Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer
Fondation |
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Sigle |
Ifremer |
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Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité | |
Siège |
1625 route de Sainte-Anne, Plouzané |
Pays | |
Langue de travail |
Effectif |
1 525 (2021) |
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Directeur |
François Houllier (depuis ) |
Filiales |
Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin (d), Institut universitaire européen de la mer, Collecte Localisation Satellites, LabexMER (d), comité consultatif commun d’éthique Inrae-Cirad-Ifremer-Ird (d), Aménagement des usages des ressources et des espaces marins et littoraux (d) |
Affiliation | |
Budget |
244 M€ (2021) |
Site web |
SIREN | |
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TVA européenne | |
OpenCorporates | |
data.gouv.fr | |
Annuaire du service public |
L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) est un établissement public à caractère industriel et commercial (ÉPIC) sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.
Le budget de l'Ifremer est rattaché au programme 172 Recherche et enseignement supérieur du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation au titre du PLF 2016.
Cet institut est né de la fusion de deux organismes : le Centre national pour l'exploitation des océans (Cnexo) et l'Institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM) par le décret du [1].
L'Ifremer s'est doté en 2021 d'un nouvel organe, le Comité des Parties Prenantes, qui donne la parole aux acteurs de la société civile concernés par les questions liées aux océans.
Missions
[modifier | modifier le code]Les missions de cet Établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) sont les suivantes :
- connaître, évaluer et mettre en valeur les ressources des océans et permettre leur exploitation durable ;
- améliorer les méthodes de surveillance, de prévision, d'évolution, de protection et de mise en valeur du milieu marin et côtier ;
- favoriser le développement économique du monde maritime.
En collaboration avec les universités du littoral, les principaux organismes de recherche français, (CNRS, IRD, INRA, SHOM) et l'Union européenne (DG Recherche, DG Pêche, DG Environnement), l'Ifremer participe à la stratégie nationale pour la mer et les océans[2].
L'Ifremer est en première ligne sur la priorité de cette stratégie, appelée « investir dans l'avenir », qui suppose de « mieux connaître pour mieux gérer ».
Domaines d'activité
[modifier | modifier le code]L'Ifremer concentre son action dans les domaines suivants :
- surveillance, usage et mise en valeur des mers côtières ;
- surveillance et optimisation des productions aquacoles ;
- ressources halieutiques ;
- exploration et exploitation des fonds océaniques et de leur biodiversité ;
- circulation et écosystèmes marins, mécanismes, évolution et prévision ;
- grands équipements au service de l'océanographie ;
- transfert de connaissances vers les entreprises et valorisation de ses activités.
L'Ifremer a publié des ouvrages retraçant ses activités de recherche. Les activités éditoriales sont désormais confiées aux éditions Quæ, qui regroupent les éditions de trois instituts de recherche : INRAE, Cirad, et Ifremer.
L'Ifremer détient 14 % de la société CLS (Collecte Localisation Satellites) basée à Ramonville (Haute-Garonne) et dont l'une des activités principales est l'océanographie opérationnelle[3].
Accusations concernant la mortalité inhabituelle des huîtres
[modifier | modifier le code]Face à la mortalité inhabituelle frappant les huîtres françaises depuis 2008, le tribunal administratif de Rennes, saisi en 2010 d’une demande d’enquête judiciaire, a sévèrement mis en cause le rôle de l'Ifremer face à l'infection herpétique qui touche les huîtres[4]. Les ostréiculteurs accusent par ailleurs l’Ifremer d’être, via la création et commercialisation d’huîtres stériles modifiées au niveau des chromosomes et à croissance rapide, les huîtres « triploïdes », la cause d’un appauvrissement du patrimoine génétique des huîtres traditionnelles bivalves[5]. Ces soupçons ont conduit une de leurs associations à saisir en référé le tribunal administratif de Rennes contre l’Ifremer en [6].
Historique
[modifier | modifier le code]La loi de finances du créé l'Office scientifique et technique des pêches maritimes (OSPTM), devenu l'ISTPM (Institut scientifique et technique des pêches maritimes), succédant au Service scientifique des pêches maritimes, lui-même successeur du Service technique des pêches maritimes[7].
Le Cnexo est lui créé en janvier 1967 par Yves La Prairie pour remplacer le Comexo (Comité pour l'exploitation des océans) constitué en décembre 1959. Pour lancer la nouvelle océanologie française, l'officier de marine décide de créer un centre en province, le Centre océanologique de Bretagne. Ce campus de recherche voit le jour à Plouzané, sur le site de la Pointe du Diable, où les premiers océanographes du Cnexo arrivent en 1969. le choix de ce campus de recherche s'explique par sa proximité avec Brest, ville située en bord de mer, dotée d'une université et d'un arsenal[8].
L'Ifremer est issu de la fusion entre le CNEXO et ISTPM décidée en conseil des ministres le « afin d'assurer la cohérence et la pleine efficacité de la recherche marine »[9]. La création officielle est entérinée par un décret du .
En 1985, Robert Ballard obtient un partenariat avec l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) afin de retrouver l'épave du Titanic[réf. nécessaire]. En juillet, tandis que Ballard recherche les deux sous-marins nucléaires, l'équipe française dirigée par l'océanographe Jean-Louis Michel entame la recherche du Titanic à bord du navire océanographique Le Suroît.
Implantation géographique
[modifier | modifier le code]L'Ifremer est présent dans 24 sites répartis sur tout le littoral métropolitain et dans les DOM-TOM. L'Institut est composé de 5 centres (Boulogne, Brest, Nantes, Toulon et Tahiti), d'un siège social (Brest depuis le [10], auparavant Issy-les-Moulineaux) et d'une vingtaine de départements de recherche rattachés à ces centres :
- Centre Manche-Mer du Nord (Boulogne-sur-Mer), associé à l'université de Lille[11] et au pôle de compétitivité Aquimer
- Station de Port-en-Bessin
- Siège social et centre de Bretagne (Brest), coopérant étroitement avec l'Université de Bretagne occidentale
- Station de Dinard
- Station d'Argenton, à Landunvez
- Station de Concarneau
- Station de Lorient
- Centre Atlantique (Nantes)
- Station de Bouin
- Station de La Rochelle
- Station de La Tremblade
- Station d'Arcachon
- Laboratoire de Bidart
- Centre Méditerranée (La Seyne-sur-Mer)
- Station de Sète
- Station de Palavas-les-Flots
- Unité mixte de Montpellier
- Station de San-Giuliano
- Centre de Tahiti
- Délégation de Nouvelle-Calédonie
- Délégation de Guyane
- Délégation de La Réunion
- Délégation des Antilles
Coopérations internationales
[modifier | modifier le code]L'Ifremer participe activement aux travaux de l'Union européenne (programmes de la direction générale de la Recherche et de la direction générale de la Pêche) et au Marine Board de la Fondation européenne de la science (ESF).
Il est aussi membre d'organisations internationales œuvrant dans son domaine de compétence (Commission générale des pêches en Méditerranée, Commission océanographique intergouvernementale, convention Ospar, Conseil international pour l'exploitation de la mer).
Il contribue aux programmes internationaux de recherche (étude du climat, de l'environnement et de la biodiversité).
Il anime de nombreux accords bilatéraux (Japon, États-Unis, Canada, Australie, pays européens).
Flotte
[modifier | modifier le code]Les navires et équipements sous-marins de l'Ifremer sont gérés par Genavir, un armateur externe.
Navires
[modifier | modifier le code]Hauturiers
[modifier | modifier le code]- Pourquoi pas ? (co-financé par la Marine nationale et co-utilisé avec le SHOM)
- Thalassa
- L'Atalante
- Le Suroît
- Le Noroît
- Le Cariolis
Côtiers
[modifier | modifier le code]Systèmes sous-marins
[modifier | modifier le code]- Nautile (habité)
- ROBIN, ROBot d'Inspection du Nautile, (téléopéré depuis l'intérieur du Nautile)
- Cyana (plus en service)
- Victor 6000 (téléopéré depuis un navire de surface)
- SAR, Système acoustique remorqué (remorqué)
- Scampi, Système de CAméras Ponctuel Interactif (remorqué)
- HROV-Ariane (Hybrid Remotely Operated Vehicle)
- AsterX (AUV côtier)[12]
- IdefX (AUV côtier)[12]
Présidents
[modifier | modifier le code]L'Ifremer est dirigé par le président du conseil d'administration, nommé par décret pour cinq ans[13], et lui-même assisté par un directeur général délégué.
Période | Nom | Nomination |
---|---|---|
1984-1990 | Yves Sillard | |
1990-1995 | Pierre Papon | |
1995-2000 | Pierre David | |
2000-2005 | Jean-François Minster | |
2005-2013 | Jean-Yves Perrot | |
2013-2018[14] | François Jacq | Décrets [15] et [16]. |
depuis [17] | François Houllier |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Décret n°84-428 du 5 juin 1984 relatif à la création, à l'organisation et au fonctionnement de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer » , sur Légifrance,
- livre bleu: la stratégie nationale pour la mer et les océans http://www.sgmer.gouv.fr/IMG/pdf/2009-12-08_-_Livre_bleu.pdf
- « CLS : Collecte Localisation Satellites - Pour la Terre, depuis l'Espace », sur cls.fr (consulté le )
- Martine Valo, « Les éleveurs d'huîtres et de moules crient leur désarroi », Le Monde, (lire en ligne)
- Charlotte Chabas, « Mort des huîtres : l'un des suspects chargé d'enquêter », Rue 89, (lire en ligne)
- Isabelle Rimbert, « Les huîtres sont malades, l’Ifremer est attaqué », Reporterre, (lire en ligne)
- « Archives historiques: OSTPM (Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes) », Ifremer, (consulté le )
- Gilles Chatry, Il était une fois l'Ifremer, Quæ, , p. 62-85.
- Rapport annuel 1982 [lire en ligne], Cnexo, p. 9
- « Brest - Siège d’Ifremer. Transfert effectif au 1er janvier », sur Le Telegramme, (consulté le )
- Décret no 2009-33 du 9 janvier 2009 portant création de l'établissement public de coopération scientifique « Université Lille Nord de France » Lire sur Légifrance (Université du Littoral - École centrale de Lille)
- « asterX et idefX » sur flotteoceanographique.fr.
- Archives de l'Ifremer, Ifremer.fr, consulté le 14 octobre 2013
- « François Jacq, nouveau patron de l'Ifremer », sur Le Télégramme,
- Décret du 12 septembre 2013, JORF no 0213 du 13 septembre 2013 page 15441
- Décret du 18 juin 2015, JORF no 0140 du 19 juin 2015 page 10108
- Décret du 19 septembre 2018 portant nomination du président du conseil d'administration de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer - M. Houllier (François) JORF n°0217 du 20 septembre 2018 texte n° 63 - NOR: ESRR1824927D
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Institut français de la mer
- Pêche (halieutique)
- Recherche scientifique en France
- Alteromonas infernus
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- L'ifremer sur Wiki-Brest
- Site de la Bibliothèque La Pérouse