Culte du Binou
Le culte du Binou, totémisme dogon (ou cultes aux ancêtres immortels) est l'un des aspects de la religion des dogons ( en ), basée (en plus du culte voué au Dieu créateur Amma) sur le culte des ancêtres. Cet animisme prend en effet quatre formes :
- le culte du lébé,
- le culte du Binou,
- le culte des âmes,
- l'institution des masques (société Awa)[1].
Le culte binou est un culte secret qui se déroule dans un sanctuaire dont la forme varie selon les villages[2]. Ils sont décorés de reliefs et de peintures symboliques et leurs façades portent souvent des traces blanches, restes des cérémonies précédentes[3].
Lors des cérémonies, des animaux y sont sacrifiés et de la bouillie de mil y est déversée sous la supervision d'un prêtre totémique seul à pouvoir accéder à l'intérieur[2]. Les prêtres du Binou sont à la tête d'un clan, réunissant plusieurs lignages patrilinéaires.
Les membres d'un clan respectent un même "interdit" animal ou végétal (ba-binu)[3]. Par exemple, l'animal totem du clan des Karambé (village de Sibi-Sibi) est le serpent d'eau[4], la panthère est celui du village d'Ogol-Da, le crocodile celui d'Amani. Les membres du clan ne pourront ni manger, ni tuer, ni danser avec un masque le représentant. Le ba-binu protège un membre du clan lorsque celui-ci est en voyage ou en brousse[3].
Ces cérémonies ont par exemple lieu lors des rites agraires qui doivent assurer une bonne pluviométrie et garantir des récoltes abondantes. Le culte du Binou a pour rôle de maintenir l'harmonie entre les humains et les forces surnaturelles de la brousse[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Mélanges et nouvelles africanistes », sur persee.fr (consulté le )
- « Le culte du Binou », sur africart.pagesperso-orange.fr (consulté le )
- « Le sanctuaire du Binou », sur dogon-lobi.ch (consulté le )
- Graine de l'homme, enfant du mil, pages 33/34, J.Bouju
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Solange de Ganay, Le Binou Yébéné, P. Geuthner, Paris, 1942, 64 p.