Ariarathe Ier
Ariarathe Ier est le satrape de Cappadoce depuis le règne d'Artaxerxès III (358 à 338 av. J.-C.) jusqu'à celui de Darius III (336 à 330)[1]. Vaincu et tué par Perdiccas en 322, sa satrapie est occupée par Eumène de Cardia.
Biographie
Fils du précédent satrape, Ariamne Ier, Ariarathe est un dynaste perse et non un Cappadocien comme on écrit parfois. Son pouvoir s’est affermi avec la fin des Achéménides. Occupé à poursuivre Darius III en Cilicie, Alexandre délaisse en effet la Cappadoce dont il ne reçoit qu'une soumission formelle en 333 av. J.-C. L'autorité du satrape désigné (Sabitcas ou Abistaménès) est en effet toute théorique[2]. Ariarathe se fait proclamer roi de Cappadoce en 331 et ne semble pas avoir payé de tribut à Alexandre[3].
Au moment des accords de Babylone conclus en 323, Ariarathe n’est guère disposé à abandonner la Cappadoce et lève une armée. Perdiccas mène la guerre au profit d'Eumène de Cardia et l'installe à la tête de la satrapie. Capturé, Ariarathe meurt supplicié à l'âge de 82 ans en 322 : il est mis en croix selon la sentence que les Achéménides réservent aux rebelles[4]. Il est le père adoptif d'Ariarathe II, le fils de son frère Holopherne ou Oropherne.
Notes et références
- Photios, Bibliothèque, VI, 244, 382 b.
- Quinte-Curce, Histoire d'Alexandre, III, 4, 1.
- D’après Appien (Mithridatique, 8) Alexandre aurait maintenu les administrateurs perses en Cappadoce mais rien n’indique qu’il perçoive le tribut.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XVIII, 16 ; Lucien de Samosate (Macrobii, 13) est le seul à mentionner l'âge d'Ariarathe.
Bibliographie
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (ISBN 2-02-060387-X).