Lulu von Thürheim
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Joseph Wenzel Franz Thürheim (d) |
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Isabella Gräfin Goëß (d) |
Ludovika Franziska Maria appelée Lulu, comtesse de Thürheim, née le au château d'Oorbeek près de Tirlemont et morte le à Döbling, est une peintre et écrivaine autrichienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ludovika comtesse de Thürheim, appelée « Lulu » ou « Lou », naît le au château d'Oorbeek près de Tirlemont[1],[Note 1]. Elle est la fille de Josef Wenzel Graf von Thürheim (1749-1808) et de Luise Berghe von Trips (1759-1812)[3]. Fuyant la Révolution française, elle arrive à Schwertberg avec sa famille en 1794, après avoir séjourné à Aix-la-Chapelle et à Münster[3]. Depuis, elle séjourne alternativement au château de Schwertberg et à Vienne, où elle est présentée à la cour en 1802[3].
Elle commence à dessiner dès 1806 et prend des leçons en 1819 avec Sir Thomas Lawrence, qui séjourne alors à Vienne[3]. Dans ses œuvres artistiques, qui sont publiées sous forme d'albums (Persönlichkeiten ihrer Bekanntenkreis, 1823-25), elle s'efforce de reproduire ses impressions avec réalisme et sans prétention[3]. Elle réalise de nombreux portraits pour des membres de l'aristocratie autrichienne[1].
À partir de 1813 elle est chanoinesse de l'école religieuse Maria Schul à Brno[2],[4]. D'une éducation intellectuelle exceptionnellement élevée, elle cultive l'art et la science, se distingue comme peintre paysagiste et écrit dans ses jeunes années plusieurs petits romans et pamphlets en français à des fins charitables, dont Le rocher[5]. En 1819, elle se rend à Kiev, à Saint-Pétersbourg et à Moscou, et revient à Vienne en 1820[3]. Dans les années 1820, elle voyage en Italie, en France et en Angleterre[4]. Pendant son séjour en Italie entre 1822et 1824, elle entre en contact avec Antonio Canova, Josef Rebell ainsi que Johann Nepomuk Ender et Thomas Ender[3].
En 1832, elle épouse secrètement Charles Thirion, le secrétaire de son beau-frère, le prince Andrei Kirillowitsch Rasumowski, qui se suicide la même année[4].
Jusqu'à la dernière décennie de sa vie, elle entreprend presque chaque année de grands voyages en Suisse et en Italie, où son sens de l'art trouve toujours une nouvelle nourriture[5]. Les dernières années de sa vie, elle vit à Schwertberg en Haute-Autriche ou à Döbling près de Vienne[5]. Elle écrit ses mémoires en français[3]. Lulu, après la mort de son mari, reste jusqu'en 1835 religieuse dans le couvent noble Maria-Schul de Brno puis retourne à Vienne[3].
Elle meurt le à Döbling[4].
Testament et mémoires
[modifier | modifier le code]Dans son testament, elle fait don d'un capital de 8400 florins à la condition expresse que sa nièce Thérèse Léopoldine Comtesse Thürheim, actuellement mariée au Baron Schwiter, en conserve la jouissance sa vie durant ; mais qu'une Mademoiselle Thürheim lui succède dans cette jouissance, et que si cette Mademoiselle n'est pas en vie, une Mademoiselle de l'ancienne gentry austro-bohémienne ou morave ait droit à la jouissance de cette Prébende[5]. Son testament stipule que ses mémoires ne peuvent être publiés que 50 ans après sa mort[3]. Philipp von Blittersdorf (1869-1944) sous le pseudonyme de René van Rhyn les publie en 1913-1914 en traduction allemande sous le titre Mein Leben. Erinnerungen aus Österreichs grosser Welt 1788-1852 en 4 volumes[3]. Ces notes donnent une image instructive de l'histoire culturelle et intellectuelle, notamment de l'époque du Congrès de Vienne[3], où elle se lie d'amitié avec Alexandre Ypsilántis et Ioánnis Kapodístrias[2].
Philipp von Blittersdorf avait déjà publié des parties dans l' Österreichische Rundschau à partir de 1910 (numéro 1) sous le titre Die Gesellschaft zur Zeit des Wiener Kongresses. Nach den Aufzeichnungen der Gräfin Luise Thürheim (La société à l'époque du Congrès de Vienne. D'après les archives de la comtesse Luise Thürheim), il a publié ses mémoires sous forme de livre en 1914. Pour les deux premières parties, il disposait d'un manuscrit fini, les deux dernières parties ont été assemblées à partir de lettres et d'extraits de journaux intimes.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Lulu von Thürheim » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- qui fait partie à cette époque des Pays-Bas autrichiens, aujourd'hui en Région flamande[2]
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Thürheim, Ludovica or Loulou Francisca Maria », sur oxfordartonline.com
- Ouvrard 2014.
- Gruber 2014, p. 316.
- Killy et Vierhaus 2006, p. 28.
- Wurzbach 1882, p. 282.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Wurzbach 1882] (de) Constantin Von Wurzbach, « Thürheim, Luise Francisca Maria », dans Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, vol. 44, (lire en ligne), p. 282.
- (de) Heinrich Fuchs, Die Österreichischen Maler des 19. Jahrhunderts, vol. 4, (OCLC 63395863)
- [Killy et Vierhaus 2006] (en) Walther Killy et Rudolf Vierhaus, « Thürheim, Lulu Countess von », dans Dictionary of german biography, vol. 10, (lire en ligne), p. 28.
- [Gruber 2014] (de) Christine Gruber, « Thürheim, Louise (Lulu) Gfn. von; verehel. Thirion (1788–1864) », dans Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950, vol. 14 (Lfg. 65), (lire en ligne), p. 316.
- [Ouvrard 2014] Robert Ouvrard, Le Congrès de Vienne, 1814-1815 : carnet mondain et éphémérides, (ISBN 9782369420729, lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Mein Leben. Erinnerungen aus Österreichs grosser Welt 1788–1852 (traduit en allemand depuis le français, sous la direction de René van Rhyn), 4 volumes, Munich, G. Müller 1913 f., Publié dans la série Denkwürdigkeiten aus Altösterreich en tant que volumes 7, 8, 11 et 12.
- 1788–1819
- 1819–1852