Aller au contenu

Fresnel (Q143)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fresnel
illustration de Fresnel (Q143)
L'Ajax, identique au Fresnel.

Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval At. & Ch. de Saint-Nazaire-Penhoët
Quille posée 7 juillet 1927
Lancement 8 juin 1929
Armé 22 février 1932
Statut sabordé à Toulon le
Équipage
Équipage 5 officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles à 7 nœuds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Le Fresnel est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1929, il appartient à la série M6.

Développement

[modifier | modifier le code]

Le Fresnel fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10 mètres, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 milles nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q143, le Fresnel est lancé le et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 3e division de sous-marins, basée à Toulon, qu'il forme avec le Protée, l'Actéon et l'Achéron[1]. En décembre 1939, il est envoyé à la recherche du cargo ravitailleur allemand Altmark (10 000 tonneaux) au centre de l'Atlantique avec l'Achéron, le Redoutable et Le Héros mais, à court de combustible, il rejoint rapidement Casablanca[2]. En juin, il participe à la défense des côtes tunisiennes après la déclaration de guerre italienne. Du 11 au , il patrouille entre Bizerte et le cap Serrat[3]. Il est en patrouille au sud de la Sardaigne lorsque l'armistice entre en vigueur le .

Avec l'Actéon, le Henri Poincaré et le Pascal, il forme la 5e division, basée à Casablanca, à partir du [4]. Au début du mois de novembre, la 5e division est envoyée à Toulon pour le grand carénage. Les 1 500 tonnes Actéon et Fresnel se trouvent à Oran lorsqu'ils y sont surpris par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord. Ils prennent la mer dès l'alerte donnée, dans la nuit du . L'Actéon est coulé quelques heures plus tard par les grenades d'un destroyer britannique. Le Fresnel attaque le croiseur HMS Jamaica, qui parvient à échapper aux torpilles. Repéré et grenadé pendant trois jours, il réussit à déjouer la surveillance adverse et rallie Toulon le [5]. Amarré dans la darse Missiessy, il n'est pas en état d'appareiller lorsque les Allemands pénètrent dans Toulon le et le sous-marin se saborde avec la flotte française[6]. Le navire est renfloué le pour être remis en état par les Italiens. Il est définitivement coulé par un bombardement le avec le Pascal et le Redoutable[7].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Huan 2004, p. 49
  2. Picard 2006, p. 38
  3. Picard 2006, p. 61
  4. Huan 2004, p. 125
  5. Huan 2004, p. 137
  6. Huan 2004, p. 138-141
  7. Huan 2004, p. 209

Bibliographie

[modifier | modifier le code]