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Art ziride et hammadide

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L'art des Zirides et des Hammadides regroupe la production artistique au Maghreb et en Espagne ; entre 972 et 1152.

Contexte historique

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L'art Ziride se retrouve dans divers réalisations au Maghreb ; parmi lesquels, la forteresse d'Achir en Algérie, la coupole située au-dessus de la salle de prière de la Grande Mosquée de Tunis (al-Zaytûna)[1], le minbar de la mosquée des Andalous à Fès [2]. Les Hammadides vont fonder la Qal'a des Beni Hammad (Algérie) avec ses sept palais reprenant des éléments architecturaux fatimides, sassanides et byzantins et la ville de Béjaïa, avec notamment son fort de la mer (Borj Sidi Abdelkader).

Les Zirides sont également à l'origine du développement des arts du livre dans la ville de Kairouan en Tunisie. Sous les Hammadides les artisans de la Qal'a des Beni Hammad vont quant à eux développer l'art de la céramique et de l'émail[1].

La salle de prière de la mosquée de Sidi Okba à Biskra.

Les Zirides ont légué un patrimoine religieux important. En Algérie, une partie de l'architecture du mosquée de Sidi Okba datant de 686 est due aux aménagements de Al-Mu‘izz ibn Bâdîs, souverain ziride qui dote cette mosquée (ainsi que celle de Kairouan en Tunisie) d'une bibliothèque. Les embelissements selon l'art islamique médiéval et l'inscription qui orne le mausolée sont également d'époque ziride[3]. La mosquées Sidi Bou Merouane à Annaba, datant de 1033, fut également bâtie par les zirides, les matériaux employés sont le mortier de plâtre, le mortier de chaux, la brique et la pierre. Elle comporte une grande cour avec une fontaine, et un minaret globalement carré, comportant un lanternon cylindrique. Les chapiteaux ornant les colonnes sont un héritage hammadide[4].

Les Hammadides se sont illustrés à travers la réalisation de la Kalâa des Béni Hammad ; notamment sa grande mosquée bâtie en 1007. Les matériaux employés sont le mortier de gypse, le sable mélangé à la chaux, la brique et le bois[4] ; mais également le stuc, le marbre, la mosaïque et la céramique. Son plan est similaire à la grande Mosquée de Cordoue en Espagne et de Kairouan en Tunisie[5]. La Grande Mosquée de Constantine fut elle bâtie en 1135; les matériaux employés furent le verre, le stuc, le marbre, la brique et la mosaïque de céramique. Cette mosquée comporte une grande porte en bois, des arcs outrepassés et des chapiteaux à volutes latérales et à deux rangées de feuilles d’acanthe. Elle comporte un mihrab à niche curviligne qui s’ouvre par un arc brisé et dont le volume dessine une demi coupole présentant des cannelures[4].

Fragments de Zellige de la Kalâa des Béni Hammad exposés au Musée du Louvre.

Références

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  1. a et b « Qantara : Les Zirides et les Hammadides (972-1152) »
  2. Henri Terrasse, Note de MM. Colin et Terrasse sur le minbar de la mosquée des Andalous à Fès (Maroc), Mélanges de la Casa de Velázquez, 1965, Volume 1, Numéro 1, pp. 73-85.
  3. « Qantara Med : Mausolée et Mosquée de Sayyidî (Sidi) ‘Uqba »
  4. a b et c Evolution de la mosquée en tant que patrimoine architectural religieux : Cas de la mosquée ottomane à Constantine, Université de Constantine, 2012, en ligne
  5. « Qantara Med : Mosquée de la Qal‘a des Banû Hammâd ».

Articles connexes

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