Bois-Sainte-Marie
Bois-Sainte-Marie | |||||
L'église paroissiale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Clayette Chauffailles en Brionnais | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Geoffray 2020-2026 |
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Code postal | 71800 | ||||
Code commune | 71041 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boscomariens | ||||
Population municipale |
187 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 70 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 19′ 48″ nord, 4° 21′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 390 m Max. 462 m |
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Superficie | 2,69 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chauffailles | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Bois-Sainte-Marie est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Bois-Sainte-Marie, située aux confins du Charolais, fait partie du Brionnais.
L'ancien nom de Bois-Sainte-Marie " Sancta Maria de Bosco " rappelle que ce bourg se trouvait autrefois dans une zone fortement boisée[1]. La commune est située à 7,5 km de la Clayette (gare SNCF la plus proche), à 20 km de Chauffailles et à 28 km de Paray-le-Monial.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Colombier-en-Brionnais | Ozolles | Ozolles | ||
Colombier-en-Brionnais | N | Ozolles Gibles | ||
O Bois-Sainte-Marie E | ||||
S | ||||
Colombier-en-Brionnais / Gibles | Gibles | Gibles |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaubery », sur la commune de Beaubery à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 020,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bois-Sainte-Marie est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,8 %), zones agricoles hétérogènes (32,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de Bois Sainte Marie (Sancta Maria de Bosco) apparait pour la première fois en 998, dans une charte de Cluny.
Histoire
[modifier | modifier le code]La population de Bois-Sainte-Marie est considérablement accrue lorsque les habitants de la citadelle de Dun (sur le Mont Dun, maintenant sur la commune de Saint-Racho) viennent s'y installer à la suite de la destruction totale de leur habitat par Philippe-Auguste en 1181. À cette époque, la ville est munie d'un rempart, avec trois portes. C'est une châtellenie royale et le siège d'un archiprêtré de 32 paroisses. On y trouve un hôtel de la Monnaie, un grenier à sel et une prévôté (justice royale, premier degré)[14]. Sous Saint Louis, en 1239 Bois-Sainte-Marie entrera dans les possessions royales[15]. La prospérité de la commune vient partie de ses foires et manifestations paysannes.
La ville est ravagée par les Armagnacs au XVe siècle, puis par les calvinistes. À partir de cette époque, Bois-Sainte-Marie perd son importance au profit du bourg voisin La Clayette. Le prieuré de moines bénédictins est détruit au XVIe siècle lors des guerres de Religion[14].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Bois-Marie[16]. Le déclin de Bois-Sainte-Marie est important, les maisons abandonnées sont nombreuses[17]. Cependant les foires persistent.ainsi, en 1858 il y an a six : le , le , le 1er avril, le , le et le .
Le l'orphelinat Providence du Bois-Sainte-Marie est reconnu d'utilité publique. Il est créé en juin 1845, pour accueillir les vieillards puis les orphelins, à l'initiative de Madame de Rocca[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 187 habitants[Note 2], en évolution de −6,5 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]Il n'y a pas d'école dans la commune. Les plus proches sont dans les communes voisines de Gibbes (2 km) : école élémentaire publique et école primaire privée ; et à Colombier-en-Brionnais : école élémentaire publique.
Événements culturels et festivités
[modifier | modifier le code]Chaque été, le Festival Musique en Brionnais organise dans l'église de Bois-Sainte-Marie plusieurs événements musicaux, dont son concert d'ouverture et de clôture.
Santé
[modifier | modifier le code]L'EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Rambuteau et de Rocca, installé à la sortie de Bois-Sainte-Marie vers le nord, accueille 120 résidents et emploie près de 90 personnes. C'est un établissement public. Ses beaux jardins hébergent un vide-grenier très animé chaque deuxième dimanche de septembre[14]
Économie
[modifier | modifier le code]Il y a deux exploitations agricoles d'élevage bovin.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bois-Sainte-Marie, de style roman et classée Monument historique, fait partie du circuit des églises romanes du Brionnais et des chemins du Roman[23]. L'une de ses particularités est d'avoir conservé une cloche antérieure à la Révolution française, fondue en 1715[24]. Elle fut restaurée par Millet en 1848 grâce à la générosité de la bienfaitrice de la localité : Marie-Louise de Roca-Rambuteau, fondatrice des hospices en 1843[25].
-
Tympan du portail sud (la fuite en Égypte).
-
Le chœur à déambulatoire, rare dans le Brionnais. -
Le châtiment du bavard. Chapiteau de l'église.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Raymond Oursel, Pochades : Bois-Sainte-Marie, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 48 (hiver 1981), pp. 9–10.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Bois-Sainte-Marie », sur pays.clayettois.fr.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bois-Sainte-Marie et Beaubery », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Beaubery », sur la commune de Beaubery - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Beaubery », sur la commune de Beaubery - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Bois-Sainte-Marie ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bois Sainte Marie sur le site du Pays Clayettois.
- « Histoire de Bois-Sainte-Marie », sur association-egliseboisstemarie.org.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Cédric Guyon, « L'histoire de Bois-Sainte-Marie », Mémoire brionnaise, , p. 50-56.
- Jacques Bonnefoy; Françoise Basset, « Orphelinat et asile de Rambuteau et de Rocca à Bois-Sainte-Marie », Mémoire Brionnaise,
- « Nicolas Geoffray, nouveau maire », sur lejsl.com, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Charolais-Brionnais : Le circuit des églises Romanes sur le site du Centre d'Études des Patrimoines Clturels de Charolais-Brionnais.
- Père Christophe Lagrange, Histoire de cloches : l'art campanaire à partir de cloches en Saône-et-Loire, fascicule de 46 pages paru en novembre 2016.
- Marcel Dazy, Portrait d'un terroir, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 16 (décembre 1972), pp. 3-7.