UN TIERS PUBLIC DANS LA RELATION MALADE-MÉDECIN 1 1 5

beaucoup plus forte en matière de traitements. Ils dotent les associations de malades d'une véritable légitimité d'intervention dans les débats sur l'intérêt des nouvelles molécules, au sein d'une conception éclatée de l'expertise.

On peut penser que les infléchissements récents de l'épidémie de sida, et notamment le tournant thérapeutique du milieu des années 1990, sont à même de transformer en profondeur l'espace public de cette pathologie. Les traitements sont devenus plus nombreux et plus efficaces. Il devient plus difficile de marquer la différence des nouvelles molécules vis-à-vis des traitements existants et de polariser régulièrement sur elles l'attention des médias. Quoi qu'il advienne, l'épidémie de sida aura mis sur le devant de la scène ce que signifie concrètement, pour des patients, que d'être confronté à la présence insistante d'un tiers public dans un contexte d'innovations thérapeutiques. Et cette leçon pourrait être utilement réinvestie dans les débats relatifs à d'autres pathologies et à la médecine en général.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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