Les Cahiers de la cinémathèque, revue d'histoire du cinéma publiée par l'Institut Jean-Vigo (Palais des Congrès, 66000 Perpignan, n° 46-47, 80 F), parcourent « L'Europe, 1945-1965 ». Du néo-réalisme aux « nouvelles vagues », un bel ensemble sur les traces de la guerre, sur l'air du temps et le choc des esthétiques, flanqué d'une excellente filmographie-chronologie et d'impeccables mises en scène de notre mémoire en images.
mière hypothèse de travail, une redoutable question : pourquoi, de Deherme à Cacérès, de Pottecher à Vilar, en passant par Copeau ou Chancerel, n'y eut-il pas, semble-t-il, de réelle transmission du projet historique d'éducation populaire d'une génération à l'autre ? Et pourquoi donc chaque vague de militants - celle d'aujourd'hui étant assez déconfite - dut-elle inventer sa propre histoire mythique ? (avril 1987, 74 p. mul- tigr., INEP, 78160 Marly-le-Roi).
Raoul Girardet plaide pour une complémentarité historique entre le livre et le sabre, le clerc et le soldat dans « Puissance militaire et développement culturel », au sommaire du n° 4, 1986 de la Revue des sciences morales et politiques. Au chapitre militaire, mais avec des ambitions culturelles plus ténues, on ne manquera pas l'excellent dossier du Journal of Contemporary History (22 (2), avril 1987) sur le renseignement et l'espionnage pendant la seconde guerre mondiale.
A la suite de la publication du rapport Dalle et à l'heure des réflexions sur le « nouveau travail » dans nos sociétés en crise, on lira avec profit le numéro spécial des Cahiers d'économie et sociologie rurales (3, décembre 1986, en vente à l'INRA, route de Saint-Cyr, 78000 Versailles) sur « Travaux et métiers. La confusion des activités en milieu rural » : bricolage, double ou triple activité, retour de l'affouage, ce pourrait être le commencement de la fin pour l'image moderne du métier « d'agriculteur » qui hanta les « Trente Glorieuses ».
Geneviève Poujol et Anne Vincent-Buffault font d'utiles propositions de recherche sur Les militants culturels en mêlant approches historique et sociologique. Avec, en pre-
Sur « grandes épidémies et civilisation des mœurs », à signaler le n° 68 (juin 1987) des Actes de la recherche en sciences sociales qui donnent une étude de Patrice Pinell sur la cancérologie française entre les deux guerres et une réflexion sur les homosexuels face au SIDA, « Identité sociale et gestion d'un risque de santé », par Michael Pollak et Marie-Ange Schütz. Pierre Darmon, de son côté, date avec précision de 1919 la naissance de la grande peur du cancer, dans un article d'Histoire, économie et société (CDU-SEDES, 4e trimestre 1986).
L'histoire contemporaine en Belgique fait l'objet d'une série de recensions particulièrement bienvenues. J.-P. Hendrickx publie un Répertoire des thèses et mémoires présentés dans les départements d'histoire contemporaine des Universités belges entre 1945 et 1975, qui recense près de 1100 titres (Louvain et Bruxelles, Editions Nauwe- laerts, 1986, coll. « Cahiers du Centre interuniversitaire d'histoire contemporaine », n° 100). Et l'Association belge pour l'histoire contemporaine (96 rue J. Bens, B-1180 Bruxelles) édite une Liste des mémoires de licence en histoire contemporaine présentés dans les Universités belges de 1975 à 1985, dressée par J. Art, tandis que M. Dumoulin vient d'actualiser son Aperçu des recherches courantes en histoire contemporaine en Belgique (1986).
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