Jan Bucquoy (les 6 volets de "La vie sexuelle des Belges")
Personnalité de la bande dessinée dans les années '80, Jan Bucquoy réalise deux perles du cinéma belge au milieu des années '90, avant de perdre l'inspiration et devenir un désagréable égocentrique imbu de lui-même. De plus en plus mal entouré.
J'ai assisté à l'avant-première de ses trois premiers films (en '94, '96 et '98). À chaque fois, il évoquait des expériences, autour de 1970 avec Fassbinder et Godard, à Grenoble. C'était, à l'époque, pratiquement impossible à vérifier sans effectuer une coûteuse enquête.
Mais est apparu le Net et ses moteurs de recherche. Curieusement, je n'y trouvais aucune trace de ces fameuses collaborations avec les deux maîtres. Un soir vers '99 ou 2000, à l'Archiduc ou dans le bar du (ancien) Beursschouwburg, un verre dans le nez aidant, j'ai osé aller l'interroger. Il s'est montré extrêmement grossier.
Je suis encore revenu vers lui sur cette question, vers 2002, dans le bar du Nova. Il s'est encore montré grossier. Comme il parlait de DVD qu'il allait sortir, je lui ai dit que moi je n'achète pas de DVD à plus de cinq euros, sept maximum. Il m'a dit, encore une fois désagréable, que ses films valent 25 euros. Ils sont sortis quelques mois plus tard à 13 ou 15 euros. Finalement, deux ou trois ans plus tard, je les ai trouvés (les quatre édités) au Media Markt de la rue Neuve à cinq euros pièce. En fin de compte, ce personnage est un mythomane, une sorte de Stéphane Bourgoin prétendu « anarchiste ».
Son entourage est de plus en plus douteux.
Bucquoy se fait constamment photographier dans le caberdouche gentrifié de Bart Lemmens, roublard politicaillon du PS local, un flamingant (pourtant sur une liste francophone !) proche de Jean Spinette, ultra-libéral hypocrite qui ose se prétendre « militant de gauche ».
Bucquoy s'est par ailleurs fait tirer le portrait dans un long documentaire, financé encore par la Communauté française Wallonie-Bruxelles, par un autre opportuniste, attiré par tout ce qui brille, même le dentier de l'insupportable David Jeanmotte, représentant lui aussi d'une "communauté" discriminée positivement, soutenue par le PS.
Qui se ressemble s'assemble.
addendum :
Dans le quotidien subventionné "Le Soir" du samedi 22 janvier 2022, le mythomane prétend au journaliste Nicolas Crousse : « (...) Après l’armée, je suis parti étudier en France, au milieu des années soixante. A Strasbourg, puis à Grenoble.
Comment concilier études et révolution ?
Le plus important pour moi était de quitter Harelbeke et d’aller le plus loin possible. Ce sont mes années universitaires. À Strasbourg, je m’intéressais au théâtre de rue, Grotowski, Piscator, Meyerhold, Brecht… une approche révolutionnaire du théâtre. Ils faisaient des happenings, en lançant par exemple des tomates quand le philosophe Henri Lefebvre venait parler, sous forme de contestation à l’autorité. Tout ça me parlait. À Grenoble, il y avait Armand Gatti, ou Jean-Luc Godard, qui faisait des essais avec des bandes magnétiques… la future vidéo. Puis, en mars 68, je me retrouve à Paris. (...) »
Si Nicolas Crousse était un peu compétent, il saurait que les expérimentations vidéo de Jean-Luc Godard à Grenoble, c'est après 1972, entre 1973 et 1978, après son reniement du maoïsme et après son accident de circulation dans Paris, qui lui a fait perdre un testicule.
Quant aux expérimentations vidéo d'Armand Gatti du côté de Grenoble, elles semblent dater de 1978.
J'ai assisté à l'avant-première de ses trois premiers films (en '94, '96 et '98). À chaque fois, il évoquait des expériences, autour de 1970 avec Fassbinder et Godard, à Grenoble. C'était, à l'époque, pratiquement impossible à vérifier sans effectuer une coûteuse enquête.
Mais est apparu le Net et ses moteurs de recherche. Curieusement, je n'y trouvais aucune trace de ces fameuses collaborations avec les deux maîtres. Un soir vers '99 ou 2000, à l'Archiduc ou dans le bar du (ancien) Beursschouwburg, un verre dans le nez aidant, j'ai osé aller l'interroger. Il s'est montré extrêmement grossier.
Je suis encore revenu vers lui sur cette question, vers 2002, dans le bar du Nova. Il s'est encore montré grossier. Comme il parlait de DVD qu'il allait sortir, je lui ai dit que moi je n'achète pas de DVD à plus de cinq euros, sept maximum. Il m'a dit, encore une fois désagréable, que ses films valent 25 euros. Ils sont sortis quelques mois plus tard à 13 ou 15 euros. Finalement, deux ou trois ans plus tard, je les ai trouvés (les quatre édités) au Media Markt de la rue Neuve à cinq euros pièce. En fin de compte, ce personnage est un mythomane, une sorte de Stéphane Bourgoin prétendu « anarchiste ».
Son entourage est de plus en plus douteux.
Bucquoy se fait constamment photographier dans le caberdouche gentrifié de Bart Lemmens, roublard politicaillon du PS local, un flamingant (pourtant sur une liste francophone !) proche de Jean Spinette, ultra-libéral hypocrite qui ose se prétendre « militant de gauche ».
Bucquoy s'est par ailleurs fait tirer le portrait dans un long documentaire, financé encore par la Communauté française Wallonie-Bruxelles, par un autre opportuniste, attiré par tout ce qui brille, même le dentier de l'insupportable David Jeanmotte, représentant lui aussi d'une "communauté" discriminée positivement, soutenue par le PS.
Qui se ressemble s'assemble.
addendum :
Dans le quotidien subventionné "Le Soir" du samedi 22 janvier 2022, le mythomane prétend au journaliste Nicolas Crousse : « (...) Après l’armée, je suis parti étudier en France, au milieu des années soixante. A Strasbourg, puis à Grenoble.
Comment concilier études et révolution ?
Le plus important pour moi était de quitter Harelbeke et d’aller le plus loin possible. Ce sont mes années universitaires. À Strasbourg, je m’intéressais au théâtre de rue, Grotowski, Piscator, Meyerhold, Brecht… une approche révolutionnaire du théâtre. Ils faisaient des happenings, en lançant par exemple des tomates quand le philosophe Henri Lefebvre venait parler, sous forme de contestation à l’autorité. Tout ça me parlait. À Grenoble, il y avait Armand Gatti, ou Jean-Luc Godard, qui faisait des essais avec des bandes magnétiques… la future vidéo. Puis, en mars 68, je me retrouve à Paris. (...) »
Si Nicolas Crousse était un peu compétent, il saurait que les expérimentations vidéo de Jean-Luc Godard à Grenoble, c'est après 1972, entre 1973 et 1978, après son reniement du maoïsme et après son accident de circulation dans Paris, qui lui a fait perdre un testicule.
Quant aux expérimentations vidéo d'Armand Gatti du côté de Grenoble, elles semblent dater de 1978.
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- DirectorJan BucquoyStarsJean-Henri CompèreNoe FrancqIsabelle LegrosA semi-autobiography of the first 28 years of the director, the Flemish anarchist Jan Bucquoy.Frais et drôle.
Découvert dans la salle 2 du Caméo de Namur en avant-première, vers janvier 1994.
Le film et l'homme, le pré-Michel Houellebecq, le pré-Alain Soral (chroniqueurs aigus des misères du désir et de l'hystérie féministe), m'avaient fortement marqué. L'homme m'a ensuite de plus en plus déçu (Soral aussi, notamment par ses sympathies chiites et soufies), tandis que ce premier film s'est encore bonifié au fil du temps. Je l'ai revu en copie 35mm d'époque au Nova vers avril 2003 et dans la salle Plateau vers 2012. Par contre, je n'ai jamais redécouvert les suivants car ils ne sont jamais projetés en Belgique (sauf aux Riches-Claires vers 2002 et, peut-être, au Jacques Franck vers 2009. Avec des tickets à six euros, je n'y étais pas allé.)
Revu ce chef-d'œuvre du cinéma belge en « restauration » 2K, de 2021, par la Cinémathèque royale qui insiste sur la supervision de l'étalonnage par le réalisateur. Dès la première image, j'ai directement constaté les couleurs numériques, différentes de celles d'origine. La belle photographie de Michel Baudour est gâchée. Puis, l'œil, peu à peu, s'habitue. Il ne faut plus revoir cette copie numérique soi-disant restaurée, mais plutôt le DVD sorti vers 2002 qui respectait mieux l'œuvre originale.
Jan Bucquoy, qui en réalité ne s'intéresse plus au cinéma depuis plus de 25 ans, n'a plus les capacités esthétiques pour superviser un étalonnage.
Lors de cette projection, j'ai constaté une nette influence de "Female Trouble" (1974) de John Waters.
En plus des Doinel, des Godard surtout période 1966-67, des Jean Eustache (notamment "Mes petites amoureuses"), d'"Amarcord" (1973) de Fellini, "Stand by Me" (1986) de Rob Reiner, "Radio Days" (1987) de Woody Allen et "Toto le héros" (1991) d'un autre réalisateur belge d'un seul chef-d'œuvre, avant de lui aussi pédaler dans la semoule.
Je confirme mon éternel "10". - DirectorJan BucquoyStarsJean-Henri CompèreFanny HanciauxLolo FerrariOn a Belgian beach at Camping Cosmos. The delegate send by the Ministry is confronted with sex and murder. The residents enjoy their holidays in a peculiar way...Il m'aura donc fallu attendre près de 26 ans pour enfin revoir ce deuxième long métrage de Jan Bucquoy. L'œuvre et mon impression de l'époque n'étaient plus que de vagues brumes dans ma mémoire. Je l'avais pourtant découvert en avant-première dans une grande salle du Pont d'Avroy, le Kinepolis du centre de Liège à l'époque. J'avais gagné une place gratuite, et même un tee-shirt avec Lolo Ferrari, à un concours organisé par le Vlan.
J'ai retrouvé toutes ses qualités et ses défauts : comme qualité il y a l'idée géniale de transposer le ton mélancolique et trash, à base de marxisme et de sexe, du premier "La vie sexuelle des Belges" dans l'univers de la comédie de vacances franchouillarde (de type "Les bronzés", "les sous-doués en vacances" ou les Max Pecas) et de la comédie sexuelle italienne des seventies avec Edwige Fenech.
Le résultat est souvent réussi. Certains acteurs sont particulièrement brillants, notamment Noël Godin absolument hilarant dans le rôle de Pierre Mertens.
La seconde idée, celle de situer l'action en 1986, lorsque Sandra Kim et les joueurs de football furent des héros, tandis que l'URSS et les CCC étaient encore vivants, rend l'objet unique, à la fin d'une époque où l'on espérait encore une vie plus juste. Avant l'ultralibéralisme et le cynisme généralisé. Avant aussi le grand remplacement par la bourgeoisie d'un prolétariat par un autre, avec le soutien de la gauche. Aujourd'hui, 35 ans plus tard, les autochtones n'ont même plus droit au Camping Cosmos. Ni à la justice, ni au logement, etc.
Mais plus le film avance, plus il déçoit. Cela devient de plus en plus inégal. On a l'impression que l'écriture est bâclée. Des personnages sont à peine esquissés, alors qu'ils auraient mérité d'être approfondis. Le climax (le concours de "Miss Camping Cosmos") tombe largement à plat.
Dans les mauvais films du genre, français ou italiens, les scénaristes en panne d'inspiration ajoutent artificiellement une poursuite d'antiquité volée ou une affaire d'espionnage. Ici, Bucquoy se contente d'allonger la sauce pour atteindre 75 minutes, notamment avec des chansons du pénible Claude Semal, dont je n'ai jamais compris la petite notoriété.
Le chanteur Arno n'apparaît que dans un petit rôle. Son amoureux, joué par Jan Decleir, semble issu d'un autre film. Je suppose qu'il a été conservé au montage dans le but d'atteindre les 75 minutes.
Il y a des faiblesses, des maladresses.
Idéalement, il aurait fallu émincer d'un quart d'heure, mais alors le film n'aurait duré qu'une grosse heure, donc trop court pour les circuits commerciaux.
On aurait pu visiter le parc d'attraction Méli, faire du cuistax, partir en mer, dans les dunes, faire une virée à Ostende ou Blankenberg, ...
À cette époque, Jan Bucquoy semblait avoir l'envergure d'un Jean-Pierre Mocky belge. Mais il s'est révélé, par la suite, une grande gueule égocentrique et opportuniste, dont le relatif succès est monté à la tête. Godin est devenu un pathétique fanfaron. Laurence Bibot a élevé deux vedettes de la variété et Sabrina Leurquin, un temps grand espoir du cinéma belge, a sombré dans des états que l'on préfère ne pas connaître.
Cette œuvre a reçu des subventions importantes à la suite du succès critique du premier. Celui-ci étant moins consensuel, considéré par la bourgeoisie comme étant « outrancier » et sexiste, l'auteur n'en bénéficiera plus si facilement d'autant avant 2020, 24 ans plus tard, même s'il a toujours été arrosé par l'argent du contribuable.
La sous-culture anarchiste, ou surréaliste ou post-situationniste, est aujourd'hui écrasée par le soutien de la gauche (comme Fadila Laanan, ministre PS de la Culture et de l'Audiovisuel pendant dix ans, de 2004 jusqu'à 2014) à la « multiculturalité », généralement une prime aux laïcs d'origine musulmane comme Sam Touzani, Rachid Benzine ou Ismaël Saidi. L'art est considéré par les nouveaux venus, qui ont imposé leur façon de penser, comme un caprice inutile, un gaspillage qui n'a pas à recevoir d'argent public.
Non seulement la population d'origine a été remplacée, mais aussi sa culture. Forcément pas dans les quartiers de bobos comme Uccle ou Boitsfort où vivent les bien nés qui, eux, peuvent continuer à faire des films, en partie financés par l'argent public, notamment par l'argent du prolétaire qui, lui, n'a pas droit à l'art, ni même plus au Camping Cosmos. C'est donc le pauvre déshérité, obligé de travailler, qui finance les loisirs des riches paresseux parasites, qualifiés de « poètes ».
"Camping Cosmos" fut le dernier film de Bucquoy tourné en 35mm. En 2021, la Cinémathèque royale l'a abusivement « restauré » (pourquoi un film de 1996, qui de surcroît n'a été que peu projeté, aurait-il besoin d'une restauration ?) En 2K avec un étalonnage de couleurs catastrophique. Il aurait été « supervisé » par le cinéaste, mais Bucquoy n'a jamais été un étalonneur. Et surtout il ne s'intéresse plus au cinéma depuis plus de 25 ans ! Un DVD, qui était sorti vers 2002, était plus respectueux. Je suis vraiment triste de ne pas avoir revu cette perle dans son éclat d'origine qui m'avait tant charmé à l'époque.
Pour l'anecdote, lors de la projection, j'ai repéré dans le public l'ancienne compagne d'un des C.C.C.
9 - DirectorJan BucquoyStarsJan BucquoyNathalie SartiauxMarie BucquoyThe Renault factory in Belgium must close down. Nobody can believe it. We follow the investigations by the director who is at the heart of the action and who interviews main politicians, the workers who violently protest and the direction. In the fiction part the president-director of Renault, Schweitzer is killed by one of the workers.Lors de sa présentation de "Camping Cosmos" à son avant-première à Liège, vers début juin 1996, Jan Bucquoy avait annoncé qu'il s'était permis une pause estivale plus organique, mais qu'il reviendrait à la forme du premier volet pour le troisième opus.
Il n'a pas tenu sa promesse, au contraire.
Mi-septembre 1998, dans le cadre du Festival de Namur, le cinéaste présentait dans une petite salle du Caméo (déjà plus la deuxième !) son dernier long métrage, tourné « dans l'urgence » de l'actualité, avec une petite caméra vidéo Sony DV-CAM, une « caméra-stylo », concept prophétisé par Alexandre Astruc dès 1948.
Bucquoy expliquait que face à la fermeture de l'usine Renault à Vilvorde, il n'était plus possible de faire du vrai cinéma.
Cette fermeture ne m'a jamais ému. Ces gens, sans avoir fait l'effort de suivre des études, avaient un bon salaire, ont reçu des indemnités et un chômage confortables. Quantité de plus malheureux survivent pendant des dizaines d'années dans des conditions bien plus dramatiques dans l'indifférence de tous, notamment de ces ouvriers qui se soucient plutôt de leur foot à la télé (loisir qui reste dans les limites de leurs capacités intellectuelles), leur voiture, leurs vacances à Torremolinos et à exploiter un locataire dans leur « bien », sans la moindre pitié. Et mépriser les plus cultivés qu'eux. Surtout si ils n'ont pas d'argent, car l'ouvrier ne respecte que l'argent et celui qui en possède.
L'ouvrier est le premier à critiquer négativement le chômeur. Alors, une fermeture d'usine est une excellente raison de se réjouir : l'ouvrier pourra ainsi s'ouvrir l'esprit et découvrir les joies qu'il enviait tant.
Benoît Priem, que j'ai fréquenté pendant l'année 1999, puis que j'ai continué à croiser au supermarché pendant cinq ou six ans, avant de parler une dernière fois avec lui au City 2 vers 2008 (Il m'avait confié être devenu nettoyeur chez Amnesty International, qu'il était très épanoui par cette activité et il me conseillait avec insistance de, moi aussi, devenir nettoyeur), m'avait déclaré avoir été consultant technique pour cette vidéo. Il ne m'avait pas menti. Il n'est pas un mythomane, car il figure bien au générique.
Noël Godin fait une courte apparition pour s'en prendre aux banques et aux actionnaires. Quelle hypocrisie ! Alors que ce rentier vit de l'intérêt et donc de l'exploitation des travailleurs !
Il semble utile de rappeler à ses fanatiques naïfs que lancer des tartes ne rapporte aucun salaire, ni écrire des articles dans d'obscurs fanzines en vente nulle part (quand on sait que les critiques de "Positif" ne sont pas payés du tout, et ceux des "Cahiers du Cinéma" très peu, pas suffisamment pour acheter de l'immobilier dans le quartier du Botanique et se faire servir au restaurant tous les jours). Noël Godin est un imposteur.
Bucquoy s'inspire du travail de Chris Marker ou de Jean-Luc Godard (Groupes Medvedkine ou Vertov), mais ici il n'y a pas réellement d'échanges profonds avec les ouvriers, le réalisateur reste à distance, il se contente de les filmer comme des figurants, sans interagir avec eux.
Plus précisément, Bucquoy pompe ici le travail de Godard en confondant sa période maoïste (1968-72) et celle qui suit, la période vidéo, en collaboration avec Anne-Marie Miéville. On ne trouve pas du tout l'intelligence, la rigueur et le génie de Godard.
Par contre, Bucquoy innove en se filmant nu en pleine copulation avec sa compagne. D'elle, on ne voit que les fesses (dans une seule position et une relative douce obscurité, sans doute pour cacher de la cellulite) et lui expose ses testicules et son zizi flasque. Est-ce une parodie des films réalisés par le couple Godard-Miéville ?
Au niveau purement cinématographique, que montre ce film, qu'il m'était nécessaire de réévaluer 23 ans plus tard, car je l'avais vu après une pause de quatorze mois de cinéma, dans une sorte d'état second, au Festival du film francophone de 1998 ?
Il montre jusqu'au dégoût des ouvriers flamands, plein de haine contre la France et la langue française, que l'on peut associer à l'art et la culture, des concepts haïs par le flamand qui est plutôt un éleveur de cochons. C'est lui qui produit le jambon d'Ardenne et le pâté gaumais. Au fil du temps, les deux animaux se sont métissés et il est en conséquence difficile de distinguer le flamand du cochon. Comme le montre ce reportage, le flamand aime se coiffer comme Chuck Norris. Il faut bien l'avouer et oser l'écrire : le flamand n'est pas cinégénique. Je préfère l'élégance de la girafe ou de l'autruche, la majesté de l'éléphant ou du lion, voire, plus proches de nous, le chat ou le poisson rouge. Le flamand, il faut bien le dire, est laid. De surcroît, Bucquoy ajoute trois tonnes bien lourdes de chansons de Léo Ferré et/ou Jean Ferrat. Quel supplice !
Cette vidéo est donc désagréable à regarder, avec ses flamands éructant des lieux communs et Bucquoy qui fait le malin et joue la grande gueule (Il incite à la haine et au désordre) quand il ne s'exhibe pas en train de copuler.
Si Bucquoy était, seulement un peu, dangereux pour le système, il serait persécuté et ses films interdits, depuis longtemps.
Bucquoy n'est qu'un clown folklorique financé par Bert Anciaux et le Parti Socialiste. Ce n'est même pas drôle !
Techniquement c'est mal filmé et médiocrement monté. Du véritable travail de cochon.
"Fermeture de l'usine Renault à Vilvorde" annonce surtout la déferlante de petits budgets tournés en vidéo par des cinéastes en fin de carrière, incapable de trouver des financements, comme Jean-Pierre Mocky, Jess Franco, Paul Vecchiali etc.
Cette soupe indigeste ne mériterait qu'un généreux "4" sans le climax, fulgurant. Qui contraste avec tout ce qui précède. Tel Bruno Mattei dans "Les dents de la mer V", Bucquoy abuse éhontément des stock-shot. Il mêle allègrement des images de Paris et San Francisco, sans complexe. C'est de la fiction, avec un assassinat, puis un extrait de discours de Jacques Chirac. (Le montage est enfin pertinent). Avant l'hymne soviétique.
Revu dans la salle Ledoux en janvier 2022.
8 - DirectorJan BucquoyStarsJan BucquoyMarie BucquoyNatacha DrionA director in his midlife-crisis wants to start a new movie and he invites twelve actresses in his flat in Brussels. Every actress tries to convince him of her talent. The director tries to seduce them at the same time but this is not what they want, or at least they do not want to give this impression. When the movie starts, the chosen ones develop into nasty characters who do not listen to their director, f.i. Evelyne quarrels with him. The making of the movie turns into chaos with one of the male characters running after one of the actresses into a river. At the same time the director has to make a travel to Bali to bring back one of his favorites: Gail. The movie is full of quotations of famous writers (Guy Debord) and the title of the movie is the title of a book by Lucien Israël (La Jouisssance de l' Hystérique). The director makes public orations and explains his analysis of capitalism. His call for the revolution is pathetic and it makes the situation at the film set even worse... Like most directors he tends to be ego-maniacal but his chosen actresses don't accept this!Vers mai 1999, je me suis rendu à un mariage dans la région de Mons. De là, un jeune couple, qui m'était inconnu, m'a ramené à Bruxelles.
Dans la voiture, nous avons parlé de cinéma et la jeune femme m'a vite révélé qu'elle était actrice dans le nouveau Jan Bucquoy. Ce qui évidemment m'intéressait beaucoup, puisque j'avais découvert les trois premiers dans le cadre d'avant-premières en présence du cinéaste. Je lui ai donc demandé quel était le sujet du film, mais m'a affirmé plusieurs fois qu'elle ne pouvait pas répondre, peut-être même qu'elle l'ignorait elle-même. Par la plus invraisemblable des coïncidences, nous allions à la même soirée au Fool Moon à Molenbeek, ce qui fait que je me suis retrouvé dans ses toilettes pour pisser, pendant qu'elle se changeait. Je ne l'ai jamais revue, sinon dans le film et son affiche qui la montre, les jambes écartées, sur la tombe d'Apollinaire.
En fait, la jeune femme qui m'avait ramené du mariage n'était qu'une actrice du film parmi d'autres. Bucquoy ne l'avait pas informée précisément de la nature du projet. En fait, Bucquoy improvisait, en tentant au petit bonheur la chance. De l'expérimentation, de l'essai.
Le film est finalement sorti un an plus tard, sans avant-première ouverte au public à Bruxelles (seulement une vision de presse pour quelques privilégiés), à l'Actor's Studio qui était spécialisé dans les films en fin de vie et les modestes productions belges non-distribuées, avec une touche un peu rock and roll. Il y avait trois petites salles d'une cinquantaine de places. J'étais presque seul lors de la projection.
En 2022, Jan Bucquoy ne semble que peu satisfait par ce quatrième volet de "La vie sexuelle des Belges". Il le présente comme « foutraque », mais précurseur de la télé-réalité, les "Big Brother".
Plus généralement, le cinéaste a pris conscience, près de 25 ans plus tard, que ses films amateurs n'ont jamais atteint la qualité des deux premiers tournés en pellicule avec une équipe de professionnels. En 2022, il tente de faire passer son dernier film comme « le dernier d'une trilogie », comme si les autres n'existaient pas.
Je l'ai donc finalement revu en janvier 2022 dans la salle Ledoux
Contrairement au troisième volet diffusé en numérique (je ne me souviens plus si sa projection namuroise de 1998 était en Beta), ce troisième a été exploité commercialement en Belgique en copie kinescopée en 35mm. Comme généralement, cette copie kinescopée en 35mm bénéficie d'un étalonnage légèrement sépia qui lui ajoute un charme particulier.
Cette copie belge, sans doute unique, a beaucoup circulé. En conséquence, il y a beaucoup de petites griffes. Et une saute gênante. Rien de très grave non plus.
"La jouissance des hystériques" est structuré en différentes parties. Il y a à boire et à manger.
1) Casting d'actrices qui n'est en réalité qu'un prétexte pour le cinéaste à leur faire des avances de plus en plus claires. Il assume et ne tente même pas de cacher son jeu hypocritement.
C'est masochiste de sa part de montrer publiquement toutes ces femmes qui se refusent à lui, mais il ne montre que ce qu'il veut bien montrer. Sans doute qu'il s'est passé pire que ce qu'il a osé montrer.
Quoi qu'il en soit, le comportement de Jan Bucquoy est proche du viol et il est à supposer qu'aujourd'hui il aurait de sérieux soucis judiciaires. En 2022, il risquerait la prison pour ces faits.
Jean-Claude Brisseau a réalisé en 2006 un long métrage (sans doute plus abouti ; je ne l'ai pas vu) sur le même sujet ("Les anges exterminateurs") et a été condamné et ostracisé.
Bucquoy parvient à faire dire à Gail Verhasselt qu'elle reste avec son compagnon seulement car c'est trop dur d'être seule. C'est ce couple qui m'avait ramené de Mons vers mai 2009.
Cette partie, tournée sur une terrasse d'une maison dans la rue Dethy, près du Pianofabriek à Saint-Gilles, est sans doute la plus intéressante, mais aurait pu être mieux travaillée.
2) Tourisme à Bali avec une des aspirantes actrices.
Bucquoy harcèle allègrement cette pauvre jeune fille qui est trente ans plus jeune que lui et à qui il propose candidement de « vieillir ensemble ». Elle le menace d'appeler la sécurité de leur hôtel, mais ne le fait pas.
Il s'agit de la Liégeoise Evelyne Letawe qui a travaillera en Chine de 2003 à 2011. Elle vit à Londres depuis 2014. On est content pour elle car elle raconte avoir vécu une adolescence pas facile.
3) Bucquoy et sa fille.
Lectures (de Guy Debord et Lucien Israël) et discussions sur le sens de la vie, entre le père et la fille, lesbienne.
Finalement, Bucquoy dit que sa fille s'est suicidée, ce qu'elle fera réellement neuf ans plus tard.
4) Tourisme à Paris avec une des aspirantes actrices.
Bucquoy part à Paris avec Gail Verhasselt (qui m'avait donc ramené de Mons en automobile.)
Il la met en scène en train de se tortiller, les jambes écartées, sur la tombe d'Apollinaire, comme la montre une des deux affiches du film. En voix-off, elle dit que son éducation catholique a laissé des traces et qu'elle ne veut pas tourner nue. Elle précise que sa mère ou sa grand-mère pourraient la voir nue, ce qui l'a gênerait. Mais Bucquoy la rassure en l'assurant que, de toute façon, personne ne regarde ses films.
Pour l'anecdote, selon Google, après deux apparitions dans des cours métrages flamands en 2003, notamment en tant que danseuse, elle est devenue traductrice et enseignante de néerlandais. Bruxelloise d'origine, elle vit encore à Bruxelles.
5) L'autre partie intéressante est celle-ci qui annonce la télé-réalité : Jan Bucquoy réunit, pendant trois jours sur les bords de la Lesse (ou de Semois ?), des actrices des parties précédentes, d'autres déjà connus comme Noël Godin ou Claude Semal, de véritables techniciens comme le tout bon chef op Michel Baudour (celui des deux premiers volets), pour un tournage sans scénario. Des improvisations de saynètes d'amour et de disputes. Le spectateur ignore ce qui est fiction et ce qui est réel.
Le cinéaste en profite pour démontrer les contradictions que ne peut éviter le gauchiste. Il se met en scène, affirmant son pouvoir absolu sur le film, face à son personnel qui conteste ses décisions. Cela rappelle le sujet de "Luttes en Italie" (1971) de Godard-Groupe Vertov que j'aimerais beaucoup revoir. Il est malheureusement très peu projeté.
Évidemment, dans le genre, ça n'a pas la puissance industrielle des chaînes de télévision qui ont plus de temps et de moyens. Bref, encore une fois l'idée est bonne, mais ce n'est pas suffisamment abouti.
Néanmoins, cela servira pour montrer, tout-à-fait gratuitement, Gail Verhasselt en monokini, ce qu'elle refusait plus tôt de faire à cause de son éducation et de sa famille. Quel cochon ce Jan Bucquoy !
6) Le tout est de plus en plus saupoudré de répétitifs discours de propagande pour le coup d'État du 21 mai 2005. Jan Bucquoy promettait alors de mourir en héros en attaquant le palais royal.
Non seulement, il a transformé son coup d'État en folklore potache juste bon à faire sourire le bourgeois, mais, de surcroît, plutôt que de changer le monde, il est devenu fonctionnaire culturel financé par Bert Anciaux et le Parti Socialiste. Les Dardenne sont de piètres réalisateurs, mais eux n'ont jamais promis d'améliorer le monde par un coup d'État, promesse non tenue.
Sa fille, elle, a eu le courage d'aller jusqu'au bout de sa logique.
Jan Bucquoy = grande gueule, mais zizi riquiqui.
petit 9
(Entretien de Jan Bucquoy par Luc Honorez dans le quotidien "Le Soir" du 8 mai 2002 :
« (...) Bucquoy veut un « coup d'État ». Mais l'Histoire prouve aussi que cet acte, au départ, utopique, égalitaire, débouche sur le triomphe des brutes, des dictateurs…
Non. Car mon coup d'État débouche sur ma mort… Le 21 mai 2005, je fonce en tank ou en mobile home, selon mes finances, sur le Palais Royal de Belgique. On m'abattra, je sais. Mais, du coup, grâce à des réseaux déjà en place, le pouvoir actuel fragile basculera par l'occupation de lieux stratégiques comme les télés, les journaux, le Parlement, les lieux de grand capital. Et on abolira la propriété privée… Liberté, égalité, fraternité : du concret ! Pas de dictateur puisque je serai ad patres ! Là où on habite, on reste mais on ne paye plus de loyer… Chaque jour, le citoyen participe à une Roue de la Fortune qui lui fait gagner rien ou un truc ! Les gens acceptent mieux ce système de « chance » que celui de l'obéissance aux règles administratives. Certes, la jalousie entre humains existera encore mais atténuée par la baisse d'angoisse. Le destin est l'inégalité que les gens acceptent car il a quelque chose de mystique. Il faudra inventer des revenus de base pour financer ce système : détaxer le travail, gratuité des besoins essentiels.·») - DirectorJan BucquoyStarsDiana BarrowsEls de SchepperGeert SixPrésenté comme le cinquième volet de "La vie sexuelle des Belges", "Vrijdag visdag" semble renié par son auteur, qui ne l'a pas inclu dans sa rétrospective à la Cinémathèque royale en janvier 2022.
Il s'agirait d'une vidéo en patois ostendais qui n'a jamais été sous-titrée, le cinéaste devant impérativement traduire au micro, en direct pendant la projection, qui devient ainsi une sorte de happening.
Ce serait l'histoire d'un homme qui ne bande que pour les femmes qui sentent le poisson. Il finit par rencontrer une sirène, mais elle n'a pas de vagin.
C'est très mal cadré et sans travail de lumières (vu un extrait sur YouTube.)
Le film fut projeté une seule fois à Bruxelles, lors du vernissage de l'exposition et rétrospective organisées par le centre culturel de la Ville de Bruxelles Les Riches Claires en juillet 2002 (ou plus tôt en 2002 ?)
J'étais arrivé bien à l'avance, le premier, et le personnel m'avait prétendu que c'était complet (alors que la salle est grande), qu'une invitation était nécessaire, ce qui n'était précisé dans aucun programme. J'avais insisté en vain, tandis que je voyais des beaufs du Parti Socialiste entrer. Jan Bucquoy commençait à me décevoir très très sérieusement.
J'avais vu les trois premiers en avant-première en présence du cinéaste (à Namur en 1994, Liège en '96 et Namur en '98). Et le quatrième en séance normale car il n'y avait pas eu d'avant-première à Bruxelles, début 2000. - DirectorJan BucquoyStarsDiana BarrowsNoël GodinTristane TatumCette vidéo est le sixième et dernier volet de "La vie sexuelle des Belges".
Il s'agit d'un montage de parties non-conservées dans le montage final de "La jouissance des hystériques". Ce sont les parties qui citent trop longuement Guy Debord et qui ont été coupées au montage, puisque les droits d'auteur n'ont pas été payés.
Au mieux, on pourrait considérer ça comme un bonus de "La jouissance des hystériques".
Il s'agit de lectures du livre éponyme de Guy Debord dans des situations de la vie quotidienne, comme pendant la vaisselle.
Je me rappelle de lectures au bord de la Semois (ou plutôt la Lesse ?), avec Noël Godin ivre qui cabotine.
Il s'agit surtout, en réalité, d'une vidéo amateure qui n'a été projetée qu'une seule fois en Belgique, sans annonce publique et gratuitement, une nuit au Nova, passé minuit, sous le prétexte que les droits d'auteur à Debord n'ont jamais été payés. C'était en 2003, j'étais là et Bucquoy aussi. Il y avait une petite trentaine de spectateurs dans la salle.
Cette expérimentation plutôt médiocre et esthétiquement moche n'aurait jamais dû dépasser les vingt minutes.
C'est, de surcroît, superfétatoire car, sept ans plus tôt, "Camping Cosmos" traitait déjà du même sujet, mais digéré, de manière plus efficace et subtile.
Deux ans plus tard, je l'avais noté "6".
À la projection lors de la rétrospective à la Cinémathèque de janvier 2022, il y avait une vingtaine de spectateurs dans la salle Ledoux. Je confirme que cette chose, ce machin informe, dure à peine une heure, contrairement à ce qu'indique l'IMDb. - DirectorJan BucquoyStarsNoël GodinBenoît PoelvoordeRoland DuchâteletWe follow the build-up and training of two opposite political parties. We see their leaders during meetings, during voting and after when the results of the elections are published.En mai 2002 sortait modestement "La vie politique des Belges" à l'Actor's Studio, où un fils du cinéaste était projectionniste.
J'avais eu des échos négatifs. On m'avait notamment confirmé l'aspect vidéo amateur, brouillon, trop long. Et je trouvais le sujet inintéressant.
Bref, j'attendais de le découvrir à la Cinémathèque (à cette époque les séances étaient peu coûteuses et il y avait une case "nouveau film belge", le mardi à 18h15, selon mon souvenir) ou en téléchargement ou en DVD prêté, gratuitement. Il n'est jamais sorti en DVD et n'est toujours pas trouvable sur le net.
Jan Bucquoy, en panne d'inspiration et de moyens, semble gratter ses fonds de tiroir et finit par montrer, trois ans plus tard (les élections en question datent du printemps 1999), ce reportage à la "Striptease" sur deux groupuscules folklorico-politiques qui lui sont plus ou moins proches. Chers amis Français, ce ne sont pas de petits partis belges, mais deux micro-partis éphémères qui, à la sortie de la vidéo, n'existaient déjà plus, ou presque.
Pas besoin de regarder pour imaginer les conversations de café du commerce, notamment avec les cabotins Noël Godin ou Benoît Poelvoorde. Rien que d'y penser, j'ai déjà mal à la tête.
Je me suis renseigné : le second intervient en fait pendant une douzaine de minutes, en tant que modérateur d'un débat dans un café.
Il est à noter qu'à l'époque de sa sortie, c'était présenté comme la première partie, sur deux premiers partis politiques, ce qui laissait entendre que d'autres parties sur d'autres partis politiques suivraient. Cela n'a pas été le cas. Il n'y a jamais eu de suite.
La vidéo a finalement été projetée dans la salle Ledoux en janvier 2022. Les prix ayant entre-temps fortement augmenté, du simple au triple (alors que le prix minimum du dürüm, le kébab bruxellois, de qualité correcte est passé, pendant la même période, de 3 euros à 5 euros), j'ai estimé que c'est devenu beaucoup trop cher pour de l'imitation de la télévision.
J'ai compté une douzaine de spectateurs, seulement, pour cette unique première projection depuis presque vingt ans. - DirectorJan BucquoyStarsNoël GodinJan BucquoyClotilde DelcommuneTwo men, fifty years young, seduce younger women at the Cannes Film Festival and are quite successful as long as there are no youngsters among them.La beaufitude de deux hystériques.
"Les vacances de Noël" avait bénéficié en juin 2005 d'une très modeste sortie à Bruxelles, avec quelques séances par semaine, pendant environ un mois, dans une petite salle du centre-ville. Ayant reçu des échos négatifs, je n'y étais pas allé. Je l'ai finalement découvert en janvier 2022 dans la salle Ledoux.
Selon Bucquoy en 2022, il s'agissait d'un « home movie ». C'est surtout une pré-vidéo YouTube, un précurseur du vlog.
C'est filmé avec une caméra coûtant 3 000 euros en 2003, n'importe comment, paresseusement, d'une manière involontairement punk. C'est le long métrage le plus mal filmé que j'ai vu. Par ailleurs, le son est également souvent pourri. C'est plus que brouillon.
Cette chose informe prouve, une fois de plus, que Jan Bucquoy ne s'intéresse plus au cinéma. Il va à Cannes. Il est à Cannes à l'occasion du festival (2004). C'est le plus important festival du monde, il est possible de découvrir quantité de perles. Plutôt que de profiter de cette chance, Bucquoy traîne dans des fêtes bling-bling, drague des pétasses dénuées de pudeur, des call-girls russes et met en scène le pathétique Noël Godin qui étale ses tracas d'érection et décrit, dans les détails, ses pénétrations digitales d'anus.
Pendant ce temps, je suis certain qu'il doit y avoir quantité de mignonnes critiques de cinéma qui luttent contre le sommeil, assises sur leur siège, dans les salles.
Il y avait à peine matière à un court métrage de vingt minutes ou une demi-heure. Le montage est indulgent.
Les deux personnages folkloriques s'exposent longuement dans leur médiocrité et leur vulgarité narcissique. Ils grimacent à la caméra comme des enfants qui se croient intéressants.
Le point de départ est le même que celui de "La jouissance des hystériques" : Se faire accompagner pendant un voyage à Cannes par des aspirantes actrices et improviser de la télé-réalité. Il y a la personnalité, qui m'est inconnue, Édouard Baer (à ne pas confondre avec Jean-Marc Barr du "Grand bleu") ; il participe au jeu. Il n'est pas présenté et il n'est pas expliqué pourquoi il intervient (Bucquoy a sans doute espéré que son nom attirerait des spectateurs). Yolande Moreau et Lio font une courte apparition insignifiante. Benoît Poelvoorde est absent, mais même sans lui le résultat est très lourd.
Les meilleurs moments sont des chansons d'amour interprétées par des chanteuses de la région.
Ne dépensez ni argent ni énergie pour voir cette vidéo. Ne la regardez que si vous avez déjà vu les quatre premiers volets de "La vie sexuelle des Belges".
Alors que dans le premier de ceux-ci Jan Bucquoy était un naïf d'origine humble, issu de la province profonde, qui tentait de s'élever par la littérature, l'art et la justice sociale, il est devenu en 2004 un cynique arriviste sans la moindre valeur morale, obsédé par ses plaisirs égoïstes, qui se complaît dans les milieux les plus détestables et glauques. Ce beauf roublard a effectivement bien sa place avec les politicaillons du Parti Socialiste Bart Lemmens et Jean Spinette.
petit 7 - DirectorJan BucquoyLa principale curiosité de la rétrospective consacrée à Jan Bucquoy de janvier 2022 à la Cinémathèque royale est la projection de "L'art du couple" car cette vidéo, achevée en 2008, n'est sortie absolument nulle part et n'a été projetée qu'une seule fois au Centre culturel Jacques Franck, en 2009. Elle n'a jamais été diffusée à la télévision, même sur une chaîne obscure d'un bouquet payant, et n'a jamais été disponible sur le Net.
Lors de la projection au Jacques Franck, je n'y étais pas allé car j'attendais sagement de recevoir des échos, suite à la qualité de plus en plus douteuse des vidéos de Jan Bucquoy. Mais je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui était présent à cette projection. Il n'y a pas eu d'article critique non plus, pas un seul, même dans le contexte d'un blog ou un forum. Rien !
Treize ans plus tard, cette œuvre invisible a donc conservé tout son mystère.
Il est à noter que le titre était, dans l'annonce du programme du centre culturel Jacques Franck, "L'art du couple, première partie". Est-il utile de préciser qu'il n'y a jamais eu d'autre partie ?
Plusieurs sites annoncent que l'aspirante actrice du voyage à Bali dans "La jouissance des hystériques" Evelyne Letawe apparaît dans "L'art du couple", mais il s'agit, semble-t-il, d'une erreur. Je ne l'ai en tout cas pas reconnue.
Première surprise : cette vidéo, tournée autour de décembre 2006, a été subventionnée par la Communauté française et les télédistributeurs wallons, qui ne l'ont pas diffusée, sans doute à cause des exhibitions intempestives de Bucquoy, fier de montrer son zizi et ses maîtresses à poil.
Alors qu'au printemps 2004, le vidéaste avait décidé d'en finir, résigné, avec la vie sexuelle, il rencontre dans le cadre professionnel une psychanalyste lacanienne juive (qui appelle les non-juifs des "goys", mais lorsque des musulmans appellent des non-musulmans des "mécréants", ce qu'ils sont objectivement, cela provoque le scandale du « séparatisme ». Deux poids, deux mesures ?) et féministe.
Le but des féministes a été d'imposer, par la force, au prolétariat les mœurs décadentes de la bourgeoisie (libertinage, adultère, homosexualité etc.).
En s'attaquant sans relâche à la famille, qui permettait la survie économique du prolétaire, on détruisait le prolétariat autochtone qu'il était alors possible de remplacer par un autre prolétariat, allochtone, d'importation, plus docile et moins cher à payer.
Par ailleurs, le but des cosmopolites, sous couvert de « diversité » (mais il suffit de se promener à Uccle ou Boitsfort pour constater que ce n'est pas eux qui la subissent) est de détruire les nations, les peuples, les cultures, et cela passe par la destruction de leurs piliers, que sont la famille et les valeurs morales.
Pour résumer, la bobo féministe accumule les amants rencontrés sur le Net (case restaurant payé par le mâle, sans garantie de passage à la casserole), dans le logement confortable acheté avec l'héritage de la grand-mère et profite de pensions alimentaires. Tandis que le prolo, en voie de disparition, survit dans la solitude et la précarité, voire la misère, entouré d'agressifs sauvageons laïcisés, importés et imposés par les bobos au nom du « progrès social ».
L'« amour » , galvaudé dans "L'art du couple", n'est autre qu'un caprice d'enfant gâté, qui s'ennuie dans sa vie de privilégié. Du bovarysme de série Z, financé par le contribuable.
Je m'étonne que Jan Bucquoy, à son entrée dans le troisième âge, se laisse encore guider par de chimériques passions ésotériques. Il a bien sûr été flatté qu'une bourgeoise parisienne juive féministe mariée avec enfants, plus jeune que lui de 18 ans, s'intéresse à un vieux con originaire de Harelbeke, devenu cynique et surtout dépassé par l'époque, qui pourtant n'avait déjà plus rien fait d'intéressant depuis des années.
En résumé, le spectateur voit surtout ce couple qui se met en scène narcissiquement, mais Bucquoy expose également ses autres maîtresses, qu'il « aime moins » car ce sont des flamandes plus accessibles, qui n'ont pas le prestige de la bourgeoise parisienne juive, en plus mariée avec enfants.
On a droit à des lieux communs sur les normes sexuelles de l'occidentale « libérée » de l'époque, mais aussi à deux pertinentes observations :- « La (cuisson de la) frite doit être surveillée, comme la femme. »
- « Je fais caca ; je ne suis pas une déesse. »
J'en profite pour citer "Les remèdes à l'amour" d'Ovide : « L'amour qui s'est ému de si peu de chose n'était qu'un jeu, et sa flamme n’était qu'une étincelle. Mais que le fils de Vénus tende plus fortement les cordes de son arc, et ceux qu'il aura blessés viendront réclamer de plus puissants remèdes. Que dirai-je de l'amant qui se cache pour épier sa maîtresse au moment où elle paye le tribut à de sales nécessités, et voit ce que la décence la plus vulgaire nous interdit de voir ? »
Découvert fin janvier 2022 dans la salle Ledoux.
7 - DirectorJan BucquoyStarsWim WillaertAlice on the RoofAlex VizorekThis is the story of a father, Jan, a cultural host in a hostile environment, and his daughter Marie, an occasional stripper, who are on the edge of a precipice. She wants to jump and he tries to hold her back. How? By telling him stories, as in the tales of "Arabian nights". As long as he holds her attention, she will not jump.Bucquoy ne s'intéresse plus au cinéma depuis plus de 25 ans. Jamais je ne l'ai croisé au cinéma à Bruxelles, sauf pour ses propres films. Ce narcissique ne s'intéresse qu'à lui-même et ose se plaindre que personne ne va voir ses films.
En conséquence, il confond cinéma et télévision et a choisi comme acteurs des personnalités de la télévision, notamment la gagnante d'un populaire télé-crochet. Il y a aussi deux Snuls, vedettes de la télévision autour de 1990. C'est le même concept que ces concerts qui sortent du placard d'anciennes gloires défraîchies, des has been.
En outre, Bucquoy a eu le mauvais goût de remplacer dans le rôle de son double Jean-Henri Compère, pourtant parfait dans les deux premiers opus de "La vie sexuelle des Belges", par un acteur flamand connu en Région flamande, alors que ce film a été grassement financé, dès ses états de projet (il était alors curieusement titré "Liège-Bastogne-Liège), par la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
Les flamands sont comme ça, toujours à profiter, abuser de la générosité des Wallons. Ce sont les francophones qui ont dû leur payer les ports d'Anvers et de Zeebruges, alors que ces barbares ne faisaient que partouzer avec leurs cochons (principal ingrédient du jambon d'Ardenne et du pâté gaumais.)
Le flamand est proche de son ami le boche, avec qui il a toujours collaboré par affinités, non pas parce qu'il serait socialiste patriote (pour cela il faudrait que le flamand soit capable d'amour), mais à cause de leur malsaine obsession du respect de l'autorité, surtout si elle est absurde.
Le flamand a une mentalité de petit chef, qui n'aime rien que d'abuser de sa mesquine autorité.
Par exemple, alors que je leur ai déjà présenté des dizaines de fois mon certificat de vaccination officiel imprimé par l'État, document qui détaille la date et la marque du vaccin de chaque piqûre (trois à ce jour, alors que seulement deux sont nécessaires jusqu'à nouvel ordre), ils continuent à exiger sa présentation. Soit le flamand n'a pas les capacités intellectuelles de comprendre un certificat de vaccination (pourtant bilingue, mais ils ont plusieurs dialectes et ne se comprennent pas entre eux), soit c'est purement pathologique.
Ce film a été produit par une société importante qui a organisé de nombreuses avant-premières, en distribuant une forte proportion de places gratuites. Je n'en ai pas reçue, contrairement au politicaillon flamoutch Bart Lemmens (il s'en est vanté sur Facebook) qui non seulement discrimine et méprise les usagers d'origine wallonne du CPAS de Saint-Gilles, mais est patron d'un caberdouche gentrifié (devenu quartier général médiatique du provocateur de carnaval), qui a transformé Bart le beauf en parvenu nouveau riche. Voilà donc ce que signifie « redistribution des richesses » selon Jan Bucquoy.
J'ai regardé les bande-annonces. À l'évidence, le vieux ne cesse de radoter.
Il est grand temps d'en finir définitivement avec cette anomalie de l'Histoire qu'est ce pays artificiel. Une guerre de libération serait une façon de mourir jouissive.