Dominique Desseigne
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Diane Barrière-Desseigne (de à ) |
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Zohra Dati (d) |
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Dominique Desseigne, né le à Commercy (Meuse), est un homme d'affaires et multimillionnaire français. Co-président du groupe Barrière avec son épouse Diane Barrière, héritière du groupe, il en devient l'unique président en 1995, puis président-directeur général de 2001 à 2023[1],[2],[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Naissance
[modifier | modifier le code]Dominique Desseigne naît dans une famille lorraine de Paul Desseigne (1910-), docteur en médecine, et d'Anne-Marie Desseigne (1920-2020), née Bidon[4].
Formation
[modifier | modifier le code]Dominique Desseigne a étudié à l'université Panthéon-Sorbonne. Il est titulaire d'une maîtrise de droit à Paris I, et d'un diplôme d'études supérieures notariales. Il commence sa carrière en tant que notaire en 1980[5], et le restera jusqu'en 1997.
Parcours au sein du groupe Barrière
[modifier | modifier le code]Dominique Desseigne partage la présidence du groupe Barrière avec sa femme Diane Barrière-Desseigne, puis en devient le président de 1995 à 2001, à la suite de l'accident d'avion de son épouse, la laissant tétraplégique[6]. Au décès de cette dernière, en mai 2001, il devient l'unique président-directeur-général du groupe jusqu'en avril 2023[7],[8], laissant les rênes du groupe à ses enfants Alexandre et Joy, à la faveur d'un putsch « parricide » selon les collaborateurs du groupe Barrière[7].
Dominique Desseigne a été également président de la Société fermière du casino municipal de Cannes (SFCMC).
Management
[modifier | modifier le code]Dominique Desseigne a développé une stratégie de croissance et de modernisation[9] dans chacun de ses métiers, les casinos, l'hôtellerie et la restauration. Il revendiquait volontiers ne pas avoir de problèmes de management[10].
Dès 2022, « sous la pression » de son fils Alexandre Barrière, alors âgé de 35 ans, il décide de lui transmettre, la présidence du groupe Barrière[11]. Dominique Desseigne est ainsi nommé président d'honneur du groupe en 2023[12], l'année de ses 79 ans.
Selon un communiqué du groupe, du lundi [12], « le groupe Lucien Barrière redevient une entreprise 100 % familiale, détenue désormais en intégralité par Joy Desseigne-Barrière et Alexandre Barrière », qui, « ensemble, constituent la quatrième génération à en prendre les rênes »[12]. Celle-ci a, en effet, racheté à la holding d’investissement Fimalac, fondée et présidée par Marc Ladreit de Lacharrière, les 40% qu’elle possédait dans le groupe Lucien Barrière[12].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il est veuf de Diane Barrière-Desseigne (1957-2001), morte à 44 ans, dont il a eu deux enfants, Alexandre, né en 1987, et Joy, née en 1990, présidente des conseils d’administration de la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (SFCMC) et de la Société Immobilière et d’Exploitation de l’Hôtel Majestic (SIEHM)[13]. Tous deux lui succèdent à la tête du groupe en 2023[14].
Il est proche de Nicolas Sarkozy et a fait partie des invités de la soirée du Fouquet's, restaurant dont le groupe Barrière est le propriétaire, et où ce dernier a fêté son élection à la présidence de la République, le [15].
Le , Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris et ancienne garde des Sceaux, qui a eu une fille prénommée Zohra (née en janvier 2009), dont elle a tu jusqu'alors le nom du père, assigne Dominique Desseigne en recherche de paternité devant le tribunal de grande instance de Versailles[16],[17]. En , elle dépose une demande de pension alimentaire mensuelle de 6 000 euros, bien que Dominique Desseigne se défende toujours d'être le père de Zohra Dati et refuse, dans le même temps, un test de paternité[18],[19]. En , le tribunal de grande instance de Versailles juge qu'il est bien le père de Zohra, la fille de Rachida Dati, et le condamne à verser une pension alimentaire mensuelle de 2 500 euros, rétroactivement à compter de [20],[21]. Le jugement est confirmé en appel en , et la rétroactivité est reportée à la naissance de l'enfant le [22]. Son héritage devra être partagé en 3 parts égales, note une enquête parue le 26 août 2023 dans « M », magazine du journal Le Monde : « avec l'obligation judiciaire (...) de reconnaître la paternité de Zohra, la fille de (...) Rachida Dati, Alexandre et Joy devront partager l'héritage (...) de leur père avec une nouvelle ''petite sœur''[7]».
Fortune
[modifier | modifier le code]Sa fortune, combinée à celle de sa famille, est estimée à 1,5 milliard d'euros en 2019, ce qui le classe 32e fortune de France. Elle n'est cependant plus que de 610 millions d'euros en 2020 du fait de la crise sanitaire de la Covid-19[23]. En 2023, le montant de la fortune familiale réaugmente et est évaluée à 850 millions d'euros[24].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dominique Desseigne, Tout pour être heureux : récit, Paris, Plon, , 164 p. (ISBN 2-259-19880-5)(Autobiographie).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le groupe Barrière mise sur une croissance de 5 % l'an », sur Les Echos, (consulté le )
- « Le royaume menacé de la reine des casinos », sur L'Express, (consulté le )
- « Philippe Gazagne, le baroudeur du groupe Lucien Barrière », sur Les Echos, (consulté le )
- « Anne-Marie DESSEIGNE – Décès », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Barrière, « Dirigeant », sur www.groupebarriere.com (consulté le ).
- Jean-Marc Ducos, « Nouvelles accusations après la mort de Diane Barrière », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Vanessa Schneider, « Succession au Groupe Barrière, la haine en héritage », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ) :
.« En avril, Alexandre Barrière, 36 ans, fils de Dominique Desseigne, 78 ans, et de Diane Barrière, morte en 2001, a évincé son père de la direction d’un empire de casinos, d’hôtels de luxe et de restaurants. Un putsch aux allures de « parricide » pour certains collaborateurs du groupe... »
- Anne Florin, « Le patron de l'empire Barrière brutalement remercié... par son fils », sur Entreprendre, (consulté le )
- « Qui sommes-nous ? Histoire du Groupe », sur lucienbarriere.com.
- Entretien avec Jean-Pierre Thiollet, « Dominique Desseigne : “Notre entreprise ? Une affaire de générations” », sur france-soir.fr, .
- « Groupe Barrière : Dominique Desseigne laisse les rênes à son fils », sur l'Informé, (consulté le )
- Anne Barrat, « Propriétaire du casino de Montreux, le groupe Barrière choisit un destin familial », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
- Anne-Sophie Lechevallier, « Donner la moitié de sa fortune à des œuvres ! Impensable en Europe », sur parismatch.com, (consulté le ).
- « Dans les coulisses de la guerre chez les Barrière », sur Le Point, (consulté le )
- Christophe Ayad, « L'hôte du Président », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « Les huit amants de Rachida Dati », sur lalibre.be, .
- Stéphanie Marteau, « Dominique Desseigne face à Rachida Dati : "Je ne lâcherai rien" », sur LeMonde.fr, (consulté le ).
- Delphine de Mallevoüe, « Rachida Dati réclame 6 000 euros de pension à Dominique Desseigne », sur LeFigaro.fr, (consulté le ).
- Les 8 amants de Rachida Dati, La Libre Belgique.
- Fille de Rachida Dati : la justice reconnaît la paternité de Dominique Desseigne, sur le site lefigaro.fr du 7 octobre 2014.
- Dominique Desseigne désigné par la justice comme le père de la fille de Rachida Dati, sur le site huffingtonpost.fr du 7 octobre 2014.
- La fille de Rachida Dati, Zohra, ne portera pas le nom de son père, Dominique Desseigne, sur le site rtl.fr du 7 janvier 2016.
- « Dominique Desseigne et Famille Desseigne-Barrière ».
- Challenges, « Alexandre Barrière et famille Desseigne-Barrière - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges, (consulté le )