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Oscar Straus (compositeur)

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Oscar Straus
Description de cette image, également commentée ci-après
En 1907
Nom de naissance Oscar Nathan Strauss
Naissance
Vienne, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 83 ans)
Bad Ischl, Drapeau de l'Autriche Autriche
Activité principale Compositeur
Conjoint 1.Hélène Neumann (1872-?), violoniste, nom de scène Nelly Irmen
2.Clara Singer(1886-1967), chanteuse
Distinctions honorifiques Chevalier de la Légion d'honneur

Œuvres principales

  • Rêve de valse (1907)
  • Le Soldat de chocolat (1908)
  • Trois valses (1935)
Tombe d’Oscar Straus au cimetière communal de Bad Ischl, Autriche.

Oscar Nathan Straus est un compositeur d’opérettes autrichien né le à Vienne et mort le à Bad Ischl (Autriche). Auteur prolifique, il a abordé avec succès tous les genres musicaux, des plus classiques aux plus populaires.

Oscar Nathan Straus est né le Vienne dans une famille juive[1], fils de Ludwig et de Gabrielle , née Stern , tous deux commerçants. Oscar était destiné à faire lui aussi une carrière commerciale, comme ses parents, mais ceux-ci remarquent ses talents musicaux dès son plus jeune âge et l’encouragent dans cette voie. Ainsi commence-t-il à étudier auprès du compositeur Hermann Graedener , à Vienne, puis de Max Bruch à Berlin. Il se marie en 1895 avec Hélène Neumann (1872-?), violoniste dont le nom de scène est Nelly Irmen.

Il occupe les postes de chef d’orchestre et de compositeur dans plusieurs villes, en Tchéquie et en Slovaquie: à Brno, à Bratislava , Teplitz-Schönau, puis en Allemagne, à Mayence et Hambourg. Durant cette période, il fait l’objet de critiques à caractère antisémite[2].

Son nom d'origine était en fait Strauss. Il décide, pour des raisons professionnelles, d’omettre le «s» final de son nom, ne souhaitant pas être associé à la famille Johann Strauss[3]. Néanmoins, cela ne l’empêche pas, en 1898, de suivre le conseil de Johann Strauss II qui l’engage à se consacrer à la composition pour le théâtre, très lucrative, plutôt qu’à celle des valses.

En 1900, il retourne à Berlin, où Ernst von Wolzogen, propriétaire de l’Überbrettl, un cabaret littéraire à la mode, l'engage comme chef d’orchestre-compositeur. Il y rencontre ses premiers succès populaires, notamment avec la chanson Die Musik kommt (La musique arrive), avant de regagner Vienne. Suivant les conseils de Johan Strauss II, il commence à écrire des opérettes et rivalise bientôt avec Franz Lehár. Lorsque celui-ci crée La Veuve joyeuse en 1905, Straus aurait fait la remarque suivante: «Das kann ich auch! (Moi aussi je peux le faire!)». Dans cet esprit, il compose Ein Walzertraum (Un rêve de valse) en 1907 , qui sera un de ses plus grands succès[2], au même titre qu’une autre de ses opérettes, Der tapfere Soldat (Le brave soldat) plus connue sous le titre Le soldat de chocolat, composée l’année suivante .

Son premier mariage est un échec. En 1908, il épouse en secondes noces la chanteuse Clara Singer (1886-1967)[2].

Auteur prolifique, il aborde tous les genres : il compose plus de cinq cents chansons de cabaret, des opérettes (suivant ainsi les conseils de Johan Strauss II), des musiques de films, mais aussi , dans un style plus classique, de la musique de chambre, des œuvres orchestrales et chorales.

Célébrité internationale, il dirige des concerts dans plusieurs villes et capitales à travers le monde : Zurich, Hollywood, Londres, Lisbonne, New York et Paris[4].

Mais après l'Anschluss nazi de 1938, il quitte l’ Autriche en raison de ses origines juives et se réfugie à Paris. En 1939, il est nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur[4] et obtient la nationalité française[5], avant de s’établir à Hollywood. Il obtient la nationalité américaine en 1948[4] et la même année il rentre en Europe et s’installe à Bad Ischl, célèbre station thermale autrichienne, où il meurt le . Il repose dans le cimetière communal[6], sa tombe voisinant avec celle de Franz Lehár, mort six ans plus tôt.

couverture de partition
Oscar Straus, feuillet de musique.
Oscar Straus. Affiche de l’opérette Der Tapfere Soldat, 1908, dont la Tiralala! Walzer[7]. Ludwig Doblinger, Leipzig-Wien. Collection privée.
Oscar Straus. Affiche de l’opérette Ein Walzertraum (Un rêve de Valse), 1907. Ludwig Doblinger, Leipzig-Wien. Collection privée.
  • Die lustigen Nibelungen (1904)
    • Adapté en français en 1999 sous le titre Ces sacrés Nibelungen par René Koering
  • Zur indischen Witwe (1905)
  • Hugdietrichs Brautfahrt (1906)
  • Ein Walzertraum (1907)
    • Adapté en français en 1910 sous le titre Rêve de valse par Léon Xanrof et Jules Chancel
  • Das Buch der Abenteuer (1907)
  • Der tapfere Soldat (1908)
    • Adapté en français en 1911 sous le titre Le Soldat de chocolat par Pierre Veber
  • Didi (1908)
  • Das Tal der Liebe (1909)
  • Mein junger Herr (1910)
  • Der tapfere Cassian (1912)
  • The Dancing Viennese (1912)
  • Love and Laughter (1913)
  • Rund um die Liebe (1914)
  • Die schöne Unbekannte (1915)
    • Adapté en français en 1930 sous le titre La Belle Inconnue par Léon Uhl et Jean Marietti
  • Liebeszauber (1916)
  • Der Favorit (1916)
  • Der letzte Walzer (1920)
    • Adapté en français en 1925 sous le titre La Dernière valse par Léon Uhl et Jean Marietti
  • Die Perlen der Cleopatra (1923)
  • Teresina (1925)
    • Adapté en français en 1927 sous le titre La Teresina par Léon Uhl et Jean Marietti
  • Die Königin (1927)
    • Adapté en français en 1927 sous le titre La Reine par Max Eddy et Jean Marietti
  • Hochzeit in Hollywood (1928)
  • Die Musik kommt (1928)
  • Mariette ou Comment on écrit l'histoire (1928) ; livret de Sacha Guitry
  • Die Erste Beste (1929)
  • Eine Frau, die weiß, was sie will (1932)
  • Drei Walzer (1935)
  • Mes amours (1940) - Livret de Léopold Marchand et Albert Willemetz
  • Ihr erster Walzer (1950) ; seconde version de Die Musik kommt
  • Bozena (1952)
photo : Oscar Straus
Oscar Straus (1901).
  • Colombine - 1904
  • Die Prinzessin von Tragant - 1912

Musique de films

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  • 1929 : Married in Hollywood
  • 1930 : Jenny Lind
  • 1932 : The Smiling Lieutenant
  • 1932 : The Southerner
  • 1932 : One hour with You
  • 1933 : Die Herren von Maxim
  • 1934 : Frühlingsstimmen
  • 1935 : Land Without Music
  • 1935 : Make a Wish
  • 1950 : La Ronde
  • 1953 : Madame de … (thème de la valse)

Notes et références

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  1. (en) « Jewish Telegraph Agency : Oscar Straus, Noted Composer, Dead; Fled Nazis in Vienna, Paris (Oscar Straus, le célèbre compositeur est mort. Il avait fui les nazis à Vienne et à Paris », sur jta.org, (consulté le ).
  2. a b et c (de) « Straus (eig. Strauss), Familie (Famille Straus) », sur musiklexikon.ac.at (consulté le ).
  3. (de) « Catalogue entry at the Deutsche Nationalbibliothek : Oscar Straus », sur portal.dnb.de (consulté le )
  4. a b et c (de) « Oscar Straus : Biografie », sur geschichtewiki.wien.gv.at (consulté le ).
  5. (en) « Britannica :Oscar Straus.Austrian composer », sur britannica.com (consulté le )
  6. Tombe d'Oscar Strauss au cimetière de Bad Ischl, Autriche
  7. La Tiralala ! Walzer (Valse Tiralala !) est la valse finale du 1reacte , si célèbre à l’époque qu’elle est mentionnée sur l’affiche (durée: 8 minutes environ).

Bibliographie

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En allemand

  • (de) Franz Mailer, Weltbürger der Musik-sous-titre=eine Oscar-Straus-Biographie, Österreichischer Bundesverlag, , 240 p. (ISBN 9783215056451) (page de couverture sur books google : [1] ; Consulté le .

En anglais

  • (en) Bernard Grun, Prince of Vienna : The Life, the Times, and the Melodies of Oscar Straus, W. H. Allen & Co. (en), , 224 p. (page de couverture sur books.google : [2]. Consulté le ,

Liens externes

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