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Achref Aouadi

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Achref Aouadi
Achref Aouadi en 2019.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (38 ans)
Le SersVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Institut supérieur des langues de Tunis (d)
Université de BirminghamVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
I Watch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Achref Aouadi (arabe : أشرف العوادي), né le au Sers, est un militant tunisien de la société civile[1], fondateur et président de 2014 à 2021 de l'ONG I Watch (ar)[2] qui est active en matière de transparence et de lutte contre la corruption[3].

Jeunesse et formation

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Achref Aouadi appartient à une famille de militants et membres de l'opposition aux régimes des présidents Habib Bourguiba et Zine el-Abidine Ben Ali ; son père et son oncle ont été condamnés par la Cour de sûreté de l'État en 1975 avec Hamma Hammami, Sadok Ben Mhenni, Mohamed Kilani (ar), Ahmed Néjib Chebbi et d'autres militants[réf. souhaitée].

Il est titulaire d'un master de recherche en littérature anglaise et études interculturelles de l'Institut supérieur des langues de Tunis (ar) et d'un autre master en économie politique internationale de l'université de Birmingham au Royaume-Uni. Il a enseigné cette discipline à l'Institut Ibn-Charaf de Tunis[réf. souhaitée].

Inscrit à l'Académie internationale de lutte contre la corruption en 2011, il s'engage alors dans la lutte contre la corruption[4].

Parcours et réalisations

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En tant qu'étudiant, Achref Aouadi fonde en 2009 le club universitaire Student-To-Student[5].

En 2011, il lance la campagne de vote Go Vote[6], puis vient l'idée d'I Watch (ar) qui devient plus tard une ONG établie[7]. Il est également un observateur des élections constituantes de 2011[réf. souhaitée].

Aouadi représente chaque année la société civile tunisienne à la Convention des Nations unies contre la corruption. Il a été choisi par les Nations unies en 2011[réf. souhaitée].

Au nom de l'organisation I Watch, il reçoit le TI Amalia Award en septembre 2017[8]. Il est également nommé pour le prix Buffett des leaders mondiaux émergents[9].

Aouadi a été nommé boursier Ashoka en 2019[réf. souhaitée].

Affaire Nessma

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En juillet 2016, l'organisation I Watch (ar) publie un rapport qui évoque l'évasion fiscale de la société Karoui & Karoui détenue par Nabil Karoui, propriétaire de Nessma, et son frère Ghazi. Après son retrait d'I Watch, Aouadi revient à la présidence pour assumer ses responsabilités dans l'enquête[10].

Après une fuite audio de Nabil Karoui en avril 2017[11],[12] qui contient des menaces à l'égard d'I Watch[13],[14], Aouadi déclare que Karoui avait fait positionner une voiture devant le siège de l'ONG à Tunis pour observer ses membres[15].

Différentes organisations publient alors des déclarations en faveur d'Achref Aouadi, d'I Watch et de ses membres[16]. Le pôle judiciaire financier convoque Aouadi pour l'entendre sur ce cas présumé d'évasion fiscale[17]. Le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'homme, Mehdi Ben Gharbia, réagit à l'affaire et le rencontre également[18].

Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Achref Aouadi » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Achraf Aouadi », sur frontlinedefenders.org (consulté le ).
  2. Rania Ben Slimane, « Tunisie : Wajdi Balloumi élu président de l'organisation « I Watch » », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  3. (ar) « أنا يقظ - الهيئة المديرة » [« Organe de gestion »], sur iwatch.tn (consulté le ).
  4. (en) « 2016 Summer Academy »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur iaca.int.
  5. (en) « Achref Aouadi », sur fellowship.unaoc.org (consulté le ).
  6. (en) « Achref Aouadi », sur live.worldbank.org, (consulté le ).
  7. (en) « Get out to vote: Tunisian youth watchdog connects the election with World Cup finale », sur yourmiddleeast.com, (consulté le ).
  8. (ar) « أنا يقظ تعود بجائزة Amalia للنزاهة من برلين » [« I Watch reçoit l'Amalia Integrity Award à Berlin »], sur iwatch.tn,‎ (consulté le ).
  9. (en) « 2018 nominee: Achraf Aouadi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur buffett.northwestern.edu.
  10. « Achraf Aouadi : je me suis retiré d'I Watch ces 4 derniers mois », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  11. (en) « Leaked recording highlights Tunisian establishment 'bullying tactics' against activists », sur alaraby.co.uk, (consulté le ).
  12. Imene Boudali, « I watch met à nu les pratiques de Nessma », sur webdo.tn, (consulté le ).
  13. « Enregistrement audio fuité attribué à Nabil Karoui : le Syndicat général de l'information sort de son silence »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur tunivisions.net.
  14. « En Tunisie, la trouble relation argent-médias au cœur d'un scandale », sur lexpansion.lexpress.fr, (consulté le ).
  15. « Achref Awadi : Nessma a posté des voitures pour nous surveiller », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  16. (en) Fadil Aliriza, « Opinion - In Tunisia, activists finally catch a break against a powerful tycoon », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
  17. « Tunisie : le président de l'organisation "I Watch" devant le pôle judicaire financier », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  18. (en) Saddem Jebbali, « Tunisia's Corruption Intrigue », sur magazine.zenith.me, (consulté le ).