la paix de ce ménage et faire retomber sur les deux époux à la fois les fautes de jeunesse du mari. Une femme se présente un jour chez le banquier. C’est Marceline Peyron, son ancienne maîtresse, dont il a eu une fille. Ce qu’elle veut, c’est du pain pour sa petite Hélène qui n’a que deux ans et demi. Daubret reçoit assez durement Marceline. Comment reconduire ? Le mieux, c’est peut-être de lui céder la place ; elle partira d’elle-même. Il s’en va. Mais Mme Daubret d’un appartement voisin, a tout entendu. La femme légitime et l’ancienne maîtresse se trouvent en présence. Enfin, que veut Marceline ? du pain pour sa fille, le moyen de l’empêcher d’imiter sa mère et de devenir à son tour une courtisane ? Il suffit que la mère consente à céder son enfant : Mme Daubret l’adoptera. Mais à une condition, c’est que Marceline ne la reverra jamais. Oh ! le dur sacrifice ! La mère hésite d’abord ; enfin, vaincue, elle remettra la petite Hélène à Mme Daubret qui l’élèvera comme sa fille. — Marceline tiendra-t-elle sa parole ? Ne reverra-t-elle jamais son enfant ? — Quinze ans s’écoulent. Daubret est devenu député, grâce au talent d’intrigue de Flavignac, un ami de la maison. Il n’a pas d’enfants, et pourtant une belle jeune fille de dix-sept ans se trouve dans la maison. Mme Daubret n’a pas parlé à son mari de Marceline ; mais elle a réussi à lui faire adopter une enfant qui aurait été trouvée, a-t-elle dit, dans une église. Cette enfant, c’est aujourd’hui la jeune fille de dix-sept ans, c’est Hélène. Le bonheur semble régner dans le ménage de Daubret. Mais comment le nouveau député reconnaîtra-t-il les services de Flavignac ? Daubret ne trouve rien de mieux que de vouloir lui faire épouser Hélène. Celle-ci aime en secret le courtier électoral de son père adoptif, et l’union projetée par Daubret va s’accomplir. Il ne reste plus à Flavignac qu’à rompre une ancienne liaison, à se débarrasser
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