Aller au contenu

Gare du Poirier-Université

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Poirier-Université
Image illustrative de l’article Gare du Poirier-Université
Accès et installations de la halte,
vus depuis la passerelle.
Localisation
Pays France
Commune Trith-Saint-Léger
Quartier Le Poirier
Adresse Route départementale 88
59125 Trith-Saint-Léger
Coordonnées géographiques 50° 19′ 47″ nord, 3° 30′ 09″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87343210
Site Internet La gare du Poirier-Université, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TER Hauts-de-France
Caractéristiques
Ligne(s) Fives à Hirson
Voies 2
Quais 2
Transit annuel 84 969 voyageurs (2023)
Altitude 39 m
Historique
Mise en service 1884 ou 1885
Correspondances
Bus Transvilles   S1  

Carte

La gare du Poirier-Université est une gare ferroviaire française de la ligne de Fives à Hirson, située dans le quartier du Poirier, sur le territoire de la commune de Trith-Saint-Léger, dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

La halte dénommée « Le Poirier » est créée sur la ligne de Valenciennes à Aulnoye, et mise en service en 1884 ou 1885, par la Compagnie des chemins de fer du Nord ; elle devient une gare en 1892. Après être redevenue une halte voyageurs au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, elle est renommée « Le Poirier-Université » au cours des années 2000, du fait qu'elle dessert le campus du Mont Houy de l'université polytechnique Hauts-de-France.

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), du réseau TER Hauts-de-France, desservie par des trains express régionaux.

Situation ferroviaire

[modifier | modifier le code]

Établie à 39 mètres d'altitude, la gare du Poirier-Université est située au point kilométrique (PK) 51,283 de la ligne de Fives à Hirson, entre les gares ouvertes de Valenciennes et du Quesnoy (Nord) ; s'intercalent celles, fermées, de Valenciennes-Faubourg-de-Paris au nord, et de Maing - Famars, de Quérénaing, d'Artres et de Ruesnes au sud-est[1].

Projet de création de la halte du Poirier

[modifier | modifier le code]

À la suite de plusieurs demandes des communes et du conseil général du Nord pour établir une station au kilomètre cinq de la ligne de Valenciennes à Aulnoye, cette proposition est étudiée de manière approfondie. Le , le ministre communique à l'ingénieur du contrôle de la ligne le résultat de cette étude. Il en ressort que, dès 1872, la Compagnie des chemins de fer du Nord s'était engagée à établir une station au lieu-dit « le Poirier » si les communes intéressées finançaient la construction d'un chemin d'accès, avec un pont sur l'Escaut, mais que des propositions contradictoires ont repoussé l'exécution de ce projet, avec notamment la demande, de l'établissement d'une station au kilomètre six, faite par la commune de Maing, soutenue dans un premier temps par le conseil général qui a récemment changé d'avis pour soutenir le projet du kilomètre cinq. La Compagnie du Nord n'est pas fondamentalement opposée à ce projet mais indique avoir une préférence pour le kilomètre 4,500, ou mieux encore le kilomètre quatre, et qu'il faut de toute manière qu'on lui mette à disposition les terrains nécessaires. Le Comité consultatif des chemins de fer souligne l'extension importante des établissements industriels du Poirier et que, lors de l'enquête des stations de la ligne, des conditions avaient été acceptées pour cette création et des fonds affectés au pont nécessaire pour l'accès de Trith-Saint-Léger à cette nouvelle gare. Le ministre considère qu'il faut donner une suite favorable à ce projet et qu'elle doit respecter ses engagements, où il n'était pas question de lui fournir les terrains, mais que l'on peut demander un projet de halte qu'elle devra, comme elle s'y était engagée, transformer en station s'il y a nécessité[2].

La demande est transmise à la Compagnie du Nord qui présente un projet pour une halte pour voyageurs, avec service de bagages et messageries, à établir au passage à niveau du chemin des Corvées, au point kilométrique 3,950. Le préfet émet le un arrêté pour soumettre ce projet à une enquête publique de huit jours. Le , la Commission d'enquête demande, à la majorité de cinq voix contre trois, qu'une nouvelle étude soit faite pour reporter le projet sur un point le plus proche possible du kilomètre cinq et qu'il soit bien prévu la possibilité ultérieure de transformation de la halte en station. Le , le conseil municipal de Trith émet une protestation énergique contre l'avis de la commission en mettant en avant l'écart qu'il y a entre le trafic quotidien qu'elle fournit : 1 070 000 k à comparer avec les au maximum 5 000 k de la commune de Maing. Elle indique également qu'elle a accepté de débourser 85 000 francs pour construire un pont sur l'Escaut. La Compagnie du Nord refuse la demande de la commission pour une nouvelle étude et les ingénieurs du contrôle sont du même avis ; ils réclament l'adoption du projet de la compagnie, en soulignant que l'avantage pour les habitants de Maing serait très faible et que les conséquences de l'établissement au kilomètre cinq serait très défavorable aux communes de Trith et d'Aulnoye ainsi qu'aux industriels du hameau du Poirier. Le dossier est transmis au Ministre des travaux publics[3].

Le projet d'une halte au Poirier, point kilométrique 3,950, est approuvé par la décision ministérielle du [4] ; les travaux sont en cours au mois d'[5].

Ouverture et transformation en station

[modifier | modifier le code]

La « halte du Poirier » est mise en service à la fin de l'année 1884, ou au début de 1885. En , elle est citée comme en service[6]. La recette annuelle, impôt déduit, de la halte du Poirier est de 7 390,04 francs en 1885 et de 8 589,64 francs en 1886[7].

Dès 1886, le conseil général émet un premier vœu pour la transformation de la halte en station[8]. Il va le renouveler régulièrement bien que les réponses soient négatives : en 1887, le Comité consultatif des chemins de fer, tout en maintenant la réserve au sujet de l'engagement de la Compagnie du Nord d'établir non pas une halte mais une station, indique que le trafic est insuffisant et qu'il n'y a donc pas lieu de donner une suite favorable au vœu du Conseil général[9] ; en 1889, le Ministre des travaux publics refuse d'engager une nouvelle instruction du dossier et se reporte aux motivations antérieures pour rejeter un nouveau vœu[10]. Néanmoins, le , le Ministre des travaux publics informe le préfet, par une dépêche, qu'il a chargé les fonctionnaires du contrôle d'examiner le dossier[11].

Le , une décision ministérielle approuve le projet des travaux pour la transformation en station complète de la halte du Poirier[12] ; au mois d'août, le Conseil est informé que la Compagnie du Nord va procéder d'urgence à l'acquisition des terrains nécessaires à la transformation de la halte en station. Il est prévu qu'elle commence les travaux dès qu'elle entre en possession de la surface nécessaire[13].

Évolutions depuis 1960

[modifier | modifier le code]

En 1960, la gare SNCF du Poirier dispose d'un bâtiment voyageurs et de voies de services en liens avec des embranchements particuliers (EP), dont un dessert l'usine Usinor[14].

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, la gare perd ses installations marchandises et ses bâtiments sont détruits ; elle redevient ainsi une simple halte voyageurs.

La halte est renommée « Le Poirier-Université » (sans doute après 2001) car elle permet une desserte piétonne, ou en bus, du campus du Mont Houy de l'université de Valenciennes (désormais appelée université polytechnique Hauts-de-France), situé à environ un kilomètre[15].

En 2014, « Le Poirier » est une gare voyageurs d'intérêt régional (catégorie B : fréquentation supérieure ou égale à 100 000 voyageurs par an de 2010 à 2011), qui dispose de deux quais (le quai 1 a une longueur totale de 159 m et le quai 2 de 204 m), quatre abris (deux sur chaque quai) et une passerelle[16].

En 2020 et 2021, l'intermodalité de la gare (la troisième de l'agglomération, de par sa fréquentation, derrière celles de Valenciennes et de Saint-Amand-les-Eaux) est améliorée, par le réaménagement du parking existant[17] (puis la création d'un deuxième parking vers 2022), le déplacement de l'arrêt de bus et l'installation d'une « voie douce » reliant la halte à l'université. L'investissement total s'élève à trois millions d'euros[18].

En 2015, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 146 596 voyageurs ; ce nombre atteint 134 365 en 2016, 155 320 en 2017, 158 245 en 2018, 176 451 en 2019, 74 327 en 2020, 68 628 en 2021, 84 268 en 2022 et 84 969 en 2023[19]. La baisse durable du nombre d'usagers de cette halte s'explique par la réduction de moitié des dessertes ferroviaires, appliquée depuis [17],[20].

Service des voyageurs

[modifier | modifier le code]
Signalétique de la halte.

Halte de la SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à entrée libre, équipée d'automates pour l'achat de titres de transport TER[21]. Elle dispose de deux quais, chacun avec deux abris[16].

Une passerelle permet la traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre[16].

Le Poirier-Université est une halte du réseau TER Hauts-de-France, desservie par les trains express régionaux assurant les relations Jeumont – Aulnoye-Aymeries – Valenciennes – Lille et Charleville-Mézières – Hirson – Aulnoye-Aymeries – Valenciennes – Lille[21].

Intermodalité

[modifier | modifier le code]

Un parc à vélos (en accès libre) et un parking sont aménagés à ses abords[21].

Elle est desservie par des bus urbains et des cars interurbains ; l'arrêt est situé en face de la halte[21].

Galerie de photographies

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « {267/2} Valenciennes - Hirson », p. 101.
  2. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Séance du 1er septembre : 11 - Station à établir au kilomètre 5 de la ligne de Valenciennes à Aulnoye », p. 617-618.
  3. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « 38 - Ligne de Valenciennes à Aulnoye, établissement d'une halte au Poirier », p. 258.
  4. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « 24 - Ligne de Valenciennes à Aulnoye, établissement d'une halte au Poirier », p. 16.
  5. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemins de fer : 2 Travaux en cours d'exécution », p. 352.
  6. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Séance du 15 avril », p. 410.
  7. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), partie 3, chap. II (« Tableau des produits des stations du chemin de fer du Nord, dans le département de ce nom »), p. 502.
  8. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Séance du 7 mai », p. 576.
  9. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Transformation en gare complète de la halte du Poirier i », p. 137.
  10. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « VI halte du Poirier : transformation en gare i », p. 314.
  11. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « VIII Halte du Poirier : transformation en gare i », p. 98.
  12. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemins de fer d'intérêt général en exploitation », p. 88.
  13. Conseil général du Nord, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemin de fer », p. 260.
  14. SNCF région du Nord, Carnet de profils et schémas, (lire en ligne [PDF]), « Valenciennes - Aulnoye », planche 075.
  15. Alain L'Hostis, Christophe Decoupigny, Philippe Menerault et Nicolas Morice, Cadencement et intermodalité de l'offre en transport collectif en Nord - Pas de Calais : Analyse et propositions d'améliorations, Région Nord - Pas de Calais, , 120 p. (lire en ligne [PDF]), p. 52-57 et 110-111.
  16. a b et c SNCF, « Document de référence des gares de voyageurs révisé pour l'horaire de service 2014 : Version 6 au 9 mars 2014 » [PDF], sur Réseau ferré de France, (consulté le ).
  17. a et b « Enfin un nouveau parking à la gare du Poirier à Trith, mais toujours pas assez de trains » Accès payant, sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  18. « De gros travaux d’aménagement en vue pour la gare du Poirier, à Trith-Saint-Léger » Accès payant, sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  19. « Fréquentation en gares : Le Poirier Université », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  20. « Pourquoi la gare du Poirier a perdu la moitié de ses passagers ? » Accès payant, sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  21. a b c et d « Halte ferroviaire de Le Poirier Université », sur ter.sncf.com/hauts-de-france (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Lien externe

[modifier | modifier le code]
Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Lille-Flandres Valenciennes TER Hauts-de-France
(Krono)
Le Quesnoy Jeumont
ou Charleville-Mézières
Lille-Flandres Valenciennes TER Hauts-de-France
(Krono)
Le Quesnoy
ou Avesnes
Hirson
Valenciennes Valenciennes TER Hauts-de-France
(Proxi)
Le Quesnoy Jeumont
ou Hirson