Khilass Zahab
Khilass Zahab
IMMUNOLOGIE
TERMINALE S2
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THEME 8 : IMMUNOLOGIE
L’organisme humain évolue dans un environnement peuplé d’une multitude d’éléments qui lui sont
étrangers dont certains sont pathogènes. Leur pénétration dans l’organisme, leur distribution dans le
milieu intérieur, induisent des réactions complexes, dites immunitaires, tendant à rétablir l’intégrité de
l’organisme.
Le système immunitaire assure l’une des grandes fonctions de l’organisme : le maintien de l’intégrité de
ses constituants, la protection et la défense contre le non soi. Les mécanismes mis en jeu font intervenir
des cellules et des molécules qui conduisent à la neutralisation et à l’élimination du non soi.
-L’intégrité est la propriété qu’a l’organisme de conserver intactes ses différentes parties.
A-L’immunité naturelle
Elle correspond aux moyens de défense spontanée permettant de neutraliser indifféremment (non
spécifique) divers agresseurs ; C’est une caractéristique de l’espèce ou de la race et non de l’individu.
Elle est innée donc génétique
B- L’immunité acquise
Le fait que certaines maladies ne se contractent qu’une seule fois (rougeole) montre qu’il est possible
d’acquérir une immunité contre des agents pathogènes. Cette immunité acquise est liée à l’histoire
individuelle. Elle peut être acquise:
• activement soit de façon spontanée, à la suite d’une infection, soit de façon artificielle après une
vaccination (inoculation de germe atténué) ;
• passivement dans le cas de la sérothérapie (transfert d’anticorps).
C-Notions de «soi» et de « non soi »
1-Expériences
On réalise différentes expériences de greffe entre donneur (celui qui fournit le greffon) et du
receveur (sur lequel on l’implante) comme l’indique le tableau ci-dessous :
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2- Analyse :
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3- Conclusion
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4-Interprétations
a-Le soi : Le soi d’un individu est représenté par l’ensemble de molécules résultant de l’expression de
son génome. Ainsi chaque individu se caractérise par une identité biologique. Ces molécules sont
appelées les marqueurs du soi.
-Le CMH : Ce sont des glycoprotéines membranaires ou antigènes présents à la surface de presque
toutes les cellules de l’organisme et sont spécifiques à chaque individu. Ces molécules sont appelées
Complexe Majeurs d’Histocompatibilité ou HLA chez l’homme (Human Leucocyte Antigen) codées par
un ensemble de gènes. Elles sont divisées en deux classes :
- Les molécules du système HLA de classe I qui existent à la surface de toutes les cellules de l’organisme
qui possèdent un noyau.
- Les molécules du système HLA de classe II localisées principalement sur certaines cellules
immunitaires (macrophages et lymphocytes.
-Les groupes sanguins : ils sont déterminés par des antigènes appelés agglutinogènes à la surface des
hématies (système ABO). Ces antigènes que de nombreux individus peuvent posséder en commun et
non de façon individuelle, sont de ce fait appelés d’histocompatibilité. On trouve aussi un autre
système sur les hématies nommé facteur rhésus(Rh).
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b-Le « non-soi » : Le non soi se définit comme tout ce qui n’est pas propre à l’organisme et qui
déclenche une réponse de son système immunitaire. Son origine est double. Il peut s’agir soit
d’éléments étrangers à l’organisme (Bactéries, virus…), soit de structures modifiées du « soi » (cellule
cancéreuse...)
NB : Les greffes d’organes ou de tissus non compatibles peuvent également déclencher une réponse
immunitaire.
D-Notion d’antigène :
C’est tout élément étranger capable de déclencher une réponse immunitaire. Ce n’est pas toute la
cellule qui représente l’antigène mais une petite partie appelée déterminant antigénique ou épitope.
Un même antigène peut présenter plusieurs déterminants antigéniques identiques et/ou différents.
Le système immunitaire comprend trois types d’unités fonctionnelles : des organes, des cellules et des
substances peptidiques libres (en solution).
La moelle osseuse et le thymus sont des organes lymphoïdes primaires ou centraux, car ils sont
responsables de la formation initiale des lymphocytes, pendant la vie embryonnaire et fœtale.
Les autres organes lymphoïdes (la rate les ganglions lymphatiques, les muqueuses et les amygdales)
sont dits secondaires ou périphériques. Une fois qu’un lymphocyte a terminé sa maturation dans la
moelle ou le thymus, il se rend par voie sanguine dans l’un de ces organes, par exemple dans un
ganglion du système lymphatique. Ce sont donc des organes de stockage des cellules immunitaires
Il existe trois grandes catégories de cellules immunitaires, qui sont toutes des leucocytes (globules
blancs) : les polynucléaires, les monocytes / macrophages et les lymphocytes. Seule une minorité
d’entre elles se trouve en circulation dans le sang ou la lymphe, qui leur sert essentiellement de moyen
de transport pour se rendre d’un point à l’autre de l’organisme avant de pénétrer dans un organe
lymphoïde (ganglion ou rate).
Il existe au départ, dans la moelle osseuse, des cellules souches pluripotentes, indifférenciées,
dépourvues de caractères morphologiques et fonctionnels précis. Certaines d’entre elles migrent dans
le thymus pour se transformer en lymphocytes T ; d’autres restent dans la moelle pour devenir des
macrophages, des granulocytes ou polynucléaire et des lymphocytes B.
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-Les anticorps : Ils correspondent à de grosses molécules protéiques appelées immunoglobulines (Ig). Il
existe plusieurs classes d’Ig mais ils partagent une structure commune : elles sont formées de deux
sortes de chaînes, L (light : légère) et H (heavy : lourde) reliées par des ponts disulfures pour donner
une structure en Y. Ces chaînes comportent des zones constantes et des zones variables correspondant
aux sites antigéniques. Chaque molécule d’immunoglobuline comporte deux sites antigéniques et peut
se lier à deux déterminants antigéniques identiques (épitopes).
Les anticorps jouent trois principaux rôles : neutralisation de l’antigène, aide à la phagocytose et
activation du complément.
-Le complément : est un ensemble de protéines inactives en temps normal mais activées par la
présence d’un élément étranger. Elles agissent d’une manière non spécifique, bien que souvent de
concert avec les immunoglobulines afin de permettre le développement d’une réponse immunitaire
adéquate.
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Leçon 18 : La réponse immunitaire
L’introduction dans l’organisme de certains éléments (bactéries, molécules, …), l’apparition de cellules
infectées (par un virus) ou anormales (cancérigènes) déclenchent un ensemble de réactions qui tendent
à les éliminer. Ces réactions qui tendent à maintenir l’intégrité de l’organisme constituent la réponse
immunitaire. On distingue deux types de réponses immunitaires : la réponse non spécifique et la
réponse spécifique.
La réponse non spécifique utilise des moyens qui s’exercent vis-à-vis des éléments étrangers sans
distinction. C’est une réaction rapide mis en place dès la naissance lorsque les barrières naturelles
(peau, muqueuses…..) sont franchies.
A. L’inflammation
C’est une réaction locale qui a lieu au point de pénétration de l’antigène. Si une plaie n’est pas soignée,
la région blessée se gonfle, devient rouge, chaude et douloureuse ; on parle de foyer inflammatoire.
En effet, en faveur de l’ouverture, des microbes pénètrent dans les tissus et s’y multiplient. Ces
microbes fabriquent des toxines qui excitent les terminaisons nerveuses, d’où la douleur et la chaleur.
L’organisme réagit par une dilatation des capillaires sanguins, d’où la rougeur, une arrivée massive, par
chimiotactisme, des leucocytes (mastocytes) qui passent à travers la paroi du capillaire (diapédèse). De
même du plasma suinte à travers la paroi du capillaire d’où le gonflement.
B. La phagocytose
Elle est l’œuvre de cellules spécialisées appelées phagocytes : les macrophages (dans les tissus), les
granulocytes et les monocytes (dans le sang). Ces phagocytes sont attirés par chimiotactisme et
traversent les parois des capillaires par diapédèse (propriétés qu’ont les leucocytes à traverser la paroi
des vaisseaux capillaires).Durant ce phénomène, un phagocyte adhère à la paroi d’un élément
(bactérie...) reconnu comme corps étranger. La membrane du phagocyte se déforme formant des
pseudopodes qui piègent l’élément étranger dans une vésicule appelée phagosome. D’autres vésicules
provenant de l’appareil de Golgi s’accolent au phagosome pour y déverser des enzymes hydrolytiques.
L’élément étranger est alors digéré et les déchets sont rejetés à l’extérieur par un phénomène
d’exocytose.
• Le complément : ensemble de protéines inactives en temps normal mais activées par la présence
d’un élément étranger. Ainsi, il vient se fixer au microbe et faciliter la phagocytose ; on parle
d’opsonisation. Les protéines du complément sont aussi douées de propriétés lytiques.
• Les interférons : ce sont des substances produites et sécrétées par les cellules infectées par un virus
et ayant des propriétés antivirales.
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• Les lysozymes : Ce sont des enzymes capables de détruire l’enveloppe des bactéries. Elles sont
contenues dans la salive, les larmes et le mucus.
III- les réactions immunitaires spécifiques
Elle s’acquiert après un contact avec un antigène bien déterminé. Elle n’est pas immédiate, donc lente,
et peut être acquise différemment ; soit activement à la suite d’une infection ou artificiellement après
une vaccination ; soit passivement comme dans le cas de la sérothérapie.
1. Expériences
L’expérience 1 montre que l’anatoxine tétanique immunise spécifiquement contre la toxine tétanique
par l’intermédiaire de molécules contenues dans le sérum. Par contre, l’expérience 2 montre que
l’immunité contre le bacille de koch ne s’installe pas avec le sérum mais plutôt par l’intermédiaire des
lymphocytes.
2. Conclusion
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Toute réponse immunitaire spécifique comporte trois phases : l’induction, l’amplification et la phase
effectrice.
L’induction comprend :
- La sélection des lymphocytes possédant des récepteurs membranaires complémentaires à ceux des
épitopes (antigènes) : c’est la sélection clonale qui se fait directement par les antigènes (lymphocytes B)
ou par le « soi modifié » avec les CMH de classe I + antigènes pour les LT8 et les CMH de classe II +
antigènes pour les LT4. Donc la sélection des LT est double. Les LT reconnaissent l’antigène grâce aux
épitopes présents à la surface du macrophage ayant phagocyté le microbe. Ce macrophage est appelé
cellule présentant l’antigène (CPA).
2-L’amplification
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Elle est caractérisée par la multiplication et la différenciation des clones sélectionnés. Par ailleurs, il y a une
coopération entre macrophages et lymphocytes qui fait intervenir des contacts cellulaires et ou des messagers
chimiques, les interleukines (ILs).
Le contact direct entre les macrophages et les LT4 d’une part et les LT8 d’autre part activent ceux-ci par la
libération des IL-1. Les IL-2 produites par les LT4 permettent d’activer leurs propres récepteurs. Les ILS
entraînent une multiplication des clones de T4 (expansion clonale) et leur différenciation en Th (helpers ou
auxiliaires). En outre, les T4 produisent de la MAF (macrophage activating factor) pour stimuler les
macrophages.
Les lymphocytes B deviennent des plasmocytes sous l’influence des IL- 4 et des IL- 6.Quant aux LT8 déjà activés,
ils prolifèrent puis se transforment en clones de cellules effectrices, les lymphocytes T cytolytique ou Tc.
Pendant la prolifération et la différenciation des clones sélectionnés, il y a une apparition de clones de
lymphocytes T4 et B qui vont constituer le support de la mémoire immunitaire dont le principe est exploité dans
la vaccination et certains tests de dépistage.
1. La mémoire immunitaire
Lors d’une première infection, on note une réponse dite primaire. Celle-ci présente un temps de latence
puis une phase d’augmentation du taux d’anticorps suivi d’une baisse de ce taux. Un nouveau contact
avec le même antigène entraîne une réponse dite secondaire plus rapide et plus durable avec une
production d’anticorps plus importante. Tout se passe comme si le système immunitaire avait gardé en
mémoire la première infection. Ce rôle est assuré par les lymphocytes mémoires qui rendent la réponse
secondaire plus efficace.
L’efficacité de la réponse immunitaire repose sur une véritable action d’ensemble des cellules
immunitaires. Les coopérations entre les cellules immunitaires font intervenir des contacts directs entre
les différentes cellules impliquées et/ou une communication par des substances produites par les
cellules immunitaires et appelées cytokines (MAF, interleukines).
Pour que la réponse immunitaire soit efficace, elle doit, d’une part démarrer et se terminer à temps, et
d’autre part, elle doit être proportionnelle à l’infection. Ainsi le système immunitaire est étroitement
régulé. Ainsi, les lymphocytes T4 (helpers) contrôlent la production des anticorps par les lymphocytes B.
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Les lymphocytes T4 libèrent des cytokines (MAF, interleukines) et d’autres molécules à action
biologique puissante qui accroissent l’activation, la maturation et la capacité de sécréter des
immunoglobulines appropriées par les lymphocytes B et stimulent les macrophages. Les lymphocytes T
suppresseurs qui ont une action inhibitrice sur les LTh ralentissent et/ou arrêtent la réponse
immunitaire et agissent lorsque l’infection est maîtrisée. À leur tour, les lymphocytes B, ainsi que
d’autres types de cellules, sécrètent des cytokines, qui modulent l’immunité.
Conclusion
La réponse immunitaire se déroule suivant des mécanismes variés mais étroitement liés et
complémentaires. Elle est le résultat de la coopération des différents acteurs de l’immunité. Une action
coordonnée des cellules immunitaires est donc nécessaire à l’efficacité de la réponse immunitaire.
L’absence de cette coordination entraîne des déficiences du système immunitaire.
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leçon 19 : dysfonctionnement du système immunitaire : Cas du SIDA
Dans certains cas, de façon naturelle ou acquise, le système immunitaire ne remplit pas son rôle : la
réponse est insuffisante ou au contraire excessive. Dans le cas du SIDA, les défenses de l’organisme sont
amoindries ou nulles : c’est le dysfonctionnement immunitaire avec des conséquences pathologiques.
Le SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise a été découvert en 1981 aux Etats Unis chez une
population d’homosexuels.
A-Origine du SIDA
-Il résulterait d’une campagne de vaccination contre la poliomyélite où on utilisait la moelle épinière
d’un Singe.
Le SIDA est une maladie sexuellement transmissible (MST) découverte en 1981 aux USA chez un couple
d’homosexuels. Très vite la maladie s’est répandue dans le monde entier : on parle de pandémie. Elle
affecte toutes les couches sociales et toutes les tranches d’âges (surtout celles qui sont sexuellement
actives).
Le rapport 2013 de l’ONUSIDA fait état de 35,3 millions de personnes vivant avec le virus du sida. En
2001, on comptait 30 millions de malades. Seules 9,7millons de personnes vivant avec le sida ont accès
aux soins. Depuis son apparition jusqu’à maintenant, l’OMS estime que le sida a tué près de 36 millions
de personnes dans le monde. Pour l’année 2012, 1,6 millions de personnes sont mortes du sida, alors
que pour 2009, on comptait 1,9 millions de cas de décès et 2,3 millions en 2005.
Selon le PNUD Sénégal 2010, le taux de prévalence national de 0,7% est l’un des plus faibles en Afrique
au Sud du Sahara. Au Sénégal, les premiers cas de sida ont été découverts en 1986 (6 cas). En 1998, on
comptait 10000 sidéens. Cependant il existe des disparités malgré ces acquis : l’épidémie se féminise
depuis quelques années avec un sexe ratio Homme / Femme qui est passé de 4 Hommes pour 1 Femme
en 1986 à 1 Homme pour 2 Femmes en 2007, et par le maintien élevé de la prévalence au niveau des
populations les plus exposées (homosexuels et transsexuels) et dans la population générale des 2
régions frontalières Kolda et Ziguinchor ; ce qui préoccupe tous les acteurs impliqués dans la gestion
des nouvelles infections.
II-Présentation du VIH
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Le virus (VIH1) a été découvert en 1983 par le professeur Luc Antoine MONTAGNIER (Prix Nobel 2008)
de l’institut Pasteur de Paris.
En 1986, une équipe de chercheurs Américains, Français et Sénégalais (Pr Souleymane MBOUP de
l’institut Pasteur de Dakar) met en évidence le VIH2.
Le VIH a une forme sphérique Sa taille est de 120 nm ; Il est entouré d’une enveloppe constituée de
phospholipides et de protéines comme le GP120.À l’intérieur, on trouve la capside entourant les deux
molécules d’ARN et ; l’enzyme transcriptase inverse permettant sa réplication dans la cellule hôte.
NB : C’est un virus très fragile qui peut être détruit par la chaleur et les antiseptiques (eau de javel), en
dehors de l’organisme.
III-Contamination et infection
• voies sanguine : utilisation d’objets souillés par une personne hébergeant le virus.
• voies sexuelle : rapports non protégés avec une personne vivant avec le VIH.
• voie maternelle (mère-enfant) : passage de la mère à l’enfant lors de la grossesse, de
l’accouchement ou de l’allaitement.
Le VIH a beaucoup de cibles : cellules intestinales, cellules immunitaires comme les macrophages mais
surtout les LT4 qui possèdent les récepteurs du virus(CD4). En effet, il y a une très grande affinité entre
la protéine GP 120 et la protéine CD4 du lymphocyte T4. Ceci facilite la liaison avec la cellule-cible et la
pénétration de l’ARN viral. Ainsi grâce à la transcriptase inverse, l’ARN virale est transcrit en ADN
(typique aux virus à ARN, appelés pour cette raison rétrovirus) et s’incorpore dans le génome des
lymphocytes et se multiplie.
IV-Evolution de la maladie :
On distingue 3 phases:
• La primo infection : après 20 jours de la contamination. Elle n’y a pas de véritable signe à part la
fièvre passagère ou une légère grippe. Le porteur est encore séronégatif (absence d’anticorps
anti-VIH).
• La phase asymptomatique ou silencieuse ou encore de latence : elle peut avoir une durée très
longue (quelques années). Pendant cette phase le diagnostic du sang de la personne porteuse
montre la présence d’anticorps anti-VIH : on dit que la personne est séropositive.
• La phase de « sida déclaré » : c’est la phase ultime où la personne est maintenant condamnée
(malade). En effet, on assiste à l’effondrement de son système immunitaire et à l’apparition de
maladies opportunistes (tuberculose, pneumocoque…)
Les signes cliniques du SIDA sont les suivants :
• une perte de poids importante
• une fièvre prolongée
• une diarrhée profuse
• Une polyadénopathie persistante
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• des maladies opportunistes comme la tuberculose, le sarcome de kaposi, la pneumonie…
Remarque : le dépistage se fait par test d’ELIZA (détection des anticorps anti-VIH) ou Westerblot
(détection des protéines virales).
V-Prévention du VIH
• L’usage de préservatifs en cas de rapports sexuels avec une personne dont le statut sérologique
est inconnu.
Actuellement il n’y a ni vaccin ni médicament pour le traitement du VIH. Cependant des médicaments
dits antirétroviraux (ARV) sont utilisées pour ralentir ou bloquer l’évolution de la maladie.
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Leçon 20 : Aides à la réponse immunitaire
Pour amplifier et restaurer le système immunitaire, la médecine peut procéder par vaccination, par
sérothérapie, par injection d’interleukines ou par greffes de moelle osseuse ou de thymus.
I-La vaccination
1. Principe
Elle consiste à introduire dans l’organisme d’un sujet sain des germes à virulence atténuée vivants ou
morts ou de la toxine dépourvue de toxicité c’est à dire de l’anatoxine (toxine atténuée). Ceci permet à
l’organisme de dérouler la RIMC ou la RIMH c’est à dire de produire respectivement des LTc ou des
anticorps.
2. Mode d’action
La vaccination donne une immunité acquise, active (l’organisme fabrique ses propres LTc ou Ig),
artificielle (introduction dans l’organisme d’un non soi exogène). Cette immunité est lente à s’installer
et son mode d’emploi est préventif et spécifique.
II. La sérothérapie
1. Principe
Elle consiste à introduire dans l’organisme d’un sujet sain (cheval) un non soi exogène (anatoxine).
Le sujet sain déroule la RIMH et produit beaucoup d’anticorps spécifiques. On prélève le sang de ce
sujet, que l’on coagule. Le sérum ainsi enrichi en anticorps est conditionné dans des flacons. Si on
injecte ce sérum à un sujet malade, on lui donne en même temps des anticorps spécifique à cette
maladie.
2. Mode d’action
La sérothérapie confère une immunité acquise, passive, artificielle, immédiate mais qui s’use
rapidement. Son mode d’emploi est curatif.
NB : Pour mieux se protéger contre les toxémies (diphtérie, tétanos), il est recommandé de faire une
sérovaccination (association sérum-vaccin). En effet le sérum apporte d’urgence des anticorps
fonctionnels et le vaccin induit une production d’anticorps qui s’use dans le temps ; d’où la nécessité de
faire des rappels.
Pour restaurer la fonction des T4 et assurer une meilleure coopération cellulaire on peut injecter des
interleukines en vue de stimuler l’activation ou la différenciation des cellules du système immunitaire.
1. Principe
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La greffe de la moelle osseuse par exemple consiste à prélever une cellule de la moelle osseuse
(greffon) d’un sujet sain normal que l’on transplante à un sujet présentant un dysfonctionnement du
système immunitaire : comme dans le cas de la leucémie (cancer du sang) ou de la dépression du
système immunitaire, etc.
2. Technique de transplantation
Ici, on prend le soin de vérifier la compatibilité des CMH. En cas d’incompatibilité il faut :
Les cellules du système immunitaire peuvent s’avérer insuffisantes, incompétentes pour lutter contre
l’agresseur. Il convient alors d’aider l’organisme soit par la vaccination, la sérothérapie, l’injection
d’interleukines ou les greffes.
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Document 1 : Gènes et les protéines (antigènes)
du CMH
Document 0 : Expériences de greffe
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Document 4 : La maturation des lymphocytes
Document 7 : Phagocytose
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Document 8 : reconnaissance et activation des lymphocytes
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a.La spécificité
b.La transférabilitéé
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Expériences de mise en évidence de l’immunité spécifique à médiation humorale
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Document 11: Mode d’action du VIH
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