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Histoire et sociologie d'un bien symbolique, le prénom

[article]

Année 1987 42-1 pp. 83-98
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84 LE PRÉNOM

Tricard et le groupe Rencontre des historiens du Limousin ont publié sous le titre Léonard, Marie, Jean et les autres. Les prénoms en Limousin depuis un millénaire (Paris, Ed. du CNRS, 1984) présente les résultats d'une enquête historique qui a mobilisé plus de 50 historiens pendant près de 5 ans. Pour leur part, Jacques Dupâquier, Alain Bideau et Marie-Elizabeth Ducreux ont rassemblé en un recueil intitulé Le Prénom. Mode et Histoire (Paris, Ed. de ГЕН ESS, 1984) les 35 contributions présentées aux Entretiens de Malher 1980 (organisés par la Société de Démographie Historique). La revue Terrain qu'édite la Mission du Patrimoine Ethnologique du ministère de la Culture a fait paraître un numéro spécial sur « Famille et parenté » (n° 4, 1985) qui comprend un certain nombre d'articles consacrés à la prénomination. Enfin Guy Desplanques vient de publier dans Economie et Statistique (janv. 1986) un article qui fera date : « Les enfants de Michel et Martine Dupont s'appellent Nicolas et Céline ».

La christianisation des prénoms. L'exemple du Limousin

Voyons d'abord l'étude sur le Limousin. Notons qu'il ne s'agit

pas d'une monographie portant

sur un petit nombre de communes (tant de titres sont trompeurs !) mais bien d'une étude portant sur une région entière, composée de trois départements ayant à la fois une certaine unité culturelle et suffisamment de diversités internes pour que l'historien puisse simuler des situations expérimentales : par des sondages judicieux, il devient possible de comparer le comportement des zones rurales à celui des villes et des bourgs, celui des régions migrantes à celui des régions non migrantes, celui des régions de langue d'oïl à celui des régions de langue d'oc. Les auteurs se sont courageusement (et contrairement aux traditions académiques de l'histoire) attachés à décrire un mouvement de très longue durée, des origines de la prénomination (xi* siècle) jusqu'au xx' siècle. Ils peuvent ainsi construire des séries longues, mais savent les interrompre régulièrement pour reconstituer le fonctionnement du système de prénomination à un moment donné. Le résultat est un ouvrage ramassé et synthétique, agréable à lire et concret, qui articule à peu près toutes les questions que des centaines de monographies locales essaient de résoudre l'une après l'autre. Pour ces raisons, on peut dire que le livre est un événement; on aimerait que toutes les entreprises à grande échelle donnent lieu à de telles publications.

Le premier grand moment de cette histoire pluriséculaire est celui de l'émergence au cours du Haut Moyen Age du système à double composante (prénom + patronyme), qui supplante progressivement un système germanique à nom unique. Les sources de cette époque fournissent surtout des données sur le milieu aristocratique. Aux xr-xne siècles, le stock onomastique est à très nette dominante germanique (74 à 87 % du total pour les hommes); les prénoms chrétiens ne représentent que de 8 à 18 % du stock, et les prénoms profanes d'origine gréco-latine 5 à 8 %. Le prénom reste utilisé dans un moule assez rigide. La transmission du prénom, au même titre que celle du nom, est un élément de la politique familiale, qui

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