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dimanche 2 février 2014

Brazil (2) Sécurité



A mon passage il a aboyé. Travail de gardien de propriété.

Les chiens errants se déplacent en meute dans le village.
Tôt le matin, leur rencontre peut être inquiétante.


Murs hauts et bardés de tessons de verre ou terminés par une clôture électrifiée,
portails cadenassés, lieux sous surveillance policière.

Des coups de feu ont retenti au loin dans la nuit.


Messire chat est en sécurité à l'intérieur.
Son maître l'adore et lui tient de longs discours.



A l'abri dans le jardin paisible et reposant,
le bruit reconnaissable d'un pic interrompt ma sieste.

L'affût est idéal: je le vois et il ne m'aperçoit pas (enfin, je crois...).

monic

lundi 4 juin 2012

Ah la belle vie...





Nous l’aimons bien cette chatte.
Douce, bavarde, obstinée (elle sait ce qu’elle se veut lorsqu’elle persiste à se coucher discrètement sur les duvets malgré les interdits).
Elle a passé l’âge de chasser les oiseaux. Voilà pourquoi on l’apprécie tout particulièrement. Elle observe les merles qui traversent la pelouse mais ne se dérange plus pour si peu.
Elle ne vit pas chez nous, elle est de passage ayant adopté la terrasse ouest lorsque ses maîtres la libèrent de son confinement intérieur.
Elle ne s’aventure plus très loin, de temps en temps elle longe le bas de la haie sans grande conviction, l’air de rien, pour le plaisir de se divertir, je pense.
Lorsqu’elle se prélasse sur la terrasse, je ris de la voir se déplacer en suivant l’ombre de la maison. Au moment de l’après-midi où il ne reste qu’un filet obscur au pied du mur, elle termine sa sieste et se dirige au nord, près de l’entrée, à l’abri auprès des hortensias, attendant avec patience que quelqu’un lui ouvre l’entrée principale.



Je crois avoir découvert son lieu de prédilection. Un matin, la porte d’entrée de la maison est restée grande ouverte : madame s’est installée sur le paillasson. Elle avait ainsi la liberté de se déplacer à l’extérieur et à l’intérieur quand elle voulait, comme elle voulait. Le paradis, la sécurité mais avec pignon sur rue !


Remake de David et Goliath!

mardi 26 mai 2009

P comme “Pastis”, la chatte voisine qui se lève “dès potron-minet” et s’invite dans notre jardin...
























Que je vous présente cette grand-mère féline !

Elle doit certainement attendre depuis l’aube derrière la porte de ses maîtres. Je ne l’entends pas miauler car elle est assez discrète dans la maison. À son âge, elle a ses habitudes. L’une d’entre elles consiste à faire le tour de la maison dès qu’elle en a la permission (elle peut sortir si un de ses maîtres est présent). Lorsque la température est encore fraîche, elle s’aventure plus loin en traversant la petite route qui mène au quartier. Après sa première expédition, elle s’installe sur le capot d’une voiture. De son perchoir (qu’elle utilise de préférence dès l’automne, quand le sol se refroidit), elle observe les enfants qui se rendent à l’école.
Durant cette dernière période de grande chaleur, elle vient se camoufler sous le feuillage de mes hémérocalles. Elle sait maintenant (à force de réprimandes) qu’elle ne doit pas se coucher sur les plus petites plantes qui peinent déjà à se défendre contre les attaques de limaces.
Lorsque la porte-fenêtre de la cuisine est ouverte, elle entre en miaulant. Comme c’est une chatte, je dis qu’elle miaule. En fait, elle parle. Je ne comprends pas ce qu’elle me dit, mais je suis sûre qu’elle s’exprime. On échange, chacune à notre façon : «Bonjour. Comment vas-tu ? Il fait chaud ce matin. Je fais un petit tour chez toi. D’accord, mais pas sur les lits, bien entendu... etc. ». C’est notre petit rituel de rencontre, une parole, une caresse, trois petits tours et puis s’en vont.

Au début de notre fréquentation, je n’appréciais pas beaucoup ses miaulements. Mais on s’est aperçu dans la famille que cette chatte comprenait très bien ce qu’on lui disait... à condition qu’on prenne le temps de lui expliquer, par exemple, qu’il est encore trop tôt pour elle de s’engouffrer dans la cage d’escaliers pendant qu’on lève le courrier de la boîte aux lettres. Aujourd’hui, je m’entends bien avec elle. Enfin, sauf sur un point : je n’aime pas la voir chasser les oiseaux. Mais à ce sujet, elle devient complètement indifférente à mes remarques !

J’aime les chats.

L’expression dès potron-minet a un lien avec la caste de nos amis domestiques. Elle a le sens de «dès que le chat montre son derrière», c’est-à-dire «dès le lever du jour».
Minet désigne bien entendu le chat et potron vient du latin posterio (= cul).
En Normandie, on dit dès potron-jacquet, «dès que l’écureuil montre ses fesses».

(tiré de Les expressions de nos grands-mères, de Marianne Tillier)

lundi 4 mai 2009

L comme langue






















«Tu donnes ta langue au chat ?»

Donner sa langue au chat, c’est reconnaître publiquement que la question est trop difficile et que, de ce fait, on renonce à la recherche de la solution : le questionneur doit nous donner immédiatement la réponse à la devinette.

Voici une des expressions populaires les plus connues ! Tous les enfants l’utilisent. Ceux de langue étrangère l’apprennent très rapidement au gré de leurs interactions avec les francophones. Lors d’un jeu de devinettes, alors que la réponse n’aboutit pas, il y a toujours quelqu’un pour s’écrier, avec le plaisir de relever le déficit de connaissances des autres : « Vous donnez votre langue au chat ?»
Parce qu’elle concerne en premier lieu le monde de l’enfance, cette petite phrase fait sourire les adultes. Touchante naïveté chez les petits ou rituel implicite transmis par les plus expérimentés, la «langue au chat» reflète une part d’innocence que nous, enfants devenus trop grands, avons perdue.
Entre adultes, cette expression semble incongrue comme si on était “retombé en enfance”, alors que nous nous prêtons naturellement à ce jeu lorsqu’un enfant nous y entraîne.

Or, donner sa langue au chat n’était pas, dans «le brouillard des temps» (selon la formule de Duneton), un geste aussi puéril, innocent ou inconséquent qu’il ne paraît aujourd’hui. D’abord, on ne la donnait pas au chat mais au chien. Ensuite, elle faisait partie de la panoplie des supplices connus tels que : couper les mains, le nez, l’oreille, la langue, châtiments réservés aux voleurs ou aux prisonniers de guerre. Cet acte de barbarie n’est plus toléré dans les pays ou les sociétés respectueux des droits humains.
Aujourd’hui, cette expression relève aussi du domaine psychanalytique car «donner sa langue à manger aux chiens, ou aux chats, c’est, par une automutilation symbolique, devenir irrémédiablement muet, et donc le plus sûr moyen de ne jamais pouvoir répondre à la question posée.» (Claude Duneton)

Malgré tout, je continuerai à jouer aux devinettes, et à donner ma langue au chat, pour la satisfaction personnelle de l’enfant qui peut démontrer, pour une fois, qu’il en sait plus que moi.