James Foley (journaliste)
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James Wright Foley |
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Université Marquette École de journalisme Medill (en) Université Northwestern Université du Massachusetts à Amherst Kingswood Regional High School (en) |
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Distinction |
Distinction de la Conscience dans les médias (en) |
James Wright Foley, né le à Rochester dans le New Hampshire aux États-Unis et mort le , probablement près de Raqqa en Syrie, est le premier otage américain exécuté par l'État islamique "en représailles" à l'intervention militaire de la coalition internationale en Irak et en Syrie[2],[3],[4],[5],[6]. Enlevé le au nord-ouest de la Syrie, alors qu'il est journaliste pour le journal américain GlobalPost[7], il est décapité par Mohammed Emwaz, dit « Jihadi John », et la vidéo de son exécution[N 1] est diffusée sur internet.
Biographie
[modifier | modifier le code]James Foley est originaire de Rochester, dans le New Hampshire[5]. En 1996, il est diplômé de l'université catholique Marquette[8], et catholique[9],[10]. En 2003, il est également diplômé de la MFA Program for Poets & Writers à l'Université du Massachusetts à Amherst[11]. Ensuite, en 2008, il obtient un diplôme de la Medell School of Journalism de la Northwestern University[4].
Carrière
[modifier | modifier le code]James Foley est d'abord enseignant en Arizona, puis dans le Massachusetts et à Chicago, avant de devenir reporter-photographe au milieu des années 2000[12]. En , alors qu'il travaille pour GlobalPost, il est emprisonné avec trois autres journalistes, près de Brega, en Libye, par les forces loyales à Muammar Kaddafi durant la guerre civile libyenne. Un de ses collègues, Anton Hammerl, est tué lors de l'attaque au cours de laquelle il est capturé[13],[14]. Il est libéré 44 jours plus tard[14].
Foley continue à travailler pour GlobalPost, ainsi que pour d'autres médias, telle que l'agence française Agence France-Presse, jusqu'à son enlèvement le , en Syrie[15].
Enlèvement et assassinat
[modifier | modifier le code]James Foley est enlevé avec son interprète, près de Taftanaz, dans le gouvernorat d'Idleb, le . Son interprète est libéré par la suite[16],[7]. Il aurait probablement été capturé par des djihadistes du Front al-Nosra, qui plus tard rallieront l'État islamique en Irak et au Levant[7].
Une intervention des forces spéciales américaines est initiée par Barack Obama, quelque part en Syrie en , afin de libérer James Foley et les autres otages[17]. Des combats ont lieu durant lesquels un nombre important de miliciens sont tués, mais James Foley n'est pas localisé. L'opération de sauvetage est menée sous le secret, mais révélée après la mort de Foley, confirmant pour la première fois qu'une intervention des troupes américaines avait été menée durant la guerre civile syrienne[17].
Le journaliste français Nicolas Hénin qui a été otage pendant sept mois avec James Foley et avec qui il partageait la même pièce a témoigné que Foley était « devenu le souffre-douleur des geôliers. Il s'en prenait plein la gueule mais il restait impassible » parce qu'ils avaient découvert que son frère Michael était dans l'US Air Force. Foley avait dit à Hénin que s'il s'en sortait, il ferait du dialogue interreligieux et de l'aide à la communication entre les mondes musulman et chrétien ou travaillerait au Comité pour la protection des journalistes[18].
L'un de ses geôliers a été le terroriste Najim Laachraoui, un des auteurs des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles[19]. Les déplacements de Foley sont restés inconnus jusqu'en , lorsque l'État islamique diffuse une vidéo sur YouTube montrant James Foley lisant une déclaration invitant les citoyens américains à cesser leur soutien au gouvernement américain dans sa campagne de bombardement ciblant l'État Islamique[20]. La vidéo montre ensuite sa décapitation et révèle que l'État islamique détient un autre journaliste américain nommé Steven Sotloff, menacé d'être également assassiné si le président américain Barack Obama ne fait pas arrêter les attaques aériennes contre l'État Islamique[4]. La vidéo est tournée dans un endroit désertique non localisé.
Le , le Conseil de sécurité américain confirme l'authenticité de la vidéo[21]. Le jour précédent, soit le , la famille de James Foley confirme sa mort[22],[23]. Diane Foley, la mère de James, confie « il a donné sa vie en essayant de montrer au monde la souffrance du peuple syrien[22]. »
Le , Eliot Higgins, fondateur du collectif d'investigation Bellingcat, affirme avoir trouvé la localisation de l'endroit où James Foley a été assassiné. En se basant sur la vidéo et des données satellitaires, il l'identifie à une colline située non loin de l'entrée occidentale de la ville syrienne de Ratla (ar). Ses conclusions sont néanmoins rapidement contestées[24].
Conséquences de l'assassinat
[modifier | modifier le code]En réponse à une question posée lors d'une conférence de presse le et demandant si, à la suite de l'assassinat de Foley et des menaces visant l'autre journaliste américain, les États-Unis allaient suspendre leurs frappes aériennes comme le demande le groupe jihadiste ISIS (l'État islamique en Irak et au Levant), le président américain Barack Obama annonce que « la seule question qui se pose est de savoir si nous allons les intensifier ». 14 frappes sont réalisées le jour même[25].
Les services secrets britanniques et américains tentent d'identifier le tueur qui parle anglais avec un accent britannique, sur la vidéo diffusée[26],[27]. Le premier ministre britannique David Cameron, qui a interrompu ses vacances pour diriger une cellule de crise, admet que l'assassin du journaliste est probablement anglais et annonce renforcer l'interdiction des candidats au jihad[28]. Le coupable serait un ex-rappeur[29].
Le , au cours d’un point presse, Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, déclare que l’assassinat de James Foley par les jihadistes de l’État islamique représente « une attaque terroriste » contre les États-Unis, n’excluant pas des frappes en Syrie[30].
Hommage
[modifier | modifier le code]Un documentaire retrace son histoire Jim : the James Foley story.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Note
[modifier | modifier le code]- Contrairement à beaucoup d'autres vidéos de décapitation, celle de James Foley ne montre pas l'acte en lui-même mais seulement son commencement et son aboutissement
Références
[modifier | modifier le code]- Spencer Ackerman, « Islamic State militants claim to have killed US journalist James Foley », The Guardian, (consulté le ).
- (en) CNN enlèvement d'un journaliste américain en Syrie
- (en) GlobalPost Reported beheading of James Foley not yet verified
- (en) Video shows ISIS beheading U.S. journalist James Foley
- (en) NBC James Wright Foley, Kidnapped Journalist, Apparently Executed by ISIS
- CBS Another American hostage threatened with death
- Le parcours de James Foley avant son assassinat reste mystérieux, Le Monde, 20 août 2014.
- (en) jsonline Islamic militants execute journalist, MU grad James Foley
- (en) Jennifer Levitz, « In Fear and Violence, Slain U.S. Journalist Found Humanity »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), wsj.com, (consulté le ).
- Maeve Reston, « Slain journalist James Foley's hometown in New Hampshire grieves », latimes.com, (consulté le ).
- (en) Masslive - James Foley, journalist reportedly slain by ISIS, is UMass-Amherst graduate
- (en) « Profile: James Foley, US journalist beheaded by Islamic State », BBC News, (consulté le ).
- (en) Four Foreign Journalists Held in Libya
- (en) James Foley describes his capture in Libya, The Sydney Morning Herald.
- « Foley beheading video shocks the world, Obama says », BBC News, (consulté le ).
- (en) « FBI profile: James Wright Foley » [archive du ], Web.archive.org (consulté le ).
- (en) Julia Pace, AP, « Officials: U.S. rescue mission in Syria failed », Yahoo News, (consulté le ).
- "James Foley était le souffre-douleur des geôliers, mais il restait impassible", L'Express, 20/8/2014
- Éric Pelletier et Thibault Raisse, « Le kamikaze de Bruxelles jouait les kapos en Syrie », leparisien.fr, (consulté le ).
- (en) Nytimes - Militant Group Says It Killed American Journalist in Syria
- Reuters, « Video of U.S. journalists is authentic: NSC », Yahoo News, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Rik Steves, AP, « American killed in Syria a journalist at heart », Yahoo News, (consulté le ).
- (en) David Lerman, « Islamic Extremist Video Shows Beheading of U.S. Reporter », Bloomberg, (consulté le ).
- (en) « James Foley Beheading Location, Part 1 » [archive du ], sur ISSENet.org.
- U.S. military announces 14 airstrikes in Iraq following James Foley execution, The Washington Pos, 20/8/2014
- (en) "Hunt is on for suspected British jihadi in James Foley execution video", par Laura Smith-Spark and Erin McLaughlin, CNN 22 août 2014 (consulté le 22 août 2014)
- James Foley : comment Scotland Yard tente d'identifier son bourreau sur le site de Métronews, 21 août 2014 (consulté le 22 août 2014)
- Cameron : le bourreau de James Foley est probablement britannique, Le Point, 20/8/2014
- « Etat islamique: le bourreau de James Foley est-il un ex-rappeur britannique ? », L'EXPRESS,24 août 2014.
- « Exécution de Foley : les États-Unis n'excluent pas des frappes en Syrie », sur le site lexpress.fr, 22 août 2014.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Journalistes et collaborateurs de l'AFP morts dans l'exercice de leurs fonctions
- Daniel Pearl
- Nicholas Berg
- Steven Sotloff
- David Haines
- Hervé Gourdel
- Peter Kassig
Liens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) Free James Foley, site de la famille
- Journaliste otage
- Photojournaliste américain
- Journaliste américain du XXIe siècle
- Naissance dans le comté de Strafford
- Naissance en octobre 1973
- Décès à 40 ans
- Décès en août 2014
- Décès à Raqqa
- Journaliste américain mort en reportage
- Journaliste victime d'assassinat
- Journaliste tué pendant la guerre civile syrienne
- Assassinat par arme blanche
- Mort décapité
- Mort assassiné par l'État islamique
- Étudiant de l'université du Massachusetts à Amherst
- Mort assassiné en Syrie
- Correspondant de guerre de la guerre civile syrienne