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Le Jour le plus long

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Le Jour le plus long
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Titre original The Longest Day
Réalisation Ken Annakin
Andrew Marton, Darryl F. Zanuck
Drapeau de la Suisse Bernhard Wicki
Scénario Cornelius Ryan, d'après son livre.
Romain Gary, James Jones
David Pursall, Jack Seddon
Erich Maria Remarque, Noël Coward
Musique Maurice Jarre
Acteurs principaux
Sociétés de production Twentieth Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Action, drame, historique, guerre
Durée 172 minutes
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Jour le plus long (The Longest Day) est un film américain sorti en 1962 et réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck, d'après le livre homonyme de Cornelius Ryan, publié en 1959.

Le film retrace chronologiquement les événements du débarquement allié en Normandie dans la journée du , précédé des derniers préparatifs de la veille au soir.

Il présente les différents théâtres d'opération, du point de vue des Alliés et des Allemands, et différentes catégories d'intervenant : des centres de commandement jusqu'aux simples soldats en passant par les officiers subalternes et les forces de résistance, le tout ponctué de nombreuses anecdotes véridiques.

Fiche technique

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Conseillers militaires

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Conseillers techniques

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Distribution

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Britanniques

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Américains et Canadiens

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John Wayne dans le film.

Australiens

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Paul Hartmann et Curd Jürgens dans le film.

Acteurs coupés au montage

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Contexte géopolitique

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Le film est tourné au milieu des quatre décennies de la guerre froide et sortira quelques semaines avant la crise des missiles de Cuba. Dans ce contexte géopolitique, le film légitimise la relation entre les États-Unis et les pays d’Europe regroupés au sein de l'OTAN : il ne fait aucune référence au combat des troupes soviétiques sur le front de l'Est depuis 1941 face aux troupes allemandes, ni à leur participation aux efforts militaires des forces alliées[12].

Moyens et figurants

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Darryl F. Zanuck obtient d’énormes moyens logistiques et militaires pour le tournage : plus de 2 000 soldats de la part de l'armée française, une centaine de l’armée britannique, des conseillers techniques de l’armée allemande ainsi que du matériel[12]. L'armée américaine prête de nombreux bâtiments de guerre, avions, blindés ainsi que du personnel, mais à condition de réduire l'aspect "bain de sang" et de pouvoir mettre éventuellement un veto sur certaines scènes[12]. Mais lors du tournage, le Pentagone réduira de 700 à 250 les soldats mis à disposition de Darryl F. Zanuck en raison des vives tensions à Berlin suite à l'édification du mur[12].

De nombreux figurants étaient issus des promotions Arpètes de la base aérienne de Saintes 722 près de Rochefort, en Charente-Maritime. Il s'agissait des promotions P-33 à P-38 ; en remerciement, le réalisateur offrit un cinéma à la base aérienne[réf. nécessaire]. Le bâtiment porte, depuis, le nom du film.

En fin de tournage, le non-respect par Darryl F. Zanuck d'un veto du Pentagone, concernant une scène où des soldats américains tuent par méprise des soldats allemands qui se rendaient, car ne comprenant pas la langue allemande, entraînera par la suite un désengagement persistant du Pentagone sur toute coopération avec les studios de cinéma[12].

Implication des acteurs dans la guerre

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Le film a été tourné en 1961, 17 ans seulement après le Débarquement pendant lequel de nombreux acteurs étaient militairement engagés. Les rôles des acteurs correspondent à leurs affectations militaires, et sont parfois très proches : ainsi l'acteur Richard Todd interprète le rôle du commandant de son unité de parachutistes lorsqu'il a pris le contrôle du Pegasus Bridge[13].

Acteurs britanniques
Acteurs américains
Acteurs allemands
Acteurs français

Lieux de tournage

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Réalisme de la reconstitution

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Choix techniques et compromis

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La réalisation du film s'est appuyée sur de nombreux conseillers techniques et militaires, dans le contexte du vécu militaire personnel des acteurs et professionnels participant au film. Le choix du noir et blanc par Darryl Zanuck est dicté par un souci de réalisme : il permet d'insérer de véritables images des actualités de l'époque (« Je veux que tout mon film soit une véritable reconstitution de ce qui s'est réellement passé »[4]) mais aussi de mieux contrôler les différences de luminosité entre la région normande et la région corse où ont été tournées les séquences du film qui reconstituent le débarquement[15].

La reconstitution d'un théâtre d'opération aussi important et les possibilités restreintes de trucages de l'époque ont mené à des limitations de la reconstitution, comme l'attaque aérienne allemande des plages[réf. nécessaire]. De plus, l'aspect didactique du film a pu mener à quelques simplifications ou exagérations, comme les mannequins-parachutistes. Néanmoins, hormis l'attaque aérienne, le film reste dans son ensemble particulièrement réaliste sur les faits pour un non-spécialiste.

  • La scène du mitraillage aérien des plages est la limitation la plus visible du film, ayant entretenu chez bon nombre de spectateurs l'impression erronée qu'elle n'a impliqué que deux avions allemands. En réalité, c'est une petite centaine d'appareils, plusieurs Staffeln (escadrilles), qui a effectué un total de plus de sept cents sorties, dont vingt-deux contre la flotte alliée, principalement l'après-midi. Vu la suprématie aérienne alliée, de nombreux avions ont été abattus, dont cinq JU 87 Stukas. La limitation du film aboutissant à une représentation erronée est due au fait que Darryl Zanuck n'avait réussi à mettre la main que sur deux Messerschmitt Bf 108 Taifun (avions de liaison, pour simuler des avions de chasse) en état de voler[16]. L'un était piloté par l'Obstlt Josef « Pips » Priller).
  • Le nom de l'ailier de Josef « Pips » Priller fut modifié pour le film : en réalité, il s'agissait non pas de Bernhard Bergsdorf mais de Heinz Wodarczyk. Il sera abattu en mission six mois plus tard.
  • Lors de l'atterrissage des deux parachutistes dans la cour d'un bâtiment d'un QG allemand [17], on voit le général Von Salmuth sortir de ce QG alors qu'il se trouvait à ce moment-là à Tourcoing (Nord), commandant la 15e armée allemande.
  • Le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort (joué par John Wayne), commandant du 2e bataillon du 505e PIR de la 82e AB, monte sur une charrette peu de temps après s'être fracturé la cheville droite dans les marais. En réalité, il s'est cassé la cheville gauche lors de son atterrissage près de la commune de Sainte-Mère-Église.
  • Lors de l'attaque du pont de Bénouville (Euston 1 renommé plus tard Pegasus) sur le canal de l'Orne par les aéroportés du major Howard (2nd Battalion, the Oxford & Bucks Light Infantry), on voit sous le pont quelques Britanniques décrocher les charges de destruction. En réalité, ces charges étaient situées de chaque côté dans la partie supérieure de la structure. De plus, les Allemands les enlevaient chaque soir, de crainte que les résistants ne les retournent contre eux. En outre, le film montre une résistance acharnée, alors que ce soir-là, le pont n'était gardé que par trois soldats allemands. Dans la nuit, les hommes de Howard sont renforcés par le 7th Parachute Battalion (1st Airborne Division) bien avant l'arrivée de la 1st Special Service Brigade de Lovat (13 h). Enfin, lors de la relève par les commandos, le Bag Piper de Lord Lovat, Bill Millin, n'a pas traversé le pont en jouant de la cornemuse (il est néanmoins arrivé sur place en jouant).
  • Lors de la prise du casino d'Ouistreham, aucune religieuse n'est intervenue pour assister les commandos français[18].
  • Lors de l'observation de l'arrivée des navires américains, le , on aperçoit la mer devant le bunker. En réalité, le jour J, cette scène se déroule au poste de commandement de la batterie de Crisbecq, et la mer se trouve à deux kilomètres du bunker d'observation ; le poste d'observation du film est le bunker de commandement des canons Škoda 210 mm[19], les plus gros canons du mur de l'Atlantique, un site défendu par 440 soldats durant des combats qui dureront sept jours et feront de nombreuses pertes humaines.
  • La scène où le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort de la 82e division aéroportée (interprété par John Wayne) montre l'utilisation du criquet (cricket) est exagérée. La 101e division aéroportée fut la seule unité à posséder et à utiliser ce criquet pendant la nuit du 5 au en Normandie. Ce jouet en laiton composé d'une lame de ressort (le plus répandu était fabriqué en 1944 par l'entreprise britannique THE ACME) permettait aux parachutistes isolés lors des largages de se retrouver et de se regrouper. Le principe : pour une pression sur la lamelle métallique (clic-clac) afin de demander l'identification, la réponse devait consister en une double pression (clic-clac - clic-clac). Différentes versions de ce criquet (en formes d'animaux ou de personnages Disney) ont également existé.
  • Le parachutiste John Steele (505e régiment de parachutistes de la 82e division aéroportée) reste accroché au clocher de l'église de Sainte-Mère-Église pendant dix heures (il précise la durée dans le film) alors qu'il n'y restera que deux heures avant d'être capturé et soigné par les Allemands. Il s'échappera trois jours plus tard[20]. Par ailleurs, comme dans la quasi-totalité des églises de France, le clocher n'était pas électrifié. Il est donc impossible que le soldat John Steele ait été assourdi par les cloches durant dix heures ni même deux.
  • Les paradummies, ces poupées parachutistes larguées pour tromper les Allemands (Opération Titanic), apparaissent comme des mannequins très sophistiqués. En réalité, il s'agissait de simples et grossières poupées de chiffon remplies de sable. Six parachutistes des Special Air Service ont sauté avec les poupées et diffusé des enregistrements sonores simulant des échanges de tirs.

Approximations volontaires

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  • Afin d'éviter un anachronisme évident, dans les scènes tournées sur la place de Sainte-Mère-Église, on voit un gros tas de sacs de sable en bordure de la rue (l'ancienne RN 13), sans raison apparente : ce tas a été créé pour le tournage pour dissimuler le monument qui commémore le débarquement.
  • À Sainte-Mère-Église, le parachutiste John Steele est resté accroché au clocher côté « place de l'église » alors qu'il était en réalité de l'autre côté (côté presbytère). Pour rendre la mise en scène plus spectaculaire, Zanuck a disposé Steele du côté de la place. Depuis, la municipalité accroche un parachute sur l'église en souvenir de l'événement, mais il est accroché sur l'église côté place, en accord avec le film et non en accord avec la réalité historique.
  • Le casino est une reconstitution. Il avait été rasé par les Allemands qui l'avaient remplacé par un bunker. La scène a été tournée à Port-en-Bessin, dont on voit la tour Vauban.
  • Les parachutistes français du Spécial Air Service britannique ne sabotèrent pas de lignes de chemin de fer près de Caen mais en Bretagne. Dix-huit sabotages furent réalisés pour neutraliser le réseau ferré breton. Le caporal parachutiste Emile Bouétard fut le premier mort français du jour J. De plus, les paras F.F.L.[Information douteuse] sautèrent à l'aveugle, il n'y avait pas de résistantes avec des lampes pour les accueillir. Ils entrèrent plus tard en contact avec la Résistance locale.
  • Le rôle des troupes canadiennes, sous commandement britannique, est à peine évoqué dans le film. Pourtant, leur rôle fut très important ce jour-là. Ainsi 14 000 soldats de la 3e division d’infanterie canadienne débarquent à Juno sous les ordres du général Keller au centre du dispositif britannique. Le 6 juin au soir, les Canadiens tiennent de solides positions et leur avancée à l’intérieur des terres est la plus profonde parmi tous les autres Alliés, bien qu'ils n'aient pu atteindre leurs objectifs du jour J. Au soir du 6 juin, les pertes canadiennes s’élèvent à 960 hommes, dont près de 360 tués.
  • Les bombardements violents et meurtriers des villes normandes sont totalement omis, notamment ceux de Caen et Lisieux, les 6 et 7 juin.

Accessoires ou matériels anachroniques

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  • Dès le début, en Angleterre, on montre Eddie Albert, conduisant une Jeep sous la pluie. Cependant, cette Jeep américaine de 1944 arbore la calandre en deux couleurs en diagonale, et même, sur le bas de caisse, la grenade blanche de l'armée française 1960. De même, dans une des dernières scènes, au cours de laquelle Robert Mitchum demande à un soldat en Jeep de l'emmener en haut de la plage, la Jeep n'est pas authentique, il s'agit plutôt d'une Hotchkiss française que d'une Willys ou Ford. En outre les numéros de capot commençaient sur les Jeep américaines, qu'elles soient Willys ou Ford, par 20 (exemple 20193276), alors qu'ici, le numéro commence par 88 puis 133553, ce qui n'est pas conforme à la réalité. De plus, les supports en bois qui devaient se trouver sur le capot pour accueillir le pare-brise rabattable sont absents. On peut voir des supports en U métallique au niveau des essuie-glaces qui viennent se poser sur le capot. Il s'agit donc d'un véhicule issu de l'armée française et qui date de l'après-guerre.
  • Les uniformes portés par les parachutistes américains (82e et 101e divisions aéroportées), plus particulièrement les vestes de saut, ne correspondent pas aux tenues d'époque, tant au niveau de la coupe et des couleurs que des systèmes de fermeture. Dans le film, les vestes de saut utilisées ont des systèmes de fermeture différents aux poignets : fermeture par un bouton et fermeture par un ou par trois boutons-pression. Dans la réalité, les manches de la veste M42 (M42 Parachute jumper coat) étaient toutes fermées aux poignets par deux boutons-pression.
  • La mentonnière des casques portés par les parachutistes américains ne correspond pas à celle utilisée à cette époque. Dans le film, elles ont une forme rectangulaire alors que celles portées en 1944 étaient ovales et de couleur marron.
  • Les insignes divisionnaires (ou badge) des parachutistes de la 82e division aéroportée ne reflètent pas la réalité. Dans le film, le carré rouge encadrant le « AA » (All-American) est plus grand, et le sigle « Airborne » au-dessus a une forme plus arrondie. De plus, sur toutes les scènes montrant ces parachutistes, ce même sigle « Airborne » est beaucoup trop éloigné du « AA ». Dans la réalité, ces 2 éléments étaient plus rapprochés, comme l'exigeait le règlement militaire. Cependant, bon nombre de soldats les cousaient souvent à la hâte et avec les moyens du bord (fils et points de couture aléatoires). Enfin, dans la version colorisée du film, la couleur bleue présente dans ce patch est plus foncée que sur l'insigne original.
  • Les bottes des Américains portent des lacets à bouts en caoutchouc alors qu'en réalité, de tels bouts n'ont été inventés que pendant la guerre du Viêt Nam par Maurice Frisson, un cordonnier installé à Saïgon.
  • Dans le film, on aperçoit certains parachutistes américains chaussés de brodequins de combat noirs (communément appelés rangers) fermés par deux boucles au-dessus de la cheville. Ces équipements n'étaient pas en dotation au mois de . Les bottes de saut portées par les parachutistes américains au moment de la bataille de Normandie étaient exclusivement de couleur marron, montaient jusqu'à mi-mollet et n'étaient munies que de lacets, ce qui permettait un meilleur maintien de la cheville. Ce n'est qu'au lancement de l'opération Market Garden, en , que les unités de parachutistes seront dotées de brodequins marron à boucles.
  • La teinture noire du cuir pour les équipements des troupes américaines n'est apparue que dans les années 1950.
  • Dans la scène où le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort monte sur la charrette après s'être fracturé la cheville, on aperçoit un parachutiste américain portant une veste M43 (M43 Field Jacket) qui n'était pas en dotation le pour les parachutistes américains des 82e et 101e divisions aéroportées. Ils portaient tous et sans exception la veste de saut M42 (M42 Parachute jumper coat) qui était très souvent renforcée aux coudes et aux genoux. Ils ne porteront la veste M43 qu'à partir de , lors de l'opération Market Garden. Cette veste de combat deviendra la dotation officielle des unités américaines jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
  • Le lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort porte au début du film le bon insigne de grade sur son casque, mais à partir de la scène de la charrette, il arbore à tort l'insigne de colonel sur son casque (Vandervoort avait été promu lieutenant-colonel le ).
  • Sur la place de l'église, on voit stationnée une 2CV commercialisée en 1948.
  • Lors de l'attaque du pont de Bénouville sur le canal de l'Orne, on peut apercevoir un transformateur EDF sur un poteau. Or, ce type de transformateur n'est apparu qu'en 1961.
  • Lors des parachutages, on peut voir des bombardiers Lancaster alors que dans la réalité, les appareils utilisés étaient des C-47.
  • Lors du mitraillage des plages, les deux avions représentés ne sont pas des FW 190, mais des Messerschmitt Bf 108 Taifun, avions d'entraînement et de liaison.
  • Peu avant le débarquement sur les plages, la flotte alliée est survolée par quatre A-1 Skyraider, un modèle d'avion n'ayant fait son premier vol qu'en 1945.

Erreurs mineures ou limites du décor

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  • Lors de la scène du mitraillage aérien de la plage, on peut remarquer certains chars en « trompe-l'œil », en réalité de simples panneaux de bois reproduisant des chars ; on peut noter aussi l'interruption des défenses côtières au fond du plan. La lenteur du plan en rase-motte sur la plage montre qu'il a été effectué en hélicoptère et non en avion.
  • Lors de la séquence où les résistants entendent le second vers du poème de Verlaine (« blessent mon cœur d'une langueur monotone »), le message précédent est : « Daphné à Monique : il y a le feu à l'agence de voyage, inutile de s'y rendre ». Quand les Allemands captent le second vers, le message « Daphné à Monique » est entendu après Verlaine et non avant.
  • Dans la scène de la pointe du Hoc, on peut voir un ranger n'ayant pas son chargeur clipsé à son fusil.
  • Dans la scène où le soldat Martini (Sal Mineo) est tué après avoir cru entendre le double clic-clac d'un de ses camarades, le soldat allemand tire deux coups avant de réarmer son fusil alors qu'il aurait dû réarmer pour pouvoir tirer une deuxième fois.
  • Dans les locaux des services météo britanniques, on voit un barographe enregistreur dont l'aiguille est au plus bas, ce qui est logique au vu de la dépression. À quelques dizaines de kilomètres de là, chez le pilote « Pips », près de Calais, l'aiguille d'un instrument analogue est à la limite supérieure ; ce n'est pas logique.

Le film sort aux États-Unis le . Parce que la Fox souffrait de pertes financières subies lors de la production simultanée de Cléopâtre, le studio voulait que Le Jour le plus long soit directement diffusé à grande échelle pour récolter des bénéfices rapides, mais Zanuck a demandé de sortir le film dans un nombre limité de salles dans les grandes villes pendant une période de temps spécifique avant la sortie à grande échelle et a même menacé de vendre les droits de distribution à Warner Bros si Fox refusait de le faire[22]. Le Jour le plus long est finalement devenu le succès au box-office dont Fox avait besoin.

Le film sort en France dans deux salles parisiennes la semaine suivante, le , et totalise 44 130 entrées, ce qui lui confère la 27e place du box-office[23]. Après une diffusion dans six salles en troisième semaine, qui lui permet de totaliser 42 310 entrées, pour un cumul de 129 595 entrées[24], Le Jour le plus long passe dans 32 salles à partir du , et atteint la première place du box-office avec 413 944 entrées et un cumul de 543 539 entrées[25]. Le long-métrage reste ensuite en tête du box-office durant sept semaines jusqu'au [26]. Il continue d'attirer les spectateurs et atteint le total de 1 153 645 entrées lors de sa cinquième semaine, après avoir enregistré 286 190 entrées à cette période, dans 36 salles[27]. Le film cède néanmoins sa première place lors des fêtes de Noël à la reprise en salles de Blanche-Neige et les sept nains, mais conserve une fréquentation élevée qui lui permet d'atteindre les 2 000 000 d'entrées[26].

Le succès se confirme au début de l'année 1963, puisqu'il reprend la première place du box-office lors de la deuxième semaine de janvier avec 160 445 entrées, seul film de la semaine à avoir atteint les 100 000 entrées à cette période, dans 42 salles, pour un cumul de 2 643 474 entrées[28]. Tout en restant en tête durant les quatre semaines qui suivent, le long-métrage continue à attirer les spectateurs dans les 45 salles qui le proposent pour atteindre les 3 000 000 d'entrées la semaine du [28]. Le film, bien qu'à nouveau brièvement battu par Blanche-Neige du au , revient en tête pendant quatre semaines, étant alors diffusé dans 53 salles. Il atteint alors le cap des 4 000 000 d'entrées et son succès reste ensuite assez stable[28]. Fin mai 1963, il atteint les 5 000 000 d'entrées, en restant dans le top 10[28]. Il revient en tête du box-office entre juillet et août 1963, puis brièvement en septembre de la même année et s'approche des 6 000 000 d'entrées[28]. En plus d'un an d'exploitation, Le Jour le plus long est parvenu à totaliser plus de 7 000 000 d'entrées à la fin novembre 1963[28].

Il franchit les 8 000 000 d'entrées début avril 1964[29]. Brièvement et pour la dernière fois, le film prend la tête du box-office au cours de la semaine du vingtième anniversaire du débarquement en Normandie, du au avec 109 682 entrées dans 49 salles : il atteint alors le total de 8 406 275 entrées depuis sa sortie en octobre 1962[30]. Mi-novembre 1964, il s'approche des 9 000 000 d'entrées[31].

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Autour du film

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  • Le jour le plus long fut présenté à sa sortie comme le plus cher du cinéma, avec Cléopâtre[3]
  • Il resta le film noir et blanc le plus cher du cinéma jusqu'à la sortie de La Liste de Schindler en 1993.
  • Références répétées à la cinquième symphonie de Beethoven : on entend régulièrement les quatre premières notes de la cinquième symphonie jouées par des timbales tout au long du film, puis par un orchestre symphonique lors du lancement du débarquement le à l'aube. Cette association est une idée de William Stephenson, ayant pour origine la similitude des quatre premières notes de la symphonie avec le code morse de la lettre V •••— soit quatre impulsions (trois courtes et une longue), la lettre « V » étant le symbole patriotique allié de la Victoire/Victory contre le nazisme. À des fins didactiques, un bref dialogue au début du film entre deux soldats rappelle ce lien aux spectateurs n'ayant pas connu cette période de l'histoire. Ce rythme correspondant aux premières notes de la Symphonie no 5 de Beethoven, celle-ci devint l'indicatif des émissions à destination de l'Europe occupée. La lettre V était également rappelée d'un geste de la main des index et majeur formant un V.
  • L'ancien président Dwight D. Eisenhower avait accepté de jouer son propre rôle. Néanmoins, les maquilleurs ne purent lui donner une apparence suffisamment jeune pour qu'il soit crédible dans son rôle. Henry Grace, un décorateur sans expérience d'acteur mais qui travaillait dans l'industrie cinématographique depuis les années 30 et qui était d'une grande ressemblance avec Eisenhower, fut finalement engagé, bien que sa voix soit différente. Le président Eisenhower fut néanmoins ponctuellement conseiller technique sur le film[32].
  • Daniel Gélin ne put interpréter le rôle prévu dans la scène spécialement écrite pour lui par Romain Gary, en raison d'un accident de chasse qui l'a immobilisé pendant deux mois[33].
  • Deux des scénaristes se sont spécialisés sur certaines scènes : Romain Gary a contribué aux scènes françaises du scénario, James Jones aux scènes américaines[12].
  • Lors de sa première diffusion à la télévision française, le sur FR3, l'engouement est tel qu'il provoque une panne de courant dans certaines régions (Bretagne). La fin du film sera diffusée quelques jours plus tard sur la même chaine[34].
  • Une version colorisée a été réalisée pour le 50e anniversaire du débarquement en 1994. Elle est diffusée sur TF1, puis vendue en version VHS dans une version recadrée format 4/3.
Chaîne Jour Film Audience PDM enregistrement VHS
TF1 05/06/1994 le jour le plus long 12 193 650[35] 69,5 147 000
  • À l'initiative d'une association de figurants du film issue de l'EAMAA (École des apprentis mécaniciens de l'armée de l'air) promotion 1961 (p. 36, 37 et 38), a lieu le sur la plage sud de Rivedoux-Plage, une fête commémorative pour les 50 ans du tournage[réf. souhaitée].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m et n non crédité(e) au générique
  2. Fiche Encyclociné
  3. a et b Institut National de l'Audiovisuel – Ina.fr, « Darryl Zanuck à propos du film Le jour le plus long - Vidéo Ina.fr », sur Ina.fr (consulté le ).
  4. a et b « Histoires de Tournages », sur devildead.com (consulté le ).
  5. AlloCine, « Les secrets de tournage du film Le Jour le plus long », sur AlloCiné (consulté le ).
  6. Le rôle devait d'abord être tenu par Charlton Heston. Une controverse se développe autour du casting de John Wayne : l'acteur de 54 ans incarne le lieutenant-colonel Vandervoort, qui est un officier de 27 ans dans la 82e division aéroportée américaine lors du Débarquement ; il a été exempté du service militaire (statut 3-A : sursis familial) lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Ses détracteurs considèrent qu'il aurait profité de l'absence de stars, parties au front (James Stewart, Clark Gable, Henry Fonda…), pour devenir "le plus grand[Comment ?] acteur de Hollywood". Cf.(en) Randy Roberts, James S. Olson, John Wayne: American, Free Press, , p. 213-220.
  7. VF plus fréquente de John Wayne dans beaucoup de ses films.
  8. McDowall joue dans le film Cléopâtre, marqué par des aléas climatiques, des désistements d'acteurs et de réalisateurs, des grèves de techniciens, et des imprévus de toutes sortes, si bien que le tournage subit d'énormes retards. L'acteur s'ennuie tellement qu'il prie Zanuck de faire un caméo dans le film. Cf. Hollis Alpert, Burton, Putman, , p. 107.
  9. Le rôle devait d'abord être tenu par Brigitte Bardot.
  10. Bernard Fresson, non crédité au générique, apparaît brièvement en 1h38[pas clair] parmi les aviateurs, en arrière-plan, au centre de l'image.
  11. Crédité Curt Jürgens au générique.
  12. a b c d e et f De la vérité historique à la représentation cinématographique, Frédérique Ballion, p. 147-157.
  13. Ouest France : en 1961, tournage du film "Le Jour le plus long".
  14. a et b "Le Jour le plus long sur France 3 : les scènes du Débarquement n'ont pas du tout été tournées en Normandie !" sur Allociné
  15. a et b Jean-Baptiste Pattier, Histoires mémorables du Débarquement et de la bataille de Normandie, Armand Colin, , p. 263
  16. a et b « Le Jour le plus long (1962) de Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki – L'Oeil sur l'écran », sur films.blog.lemonde.fr (consulté le ).
  17. Fondé sur le livre de Cornelius Ryan Le Jour le plus long (livre) de C. Ryan édition de 1961 chez Robert Laffont. Passage mentionné partie deux La nuit, chapitre 1, page 111
  18. « Histoire. L’homme de Ouistreham », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
  19. 21 cm Kanone K 39/40.
  20. Il est à noter cependant qu'Alexandre Renaud, à l'époque maire de Sainte-Mère-Église, et auteur d'un ouvrage intitulé Sainte-Mère-Église, Première tête de pont américaine en France, 6 juin 1944, ne fait pas mention de ce parachutiste resté accroché au clocher.
  21. a b et c « The Longest Day (1962) - JP Box-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le )
  22. Mel Gussow, « The Last Movie Tycoon », New York,‎ february 1, 1971a (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  23. Franck P., « BO Hebdo : 10 octobre au 16 octobre 1962 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  24. Franck P., « BO Hebdo : 24 octobre au 30 octobre 1962 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  25. Franck P., « BO Hebdo : 31 octobre au 6 novembre 1962 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  26. a et b Franck P., « Calendrier 1962 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  27. Franck P., « BO Hebdo : 14 novembre au 20 novembre 1962 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  28. a b c d e et f Franck P., « Calendrier 1963 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  29. Franck P., « Top Hebdo : 8 avril au 14 avril 1964 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  30. Franck P., « Top 30 Hebdo : 3 juin au 9 juin 1964 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  31. Franck P., « Top 30 Hebdo : 11 novembre au 17 novembre 1964 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
  32. « Le jour le plus long - Archives de la Manche », sur www.archives-manche.fr (consulté le ).
  33. Les échos du cinéma - numéro n°52.
  34. Le Monde - 30/11/1976.
  35. SuperPJ, « Top50 1994 Général », sur Audiences TV, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Jean d'Yvoire, « Le jour le plus long », Téléciné no 108, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), –-. (ISSN 0049-3287)
  • Stéphane Launey, « Quand l'armée française rencontre Hollywood : le tournage du film Le Jour le plus long », Revue historique des Armées, no 275 « Retour sur 1944 »,‎ , p. 71-82.
  • Frédérique Ballion, « La genèse du Jour le plus long (1962) : De la vérité historique à la représentation cinématographique », dans Jean-Luc Leleu (dir.), Le Débarquement : De l'événement à l'épopée, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753588769, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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