Culture de la Picardie
Culture dans l'ancienne région administrative de la Picardie composée des trois départements de l'Oise, de l'Aisne et de la Somme.
Arts et culture en Picardie
[modifier | modifier le code]Dès la fin du XVe siècle se développent des associations à la fois religieuses, poétiques et dramatiques, comme les « puys » en l'honneur de la Vierge Marie actifs à Amiens et à Abbeville qui organisent des concours littéraires annuels sur un thème mystique.
Littérature
[modifier | modifier le code]La Picardie a vu naître plusieurs grands auteurs au cours de son Histoire.
- Au Moyen Âge, de nombreux textes marquants sont rédigés dans une scripta picarde ou franco-picarde. Des cercles de trouvères voient le jour, notamment à Arras, on peut citer parmi les trouvères picards Adam de la Halle, Jean Bodel, Audefroi le Bâtard, Dame Margot, le Châtelain de Coucy, Gautier de Coinci, Hélinand de Froidmont, Blondel de Nesle, Jacques de Cambrai, Moniot d'Arras, Gautier de Dargies etc. Plusieurs bestiaires sont aussi rédigés en Picardie, notamment ceux de Richard de Fournival et de Pierre de Beauvais.
- La Picardie donne naissance à plusieurs romanciers au Moyen Âge, on y trouve des romans arthuriens avec Raoul de Houdenc et son Méraugis de Portlesguez ou Renaut avec Galeran de Bretagne. Le Roman du châtelain de Coucy et de la dame de Fayel par Jakemés fait du célèbre trouvère une véritable figure romanesque, Philippe de Rémi rédige La Manekine et Jehan et Blonde, deux romans médiévaux célèbres, Jean d'Arras est connu de la postérité pour le Roman de Mélusine, et Gerbert de Montreuil pour le Roman de la violette.
- Plusieurs chroniqueurs sont également originaires de Picardie, on peut citer Jean Froissart, dont certains textes sont aussi rédigés en scripta picarde, mais aussi Jean de Venette et Enguerrand de Monstrelet. Au XIIIe siècle, le mouvement des béguines, auquel appartient notamment Hadewijch d'Anvers, passe par la Picardie avec la valenciennoise Marguerite Porete et son Miroir des âmes simples. Dans les auteurs du genre argumentatif, on peut citer Jean Buridan et Philippe de Mézières.
- Au XVe siècle, plusieurs picards font partie des grands rhétoriqueurs, on peut citer notamment Jean Molinet et Jean Lemaire de Belges. À la même époque est actif à Mons le prosateur Jean Wauquelin.
- La Renaissance est une période historique très riche pour la Picardie, c'est à cette période que Jean Calvin voit le jour, un des principaux réformateurs du protestantisme. Natif de la ville de Noyon, il restera attaché à sa ville natale tout au long de sa vie[1]. Plusieurs textes de sa plume sont particulièrement connus, édités et étudiés avec en tête son Institution de la religion chrétienne, vaste traité théologique qui affirme la postérité de son œuvre, on peut aussi mentionner son Traité des reliques. La capitale du comté de Ponthieu verra naître Hélisenne de Crenne, principale représentante féminine des lettres pour la Picardie et figure majeure du roman humaniste avec Les Angoisses douloureuses qui procèdent d'amours. Aux côtés de François Rabelais, ce sont les deux premières figures du roman français dans la première moitié du XVIe siècle, leurs écrits fondent un genre novateur à savoir le roman humaniste[2]. Quelques références sont faites à la Picardie dans son roman par le biais d’anagrammes[3]. Guillaume Des Autels et Barthélemy Aneau seront les deux représentants de la deuxième génération d'humanistes de la Renaissance, elle aussi fondatrice du roman humaniste.
- Le poète Jacques Grévin, originaire de Clermont-en-Beauvaisis, s'illustrera dans la seconde moitié du XVIe siècle. Ami de Ronsard, Du Bellay, et des poètes de la Pléiade, son théâtre et ses poésies seront très appréciées. S'inscrivant dans le courant humaniste, ses positions favorables aux idées de Jean Calvin, abordé plus haut, et au calvinisme, le condamneront à se voir rejeté de son milieu. Contemporain de Jacques Grévin, le tournaisien Louis des Masures marque aussi le théâtre français du XVIe siècle avec ses Tragédies saintes. Mentionnons aussi la philosophe Marie de Gournay, fille d'alliance de Montaigne, originaire de Gournay-sur-Aronde en Beauvaisis, où elle a grandi. Elle rédige en 1622 un traité sur l'Égalité des Hommes et des Femmes et en 1626 son Grief des Dames. Son œuvre démontre que le débat de l'égalité homme-femme est un sujet déjà abordé au XVIe siècle et au XVIIe siècle[4]. Elle s'inscrit également en tant que précurseuse du féminisme[5].
- La province hérite de quelques grands noms au XVIIe siècle, premièrement par le biais du mouvement de la Préciosité, avec Vincent Voiture, un des rares auteurs masculins de ce mouvement dominé par les femmes de lettres. Fils d'un bourgeois amiénois, il est natif de cette ville. On le connait principalement pour sa correspondance, pour sa Lettre sur la prise de Corbie, mais aussi pour ses poésies. La marquise de Sévigné, sa contemporaine, fera d'ailleurs son éloge dans sa propre correspondance. Autre auteur picard célèbre : Jean Racine, natif de La Ferté-Milon dans le Valois. Figure majeure du Classicisme français et de la littérature française toutes époques confondues, son œuvre principale est théâtrale avec douze pièces dont les plus connues sont Phèdre, Andromaque ou Britannicus, mais encore Iphigénie, La Thébaïde, Esther, ou Athalie. On peut aussi mentionner quelques poésies et un Abrégé de l'histoire de Port-Royal. La Picardie intervient furtivement dans son œuvre à travers son unique comédie Les Plaideurs, dans laquelle un portier intitulé Petit Jean est Picard tout comme Jean Racine.
- Au XVIIe siècle règne la mode du conte merveilleux, portée par les précieuses telles que Madame d'Aulnoy et la Comtesse de Murat, genre où la Picardie se trouve représentée par Louis de Mailly, natif d'Amiens, et où s'illustrera par la suite Charles Perrault. L'orientaliste Antoine Galland, Picard originaire du bourg de Rollot dans le Santerre puis de la ville de Noyon où il fît ses études, s'appuie sur ces succès pour publier, de 1704 à 1717, douze volumes de contes merveilleux orientaux ; le monde occidental découvre Les Mille et Une Nuits. L'orientaliste se présente alors comme un simple traducteur, mais occupe en réalité un rôle bien plus large. Considéré comme un inventeur des Mille et une nuits par certains spécialistes[6], il réécrit, modifie et adapte l'ouvrage à sa guise[7]. Il rencontre en 1709 Hanna Dyâb, un chrétien maronite qui lui fait oralement le récit d'une dizaine de contes que Galland rédigera de sa propre plume par la suite. Parmi ces nouveaux ajouts, l'on trouve les célèbres contes d'Aladin ou la Lampe merveilleuse et d'Ali Baba et les Quarante Voleurs. Ainsi, Galland s'inscrit dans un processus habituel des conteurs et des conteuses qui vont plutôt s'emparer, par morceaux ou en totalité, de récits oraux populaires pour en proposer des versions littéraires. Madame de Villeneuve, par exemple, écrit la première version moderne de La Belle et la Bête après en avoir entendu le récit de la bouche d'une certaine Mademoiselle de Chon[8], tout comme Galland écrit Ali Baba après en avoir entendu l'histoire par la bouche de Dyâb. La version des Mille et Une Nuits de Galland connaît aussitôt un succès retentissant en France et dans toute l'Europe.
- Au XVIIIe siècle, la capitale picarde voit naître Pierre Choderlos de Laclos, auteur du célèbre roman Les Liaisons dangereuses où il dénonce les dangers du libertinage et les abus d'une noblesse dépravée. Jean-Baptiste Gresset, autre Picard natif de la capitale connaît le succès avec ses œuvres Vert-Vert et Le Méchant, Laclos citera d'ailleurs Gresset dans son roman. La ville d'Amiens devra à Gresset la fondation de son Académie des sciences, des lettres et des arts. Certaines œuvres de Gresset sont représentantes du Préromantisme.
- On remarque ainsi une certaine production littéraire vis-à-vis du libertinage au XVIIIe siècle, avec les amiénois Pierre Choderlos de Laclos, Jean-Baptiste Gresset, et Jean-Charles Gervaise de Latouche. Mais encore, l'hesdinois Antoine François Prévost, habitant Saint-Firmin, près de Chantilly, vers la fin de sa vie ; le compiégnois Mercier de Compiègne, et le péronnais Fougeret de Monbron. On peut aussi y ranger le calaisien Pigault-Lebrun, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles[9].
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Pierre Choderlos de Laclos. Auteur des Liaisons dangereuses.
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Antoine François Prévost. Auteur de Manon Lescaut.
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Jean-Baptiste Gresset. Auteur de Vert-Vert.
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Jean-Charles Gervaise de Latouche. Auteur de Dom Bougre.
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- Au cours du XIXe siècle, la Picardie trouvera en Alexandre Dumas son principal auteur originaire de son territoire. Il est natif de Villers-Cotterêts dans le Valois, ville où il a grandi et à laquelle il est très attaché, elle intervient dans son roman Ange Pitou, troisième tome des Mémoires d'un médecin. La province picarde intervient tout au long de sa trilogie romanesque dite « des mousquetaires ». Ainsi sont mentionnées dans son plus grand roman Les Trois Mousquetaires des villes comme Chantilly, Crèvecœur-le-Grand, Amiens ou Calais. Ses œuvres principales sont la trilogie romanesque dite « des mousquetaires » qui contient Les Trois Mousquetaires, Vingt Ans après et Le Vicomte de Bragelonne, une autre œuvre est le célèbre roman Le Comte de Monte Cristo et la trilogie romanesque dite « des Valois » qui contient La Reine Margot, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-Cinq.
- Natif de Boulogne-sur-Mer, Charles-Augustin Sainte-Beuve est lui aussi un auteur originaire de la province de Picardie, il est principalement connu en tant que critique. Son Port-Royal, fresque littéraire considérable sur ladite abbaye du même nom, constitue son ouvrage le plus reconnu. Ses Causeries du lundi jouissent aussi d'une réputation non négligeable, tout comme ses Portraits littéraires et ses Portraits de femmes, où il dépeint divers auteurs et autrices, anciens ou contemporains de son époque. À cette œuvre d'analyse et de critique littéraire s'ajoutent ses œuvres fictionnelles où il est connu pour un unique roman Volupté, et pour des poésies avec, principalement, Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme.
- Constance de Salm, poétesse et romancière, a longtemps vécu et grandit dans la demeure que son père Marie Alexandre de Théis fit bâtir près de Chauny à Autreville dans le Laonnois et qu'il avait nommée L'Aventure[10]. Elle est connue pour son roman épistolaire Vingt-quatre heures d'une femme sensible, dont le concept et le titre seront repris par Stefan Zweig pour ses Vingt-quatre heures de la vie d'une femme. On la souligne aussi pour ses Poésies et ses Pensées. Son poème Bouton de rose eut un certain succès, c'est aussi une pionnière du féminisme, notamment avec son Épître aux femmes. Elle mentionne son vécu dans la campagne picarde dans son Épitre sur les inconvénients du séjour à la campagne, où elle dresse un portrait critique des mœurs rurales[11].
- Jules Verne, originaire de Nantes en Bretagne, emménage en 1871 à Amiens, où il mourra. Il est déjà un écrivain couronné du succès de romans tels que Voyage au centre de la Terre, mais c'est en Picardie qu'il trouvera l'inspiration pour certains de ses chefs-d’œuvre, notamment dans la Baie de Somme, et plus particulièrement dans la commune Le Crotoy, qui lui inspire Vingt Mille Lieues sous les mers[12]. C'est aussi en Picardie qu'il rédige Le Tour du monde en quatre-vingts jours, L'Île mystérieuse, Michel Strogoff ou Les Indes noires. Jules Verne s'engagea beaucoup pour la ville, il faisait partie de l'Académie des sciences, des lettres et des arts, et il prononça d'ailleurs un discours d'ouverture du cirque pour la commune. Jules Verne mourut à Amiens et est inhumé au Cimetière de La Madeleine dans cette même ville.
- Au XXe siècle, l'Amiénois Roland Dorgelès retrouve le style des chroniqueurs d'antan pour raconter la vie des poilus pendant la Première Guerre mondiale.
- Pierre Mac Orlan, natif de la ville de Péronne, ville principale du Santerre où il passa son enfance. Il est notamment l'auteur du roman Le Quai des brumes, qui fut adapté en un long-métrage en 1938 et qui connût un certain succès. Son lien avec la Picardie s'illustre dans son œuvre littéraire à travers un roman nommé Babet de Picardie. Pierre Mac Orlan est aussi très connu pour ses romans pour la jeunesse, notamment avec des œuvres comme Les Clients du Bon Chien jaune ou L'Ancre de miséricorde. Il s'illustre, tout comme Jules Verne, dans le roman d'aventures, et particulièrement dans des aventures du monde maritime.
Particulièrement frondeuse, la Picardie connaît une période faste au XVIIIe siècle des libertins avec les Amiénois Jean-Baptiste Gresset et Choderlos de Laclos.
Peinture
[modifier | modifier le code]Au XVIIe siècle, en peinture, les frères Le Nain élevés à Laon se signalent par un style différent des grands peintres de l'époque. Au XVIIIe siècle, le pastelliste Saint-Quentinois Quentin de La Tour ressuscitera toute une époque au travers de ses portraits. Au XXe siècle ce sera le Catésien Henri Matisse qui portera l'innovation et aujourd'hui François Rouan.
Art et Picardie
[modifier | modifier le code]C'est une chose de créer en Picardie, c'en est une autre de "chanter" sa Picardie, ce qu'a fait par exemple Alfred Manessier en Baie de Somme, et Pierre Garnier avec la poésie y compris en picard. Ce qu'a bien compris le Conseil régional de Picardie qui leur a consacré respectivement une année d'événements[13]. On peut également citer Ivar Ch'Vavar avec la langue picarde et la "Grande Picardie Mentale"[14].
Langue et littérature en picard
[modifier | modifier le code]La langue picarde perd la compétition avec le francien qui devient la langue nationale (Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539). Cet événement entraîne des difficultés majeures pour le développement d'une culture de la Picardie.
Peu d'éléments relient Vincent Voiture (1598-1638) à sa Picardie natale si ce n'est sa « Lettre sur la prise de Corbie » (1633).
L'homme de lettres le plus connu au cours de ce siècle est sans conteste Jean de La Fontaine (1621-1695).
On peut ajouter les Fatals picards qui ont pointé un regard sur leur région natale et répercuté l'écho sur tout le territoire.
Arts du spectacle
[modifier | modifier le code]- les marionnettes que sont les « cabotans », notamment les Cabotans d'Amiens avec le personnage de Lafleur et sa femme Sandrine.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le Parisien, « Les jeunes années de Jean Calvin à Noyon » , sur www.leparisien.fr, (consulté le ) : « S'il ne reviendra plus jamais à Noyon, Jean Calvin restera très attaché à sa ville natale. »
- Pascale Mounier, Le Roman humaniste Un genre novateur français (1532-1564), Paris, Éditions Classiques Garnier, , 508 p. (ISBN 978-2-406-07818-0), La France n’est pas en reste dans le paysage romanesque européen du xvie siècle. François Rabelais, Hélisenne de Crenne, Guillaume des Autels et Barthélemy Aneau font naître une fiction sans antécédents nationaux ni étrangers en l’investissant des modes d’écriture et de pensée propres à l’humanisme.
- Hélisenne de Crenne, Les Angoysses douloureuses qui procedent d'amours, Saint-Etienne, Publications de l'université de Saint-Etienne, , 384 p. (ISBN 978-2-86272-368-6), Elivéba étant un anagramme d'Abbeville (page 11)
- Marie de Gournay, Égalité des hommes et des femmes et autres textes, Paris, Gallimard, , 112 p. (ISBN 2072760992)
- « Marie de Gournay, la voie de la sagesse », sur Libération (consulté le )
- Janine Miquel-Ravenel, Antoine Galland : Inventeur des Mille et une Nuits, Librairie orientaliste Paul Geuthner, 127 p.
- Antoine Galland, Jean-Paul Sermain et Aboubakr Chaïbi, Les Mille et une nuits : contes arabes, Flammarion, 454 p. :
« Galland est considéré comme l'inventeur des Nuits, il
fut plus qu'un traducteur, c'est véritablement lui qui a découvert les manuscrits et qui les a rapportés d'Orient et qui en a établi la toute première édition en Occident - non sans réécrire parfois, modifier ici ou là, expurger des passages jugés trop licencieux, et rajouter des contes nouveaux. Durant tout le XVIIe siècle, les traductions en anglais, allemand et autres se sont faites en traduisant... Galland lui-même ! Par ailleurs, la mode orientale (qui a produit de grands textes comme Les Lettres persanes de Montesquieu) est arrivée via l'engouement du public pour ces contes orientaux estampillés Galland, contes si charmants et si
originaux. »
- Gabrielle-Suzanne de Villeneuve et Martine Reid, La Belle et la Bête, Gallimard, p. 8 :
« La Belle et la Bête, histoire racontée par une femme de chambre à l'esprit délié, Mlle de Chon »
- Sculfort, « L'Enfant du bordel », sur Littérature libertine (consulté le )
- Jules Caron, Histoire populaire de Chauny, 1878, p. 204-205
- Constance de Salm, Épitre sur les inconvénients du séjour à la campagne :
« ...Que serait-ce encore, si, de la fade idylle,
Bravant pour t'éclairer et le goût et le style,
Je te peignais les champs, leurs charmes prétendus,
Tels que tu les verrais, tels que je les ai vus !
Si du bon villageois, du fermier respectable,
Après t'avoir montré la famille estimable,
A leurs simples vertus sans voile j'opposais
Ce que près d'eux aussi partout tu trouverais :
La ruse, l'âpreté, filles de l'indigence,
Dont les mœurs, le langage et jusqu'à la gaieté
Blesseront ton esprit par leur rusticité.
Celui-là satisfait et se plaignant sans cesse ;
Celui-ci t'effrayant dans sa grossière ivresse ;
Mille autres vagabonds, par le besoin instruits
A dérober tes grains, tes arbres ou tes fruits ?... »
- « L'histoire du dimanche - Jules Verne et Le Crotoy ou le coup de foudre de l'écrivain pour la baie de Somme qui lui inspira Vingt Mille Lieues sous les mers », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le )
- Voir https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/pierre-garnier-poete-spatialiste-a-l-honneur-en-2008/1279 pour l'année Pierre Garnier et http://www.picardie.fr/Les-annees-Manessier-en-Picardie pour Alfred Manessier.
- « Kminchmint, voyage en Grande Picardie Mentale », sur remue.net (consulté le ).