74
MONUMENTS ET MÉMOIRES
Palais des Conservateurs et notre Sacrifice des deux taureaux, un arc élevé sur le Forum de Trajan en l'honneur du triomphe de Marc-Aurèle et de Commode de l'année 1 7 6 1 .
Le fait est, quoi qu ii en soit, que M. S. Reinach avait vu juste et, à défaut du fronton du temple et du fragment triangulaire ci-dessus, la Victoire , elle, a du moins heureusement reparu.
Il n'y a pas loin de quarante ans, au mois d'avril 1893, Michaelis, durant un court séjour à Cannes, remarquait, sur la Promenade de la Croisette, une villa dont la grille d'entrée laissait voir nombre de fragments antiques encastrés à la mode italienne dans les murailles et décrivait ceux-ci sous le titre La raccolta de Courcel a Cannes 2, statue de femme assise3, entre autres, sarcophages représentant les légendes d'Endymion, d'Alceste, de Médée, des scènes de chasse, fragments de sarcophages divers, bas-relief choragique 4 et, sous le n° 5 : « Fragment d'un grand relief de marbre italique, haut encore de im47, large de om67, représentant une Bacchante avec une tête moderne, de grandeur environ trois-quarts de nature, qui danse en chiton et manteau, et tenant de la main droite le thyrse », à quoi Petersen, qui, grâce à l'entremise de Geffroy, alors directeur de notre Ecole de Rome, avait pu faire des marbres un examen plus approfondi et les faire photographier, ajoutait : « la main gauche
1. Studies in Roman historical Reliefs, p ! 236-237, 2/Ì9-251, 256.
2. Rômische Mittheilungen, i8g3, p. 172-185.
3. Ibid., p. 173, n° 1.
i. Ibid., p. 181, n° 16. Il s'agirait, selon Michaelis, d'un fragment de bas-relief choragique ayant probablement fait partie de la collection Pourtalès (Dubois, Description des antiques de la collection Pourtalès, n° 4), mais la chose me paraît peu probable. La plus grande prudence s'im¬ pose dans leà identifications de ce genre et, précisément à propos d'un autre bas-relief choragique du cabinet Pourtalès, j'ai eu l'occasion de montrer que l'assertion de Dubois (p. i3, n° 48) indi¬ quant que celui-ci «appartenait jadis à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, d'où il fut porté au Musée des Monuments français et puis ensuite au château de la Malmaison » semblait bien contredite par la présence au Louvre (Catalogue sommaire des marbres antiques, éd. de 1896, n° 965) du bas-relief en question qui, d'après Lenoir, aurait auparavant fait partie de la collection du marquis de Nointel (Les marbres antiques de Délos conservés au Musée du Louvre, Rulletin de correspondance hellénique , 191 1, p. 346, n. 2).