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cousin

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Cousin
(Nom commun 1) Du latin consobrinus (« fils de la sœur de la mère d’une personne »).
(Nom commun 2) Attesté en 1551 dans les Dialogues de Speron Sperone, traduit par Claude Gruget et en 1578 dans Les Amours diverses de Ronsard, ainsi qu’en 1577, sous la forme cusin chez Jamyn[1]. L’origine est incertaine. Du moyen français cousin[2], issu de l’ancien français cousin[3], peut-être dérivé de *couç, lui-même du latin culex avec le suffixe -icis[1].

Nom commun 1

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Singulier Pluriel
cousin cousins
\ku.zɛ̃\

cousin \ku.zɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : cousine)

  1. Fils ou fille de l’oncle ou de la tante d’une personne ; cousin germain.
    • Rabalan était le dernier représentant d’une famille de sorciers qui, durant plus d’un siècle, régnèrent dans Trélotte. Son arrière-grand-père, son grand-père, son père, tous ses oncles et tous ses cousins avaient été sorciers, et l’on racontait d’eux des choses terribles et merveilleuses. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
    • Peut-être donnerait-elle au Maître un garçon. Eh bien ! tant mieux ! la fortune, du moins, n’irait pas aux neveux et aux cousins du Cheikh qui la convoitaient déjà. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
  2. (Par extension) Descendant (en excluant la fratrie) d’un ancêtre commun.
    • J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • On trouve en Bretagne des anatifes cramponnés en colonies serrées au bas des à-pics rocheux sans cesse battus par les vagues. Ces étranges crustacés cirripèdes sont de lointains cousins des minuscules balanes. — (Georges Fleury, La pêche à pied, Grasset, 1997)
  3. (Argot) Dénonciateur, personne donnant des renseignements à la police. → voir balance, donneuse et indic
    • Quentin avait 16 ans quand son daron avait écopé de six ans ferme. Balancé, le père Cointreau. Par le cousin d’un lardu, un petit fourgue sépharade de la porte de Clignancourt auquel Guy Gilbert aurait donné son blouson sans concession. — (Luc Baranger, Maria chape de haine, ch. 3, Baleine, 2010)
  4. (Par analogie) (Sens figuré) Ce qui est en relation de genre ou de type avec autre chose.
    • Ce qui les angoisse vraiment, ce sont les cousins maléfiques des selfies : les sextos. Nous mettons nos filles en garde : « N'envoie jamais, au grand jamais, de messages sexuellement explicites à quiconque, […]. » — (Peggy Orenstein, Girls & Sex : une étude américaine, traduit de l'anglais (États-Unis) par Claire Richard, 2018)
    • Le Livret A et son cousin le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), aux caractéristiques proches, font eux aussi un peu moins le plein depuis le début de l’année. — (Le taux du Livret d’épargne populaire abaissé à 4 %, Le Monde. Mis en ligne le 12 juillet 2024)
  5. (Argot) Beur ; Maghrébin.
    • Wesh Cousin !
  6. Titre que, dans ses lettres, le roi donnait à des princes étrangers, aux cardinaux, aux pairs, aux ducs, aux maréchaux de France, aux grands d’Espagne et à quelques seigneurs du royaume.
    • Napoléon III a répondu au tsar qui lui donnait froidement et contrairement aux convenances du « cher ami » au lieu de « cher cousin » : « Je suis touché de votre missive, on choisit ses amis, on subit sa famille. »
  7. (Sens figuré) Celui avec lequel on est en bonne intelligence.
    • Si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins.
    • Depuis cette fâcheuse affaire, je ne suis pas très cousin avec lui.

Proverbes et phrases toutes faites

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  • Aide sur le thésaurus cousin figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : police.

Nom commun 2

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Singulier Pluriel
cousin cousins
\ku.zɛ̃\

cousin \ku.zɛ̃\ masculin

  1. (France) Insecte ressemblant à un gros moustique, mais qui ne pique pas.
    • Les cousins et les moustiques me désolèrent pendant la route, et je fus privé, pendant trois jours, de l’usage de l’œil droit. — (Stendhal, De l’Amour, 1re préface de 1826)
  2. (Sens figuré) (Familier) (Vieilli) Parasite, profiteur[1].
Insecte

Prononciation

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Modifier la liste d’anagrammes

Références

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  1. a b et c « cousin », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
  3. Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage

Bibliographie

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cousin *\Prononciation ?\ masculin (pour une femme, on dit : cousine)

  1. Variante de cosin.

Références

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De l’ancien français cousin.
Singulier Pluriel
cousin
\ˈkʌz.ən\
cousins
\ˈkʌz.ənz\

cousin \ˈkʌz.ən\

  1. Cousin germain, cousine germaine.
  2. Cousin, cousine (au sens familial).

Prononciation

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Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

cousin \Prononciation ?\ masculin

  1. Ami.

Références

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  • Jean-Baptiste Jouancoux, Études pour servir à un glossaire étymologique du patois picard, 1880, vol. I