Louis Hippolyte Leroy
Naissance | |
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Rue de Richelieu (- |
Activités | |
Parentèle |
Jean-André-Henri Lucas (d) (gendre) |
Partenaires |
Marie-Jeanne-Pierrette Avrillion (d), Fortunée Hamelin, Auguste Garneray |
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Personnes liées |
Hippolyte Auger, Joséphine de Beauharnais (client), Hortense de Beauharnais (client), Caroline de Bourbon-Siciles (client) |
Louis Hippolyte Leroy ou LeRoy (1763-) est un marchand de modes français, fondateur d'une maison à son nom située 79 rue de Richelieu à Paris sous le Premier Empire[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un machiniste de l'Opéra de Paris[2], Louis Hippolyte Leroy, après un apprentissage auprès du coiffeur de cette institution[2], commence sa carrière en tant que coiffeur à la cour de Versailles[3].
En 1796, il se marie à Françoise-Renée Guyot divorcée Bonneau.
En 1799, il se fait connaître pour son casque à la coquette[4].
En 1804, Louis Hippolyte Leroy fournit le costume du sacre de l'impératrice Joséphine de Beauharnais[5]. Selon Imbert de Saint-Amand, « Leroy, qui jusqu'alors n'avait été que marchand de modes, s'était décidé, pour la circonstance, à entreprendre la couture et avait pour associée Mme Raimbaud, célèbre couturière de l'époque »[6]. Leroy « n'était pas un concepteur, mais au contraire faisait exécuter parfaitement des modèles que lui fournissaient divers artistes spécialisés dans cette forme de créativité, comme Philibert-Louis Debucourt, Jean-Baptiste Isabey et Auguste Garneray »[7].
En 1805, Leroy s'établit à bail rue de Richelieu, dans l'hôtel Boutin[8].
Louis Hippolyte Leroy devient le fournisseur attitré de l'impératrice française et de nombreuses autres cours d'Europe. En six ans, il facture plus de la moitié de la somme de 1 500 000 francs que Joséphine consacre à sa toilette[9]. En 1813, Joséphine est redevable de 152 000 francs auprès de ses ateliers de couture[10].
En 1818 est tracé un acte de vente d'une propriété sise à Boulogne, rue de Montmorency, la bénéficiaire étant Mme Marie Anne Saltmarsch[11].
Il habilla par la suite la duchesse de Berry[12].
En 1820, il cède son commerce à une nièce, mariée à Lazare Auger, frère du suivant.
Hippolyte Auger a laissé un rare témoignage écrit des souvenirs de ses liens avec la famille alliée Leroy[13].
Les livres de compte du tailleur sont pour partie détenus à la bibliothèque nationale de France[14].
Le notaire parisien chargé de la succession du couturier est Me Henri Batardy[15]. La veuve de Leroy, Geneviève-Françoise-Renée Guyot[16], meurt au domicile familial du no 41 rue de la Chaussée-d'Antin, le notaire ouvrant la succession le étant Me Aimé-Eugène Moisson.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Fiona Ffoulkes, « 'Quality always distinguishes itself' : Louis Hippolyte LeRoy and the luxury clothing industry in early nineteenth-century Paris », dans Consumers and Luxury: Consumer Culture in Europe 1650-1850, Manchester University Press, (ISBN 9780719052743, lire en ligne), p. 183-205
- (en) Eleanor Lambert, World of fashion: people, places, resource, R. R. Bowker Co, , 361 p. (ISBN 0835206270), p. 326.
- (en) John Fisher, Eighteen fifteen: An End and a Beginning, Cassell, , 295 p., p. 203.
- Modes, Le Mois, p. 16, 1799.
- « Robe de cour et traîne de Joséphine », Musée national du château de Malmaison.
- Arthur-Léon Imbert de Saint-Amand, Les Femmes des Tuileries. La cour de l'impératrice Joséphine, Paris, Édouard Dentu, (lire en ligne), p. 46.
- (it) Enrica Morini, Storia della moda XVIIIe-XXe secolo, 607 p. (ISBN 8857235521), p. 59.
- Philippe Cachau, « Le fabuleux ensemble de M. Boutin, rue de Richelieu (1738-1740) », sur docplayer.fr, (consulté le ), p. 22-23/39.
- Frédéric Masson, Joséphine, impératrice et reine, 1804-1809, Paris, Albin Michel, (lire en ligne), p. 50.
- Boris Dänzer-Kantof, La Vie des Français au temps de Napoléon, Paris, Larousse, (présentation en ligne, lire en ligne).
- Vente de maison et jardin à Boulogne-sur-Seine, rue de Montmorency, par Louis Hippolyte Leroy, marchand de mode, à Marie Anne Saltmarsch, France archives.
- Mémoires d'Auger (1810-1859), publiés pour la première fois par Paul Cottin.
- Muse, cliente et amie? L'Impératrice Joséphine et LeRoy, marchand de modes, Fiona Ffoulkes, 2014.
- Livres de comptes du tailleur Louis-Hippolyte Leroy, cote NAF 5931-5932.
- Inventaire après décès: LeRoy, Louis-Hippolyte, France archives.
- La fille de Geneviève Guyot, Adélaïde - née Bonneau le ("Une famille de bons serviteurs de l'Académie des Sciences et du Jardin des Plantes: Les LUCAS.", Alfred Lacroix, 1938, bulletin du Muséum national d'histoire naturelle 10(5), pp. 446–471) -, une fois mariée au naturaliste Jean-André-Henri Lucas, a eu une fille, Joséphine, Adèle, Henriette, et un garçon, Eugène Joseph (Ffoulkes, op. cit.).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles-Éloi Vial, « D'une cliente à l'autre : les comptes de Louis-Hippolyte Leroy, tailleur de Joséphine et d'Hortense, au printemps 1814 », in Revue de la Société des Amis de Malmaison, no 46, 2013, p. 80-86.
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :