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mercredi 27 octobre 2010

Ballenberg: dernières cartes postales




«Au Ballenberg, il était une fois la Suisse. Plus de 100 maisons originales, vieilles de plusieurs siècles, provenant de toutes les régions du pays, deux cent cinquante animaux de ferme de races indigènes, des jardins et des champs entretenus comme autrefois, des démonstrations d’artisanat traditionnel et de nombreuses manifestations thématiques vous permettront de revivre le passé «comme si vous y étiez»!

Page d'accueil “Bienvenue” du site
www.ballenberg.ch Musée suisse de l'habitat rural


La saison touristique prend fin dans quelques jours au domaine de Ballenberg. Les portes des maisons, des étables et des ateliers  resteront closes durant tout l’hiver. Avec leurs volets fermés et leurs cheminées glacées, les belles demeures retrouveront le silence éternel d’autrefois.
Le Passé tire sa révérence durant cinq mois.



Cette année encore, j’ai succombé à la tentation de visiter ces lieux désuets. Leur rusticité ainsi que leur charme me permet d’effectuer un travail de mémoire. Même si je n’ai pas connu les conditions de vie décrites dans ces différentes demeures, j’ai eu l’occasion d’écouter les récits des anciens : grands-parents, oncles et tantes ont su nous raconter les gestes et les objets qui ont habité leur quotidien.



Rustique, disais-je. Lorsque je revois la citerne devant la maison jurassienne, à côté de son jardin potager, je réalise une fois de plus que la notion de Temps a changé. Quelle différence entre le simple geste d’ouvrir le robinet de la cuisine et toutes les activités pour prélever l’eau de la citerne: prendre une jarre, se rendre au puits, faire coulisser la chaîne, remonter le seau plein...



Charmant, disais-je. Tout ce qui est ancien, souvent obsolète, comme le jeu de plots aux faces recouvertes d’images ou la dînette en fer, tout ce qui appartient au temps du musée a du charme car les objets devenus ici inutiles sont restés beaux. Je m’interdis de comparer ces meubles ou ces ustensiles  anciens à ce qui fait l’efficacité de ma cuisine moderne, sinon le charme se rompt : les vieux objets révèlent leurs défauts au lieu de conserver leur valeur d’œuvre d’art ... d’une époque lointaine.



La déambulation dans les couloirs, les chambres et les caves se fait sans crainte : ni seuil fendu ni escalier tronqué. Le travail de reconstitution  a été réalisé avec soin et précision. D’ailleurs, je n’ai ressenti aucune présence de fantômes ou d’hôtes revenants. Les maisons, provenant des quatre coins du pays, ont été démontées poutre après poutre. Les pierres des murs descellées et numérotées ont probablement découragé les esprits à accompagner la demeure sur un autre sol !



D’ici peu de temps, la neige recouvrira les toits, mais les cheminées ne fumeront pas : c’est le sort de tout habitat appartenant à un musée, à un passé définitif.







Ballenberg, Musée suisse de l’habitat rural
Clôture 31 octobre 2010
Ouverture 15 avril 2011

vendredi 9 avril 2010

Siffler sur la colline...

... mais pas vu de vipère aspic, ni de couleuvre coronelle, ni de lézard des souches. Trop tôt, l’air était frais, le vent soufflait fort au-dessus des clairières de Ferreyres.
Je suppose également que nos pas bruyants ont dû apeurer les reptiles qui effectuaient leurs premières sorties printanières.




Chaque année, au début d’avril, nous venons dans cet autre lieu enchanteur pour rendre hommage aux premières fleurs de ces pelouses situées à 600 mètres d’altitude au pied du Jura : les anémones pulsatilles. Le temps de leur beauté éclatante est éphémère. Aussi nous nous y prenons souvent à deux fois avant de pouvoir les admirer dans toute leur splendeur.




Les clairières à anémones et à ophrys de Ferreyres sont depuis 2003 sous surveillance. En effet, laissées en friche, elles seraient envahies par les buis qui favoriseraient l’implantation de la forêt. Aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est au bon soin de chèvres bottées que ces clairières sont confiées. En effet, il s’est avéré que les caprins ne nuisent pas aux anémones, ni aux ophrys.
Un grand espoir habite les amoureux de ce coin de paradis : que le débroussaillage des clairières, avec le retour des insectes nocturnes, favorise l'arrivée de l’engoulevent d’Europe qui a abandonné cet habitat depuis 1970 !


Sources : Revue n°197 avril et mai 2010  La Salamandre

mercredi 24 mars 2010

Viens avec moi en balade...

Rien à voir avec des expressions françaises dans cet article-là.
Mais je ne pouvais pas résister à la publication de mes dernières images que j’ai prises hier en fin d’après-midi.
La météo était excellente, un temps de printemps : chaleur douce et vent absent, un véritable anticyclone.




Nous avons comme rituel printanier de rendre visite à quelques lieux enchanteurs, presque sauvages et déclarés réserves naturelles.
Le premier endroit est une forêt unique dans la région : elle possède un tapis de sous-bois de couleur jaune, des jonquilles rustiques.
Pour les admirer, le bouche-à-oreille entre connaisseurs et sympathisants de la fleur pascale fait office de rumeur : «Elles sont déjà bien avancées !» À cet avertissement, rien ne sert de tarder. Une semaine de trop, quelques jours de pluie et la magie jaune disparaît dans la grisaille.




À la lisière du bois, un battement d’ailes nous interpelle. Le papillon se pose sur une branche sèche. Sans trop y croire, j’arme mon appareil. Une photo, peu importe la distance, vite-vite,  pour mieux l’identifier plus tard. Le papillon ne bouge pas. Fonction macro. Je crois le reconnaître, mais je doute car je n’en ai jamais vu de semblable. La papillon change de support. Il ne va pas très loin. À l’observer de plus près, il ne semble pas de toute première fraîcheur (si on ose parler ainsi d’un papillon). Il ne bouge toujours pas. Je continue à le “portraitiser”. Je trouve quand même que c’est un peu trop facile : à hauteur des yeux, le soleil couchant dans mon dos, pas de vent ...




Dites-moi :
Est-ce bien le Robert-le-diable ? 2e génération 2009 ?
Il a hiberné par —15°, il peut bien être un peu éprouvé.