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Traces figées
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Les limons de l'été scellent les traces figées
Des troupes qui parsèment la mort dans le pays
Ravagé par les flammes qui brûlent les récoltes
Noirci les cœurs trop faibles pour rebâtir
Le trot des chevaux effraye les villageois
Cachés désormais dans les forêts d'abandon
Où la peste fait rage et dresse les tombeaux
Boueux des gueux asservis par l'acier sanglant
La poudre des mousquets repend un nuage
Dans lequel la méchanceté devient indifférence
À la souffrance nébuleuse qui voit dans le néant
Des idoles monstrueuses aux crocs obscurcis
Par la violence de la guerre, un enfer apparaît
Dans l'aurore du matin rosé, les silhouettes
De cadavres rappellent le funeste butin sacrifié
A travers les chaumes et les fermes misérables
La maraude vole le grain sous la paille noircie
Qui sert d'autel aux crimes qui bénissent
Les supplices dans la pénombre de la grange
Chorale d'anges déchus sacrifiés au lointain
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2. |
L'âme guerrière
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Les détonations des canonnades au loin
Aiguise l'âme guerrière trépidante
Au son du galop excité des destriers
Qui dessinent sur la plaine une épée
Elle se brandit fièrement dans la chair
Des adversaires qui meurent en criant
Dans la chevauchée glorieuse et vengeresse
Qui célèbre notre honneur et le lys fané
Quand retentissent les cris de ralliement
Les corps se heurtent dans un tumulte sourd
S'envolent vers nos étendards illuminés
Par la gloire du combat, souverain et vainqueur
Qui multiplie les ombres où les visages meurent
Souillés par la boue et la poussière noire
Les rapières s'enfoncent dans les survivants
Des champs tissant les motifs lugubres
Des vestiges de nos batailles héroïques
Qui ont scellées notre victoire dans l'éternité
Il ne reste qu'un mirage radieux qui meurt
Dans le silence des étoiles lointaines
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3. |
Comme une éclipse
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Un piédestal de marbre ruiné dans les cendres
Laisse apparaître dans les vestiges enfouis
Les délicats contours d'une orchidée blanche
Incrustée des espoirs et lumières d'hier
Sa tige transparente irradie une lueur étrange
Qui dévoile les terres meurtries qui saignaient
Inondant les cœurs d'un espoir ténu, sacrifié
Dans le dédale souterrain des âmes perdues
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Les épées ont rouillé dans la moiteur exsangue
Qui a scellé le tombeau des jours anciens
Où la terre recycle, dans le vent, à demain
Les tourments destinés aux cieux ombragés
Les jours se sont inversés, comme une éclipse
Qui fait des cendres des flocons de mort
Qui parsèment les tombeaux anonymes
Dont les lys se tissent aux armes plantées
D'un sol qui devient la voûte du passé muet
Où les fantômes voguent aux étoiles noires
Aux soleils morts qui renient leurs défaites
Oublient le temps qui a figé la fleur salvatrice
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4. |
Les troupes au loin
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5. |
Hauteurs crépusculaires
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Dans les hauteurs crépusculaires
On discerne l'immensité haletante
Où les formes voilent les songes
Des jours morts dans l'obscurité
Le matin rosé épouse le volcan
Qui fertilise les sols, terres noires
Enrichit les cités, or et marbre
Couvre la vie d'un linceul minéral
Les oliviers forment une fenêtre
Vers la mer translucide et chaude
Ferments de l'éternelle renaissance
Qui renaît dans le chaos étincelant
Le soleil sourit à la lune en miroir
Qui reflète les images déformées
Des vestiges de la cité brûlée
Crépitant autrefois dans les flammes
Les colonnes décadentes se mirent
Dans le néant qui tisse un songe
Des rues vivantes et mortes
Aux odeurs de myrte et de pin
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6. |
Figures décharnées
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La figure décharnée des héros d'hier enfouie
Scrute le lointain d'un faux air goguenard
Leur silhouette est frêle et cassée à volonté
Squelettes déguenillés assoupis en ricanant
Leur âme s'affole dans les ciels chamarrés
Qui tracent dans les confins des silhouettes
D'arquebuses qui se tiennent sur des épaules
Fatiguées des longues marches et sarabandes
Au roulement de tambour, les crânes se tournent
Les mâchoires se décrochent et laissent échapper
Les âmes volatiles des guerriers toujours figés
Qui hantent les sols inconnus et oubliés
Ils crient dans leur charnier et rampent
Dans les nobles maisons qui s'abandonnent
Au plaisirs terrestres où l'on oublie
Les sacrifiés qui en cadence se rappellent à eux
Leurs visages apparaissent aux combattants
Vétérans des batailles d'antan au coin du feu
Aux vieilles égyptiennes qui voient la nuit des temps
Et aux braves au cœur ébloui de compassion
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7. |
Lame vengeresse
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La lame vengeresse brille dans la nuit joyeuse
Qui assouvit les désirs enfouis dans l'obscurité
L'honneur oublié se réfugie dans le néant carmin
Qui épouse l'immensité de sa sentence fugitive
L'orgueil vulgaire de ces viles courtisans
Repend des rumeurs et la calomnie facile
Ils jouissent du vin aigre et sentencieux
Qui muent leurs vérités dans les rires fatigués
La fausseté de leurs actes trahit la parole
Qui se déguise de ses atours vulgaires
Et repend le fiel du mensonge dans la cité
Naïve et encensée de grossiers jugements
Marchant au loin, les paroles sont connues
Dans un éclat de rire elle meurt facilement
Enfilée par l'épée qui défend l'honneur
La justice qui brise la comédie tragique
Qui se joue avec de mauvais masques fardés
Qui dissimulent un cochon derrière le hobereau
Déforme les pieux serments en hypocrisie
Qui se révèle dans les détails disséminés
La rapière apparaît comme une silhouette
Devant la pâle lune rousse qui éclaire
Un chemin qui se hisse dans la splendeur
Où gisent les félons qui sourient pour l'éternité
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8. |
Champs brûlés
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9. |
La cité dépravée
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Dans la cité dépravée par le stupre et la crasse
Une ombre s'invite dans les venelles chaotiques
Maisons en bois noircies par les cheminées
Des échoppes et des maisons de tolérance
L'issue de ce labyrinthe est toujours incertaine
Même pour les cœurs purs et sereins
Qui régissent la vertu par les reflets d'airain
Dans le coton sale des dessous d'une mondaine
La silhouette sombre entoure la rapière
Qui se fond invisible parmi les manants
Qui cuvent leur vin et scrutent du caniveau
Les nouveaux visages dans le faubourg arrivant
Une pauvre créature au visage tortueux et rougit
Cherche dans les recoins une table accueillante
Où il peut professer des paroles connues
Du dédale il parle en vain sans voir le ciel
Qui grâce aux étoiles trouve un chemin
Aux détours des abreuvoirs, des catins
Dans le cœur des villageoises déchues
Fait naître dans l'opacité un espoir
Une gorge mutilée git sous les défroques
Éparpillées dans la rue, près des cochons
D'un éclair, la justice s'est réveillée au loin
Derrière les nuages qui se dissipent
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10. |
Tenture de mort
03:45
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Dans les méandres parfois
les routes défilent
par-delà les dimensions connues
voûtes boisées, lacustres paysages
soleils radieux illuminent
les vermines qui peuplent mon territoire
Les orchidées ont cessé de fleurir
Ce pays de cocagne porte dorénavant
un poison qui trahit les promesses
éphémères sortilèges ou paroles volatiles
Dans des songes pervertis
au creux des reins
La chaleur aiguise mes sens
dans l'élan de mes rêveries
Les regrets tissent encore
cette tenture de mort
qui coiffe mes jours
Ils ne seront pas mon linceul
Par les terres traversées
j'ai fait un serment
La boue s'imprègne de mes pas
dans les allées d'une forêt
moite et silencieuse
forment les traces éphémères
comme des sceaux brisés
sur la gangue de la passion
Le vent distille de tristes nouvelles
ce sont les mensonges d'ignorants
qui s'agitent comme des marionnettes
fades et tristes visages sans âme
Dans ces fantasmagories
il y a des spectres, des images
Qui sont comme des scories
Magnifiques venins sans âge
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11. |
Sentence
01:53
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