défiant toute logique. Honnêtement, qui se met dans ces états pour quelqu’un. Quelqu’un comme “ça” aussi), cruauté, débauche, drogue, douleur. J’ai apprécié que l’auteur évoque ces thèmes justement, au sujet de la drogue et de la maladie. Il a également fait un bon travail à nous montrer la nature mauvaise de leur relation, surtout du côté d’Hervé (le narrateur), qui est tellement épris de Vincent, qu’il ira jusqu’à accepter une relation avec lui, bien qu’il ai le Sida. À croire que Vincent passait avant son bien être, avant tout. Mais pourquoi ? C’est une chose que je n’ai pas bien compris. Je n’ai pas réussi à cerner la psychologie du personnage. J’y ai vu un manque de quelque chose ? Une solitude ? Une envie d’attache amoureux ? Probablement causés par sa dernière relation avec “T”.
Le fait qu’on traite Vincent “d’enfant” à la fin (ou plutôt au début de leur rencontre) et qu’il y ai eu une relation de là, m’a mise assez mal à l’aise aussi. Peu importe que ça soit d’un autre temps, je peux comprendre (je l’accepte dans CMBYN) mais je n’y arrive pas ici à cause de la manière dont c’est raconté. Qu’on ne sache pas grand chose des personnages aussi, de leur mental, etc.
Bref. Je pense que je le relirais un jour. Peut-être que je changerais d’avis à ce moment là. Pour l’instant, j’en reste là.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Sur la corde raide, entre humour noir et pathétisme amoureux, à corps perdu dans cet amant, dans ce jeu, parfois ce défi. Une passion qui dépasse toutes limites, même face à la maladie le désir ne sait s'évanouir. Il n'a de cesse de se mouvoir, violent, enfantin, passionné, quelque fois chaste mais toujours magnétique. Un journal dont la dimension intime est plus que jamais réalisée, un journal érotique où les fluides se mêlent. Récit bref comme la vie d'un jeune homme consumé (et consommé).
A fragmented look back at the desperate feeling of gay lust in the 1980s, that keeps going further and further back. Parts of this story feel familiar, but as the years slip away, Hervé's longing becomes an unignorable force of emotion.
vincent touches his tongue to my lip, then, just barely, to my tongue: nothing but that, nothing more, a stunning moment.
vincent was in the middle of shitting, and u tried to suck him off: it wasn't depravity or the search for an exceptional thrill, it was simply a movement of love.