Montaigu (Jura)
Montaigu | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Espace Communautaire Lons Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Patrick Neilz 2020-2026 |
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Code postal | 39570 | ||||
Code commune | 39348 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montacutains | ||||
Population municipale |
411 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 39′ 37″ nord, 5° 34′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 270 m Max. 544 m |
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Superficie | 7,1 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Lons-le-Saunier (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Poligny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Montaigu est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Sur une forte pente, Montaigu domine la ville de Lons-le-Saunier.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Lons-le-Saunier | Perrigny | |||
Macornay | N | Conliège | ||
O Montaigu E | ||||
S | ||||
Moiron, Vernantois | Revigny |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 333 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 147,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Montaigu est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lons-le-Saunier[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant onze communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,3 %), prairies (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (24,7 %), terres arables (12,2 %), zones urbanisées (6,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Économie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Le château et la seigneurie de Montaigu[14],[15] relèvent de la maison de Bourgogne-Auxonne-Chalon au moins depuis le début du XIIIe siècle : Étienne II ou III comte d'Auxonne et prétendant à la comté de Bourgogne, arrière-petit-fils du comte de Bourgogne Étienne Ier, y élève un château sur la montagne Mons Acutus dominant la ville antique de Chavenay/Cavenniacum et le prieuré Saint-Martin détruit en 1208. Un accord de 1208 avec Thiébaud abbé de Baume-les-Messieurs régularise la situation : Étienne reconnaît tenir son fief de l'abbé. Au moins depuis le XIIe siècle, il y avait aussi une famille féodale locale, les de Chavenay.
Associé au fief du bourg de Lons-le-Saunier[16], Montaigu passe dans la suite du XIIIe siècle au fils d'Étienne, Jean le Sage ou l'Antique comte de Chalon, à son petit-fils Hugues comte de Bourgogne, puis au fils cadet de ce dernier, Renaud comte de Montbéliard. Alix, la dernière fille du comte Renaud, est dame de Montaigu, du bourg de Lons et de Montfleur ; elle épouse Jean II de Chalon-Auxerre comte d'Auxerre et de Tonnerre : ainsi Montaigu, Montfleur et le bourg de Lons-le-Saunier vont à des cousins, aussi issus de Jean l'Antique, les Chalon-Auxerre-Tonnerre, notamment leur branche cadette de Châtelbelin (Tristan, fils cadet d'Alix et du comte Jean II d'Auxerre et Tonnerre, assassiné en 1369, sire d'Orgelet, Arinthod, Dramelay, Châtel-Belin, Monnet, Montfleur, Rochefort, Montaigu ; puis son propre fils Jean, mort sans postérité en 1396 à Nicopolis, dont hérite son petit-cousin Louis II ci-après, comte de Tonnerre, arrière-petit-fils de Jean II). En 1364, un accord entre les châteaux de Pymont et Montaigu et la ville de Lons-le-Saunier précise qu'en cas de danger, des cornes d'appel serviraient à lancer un appel à l'aide ; des secours devront être portés à celui qui cornera[17].
Endetté et dissipateur (comme son père Louis Ier, et surtout ses oncle et grand-père Jean IV et Jean III de Chalon-Auxerre qui ont cédé en 1370 leur comté d'Auxerre au roi Charles V), Louis II de Chalon-Tonnerre cède vers 1400 ses biens comtois — dont Montaigu et le bourg de Lons — à son cousin Jean III de Chalon-Arlay prince d'Orange (aussi issu de Jean l'Antique et, en lignée féminine, du comte Renaud de Montbéliard)[18]. Il y eut également des interventions des suzerains : le duc-comte de Bourgogne puis les Habsbourg (aussi issus de Jean le Sage et du comte Hugues ci-dessus).
Philibert de Chalon-Arlay, prince d'Orange, baron de Lons et d'Arlay, arrière-arrière-petit-fils de Jean III ci-dessus, est sire de Montaigu de 1502 à 1530, puis son neveu René de Chalon, † 1544, et les héritiers de ce dernier, les stathouders Orange-Nassau[19]. Mais le Taciturne est confisqué et mis au ban de l'Empire en par Philippe II pour sa rébellion. Ses héritiers retrouveront ses biens (en 1601 : son fils Frédéric-Henri, 1584-1647, père de Guillaume II de Nassau), mais de nouvelles saisies interviendront en 1621-1648 et 1674-1678.
En règlement d'un différend ouvert depuis fort longtemps[20],[21],[22], Guillaume III (1650-1702 ; fils de Guillaume II de Nassau, 1626-1650 ; par ailleurs roi d'Angleterre en 1689), cède finalement ses biens francs-comtois de mauvaise grâce, le , au deuxième prince d'Isenghien (Izegem[23]), Jean-Alphonse de Gand-Vilain de Merode, cinquième comte de Middelbourg (1655-1687)[24],[25]. En fait, le procès-fleuve continue : contestation par Guillaume III lui-même au traité de Ryswick en 1697 ; puis par les Hohenzollern en 1702, électeurs de Brandebourg, rois de Prusse et héritiers des Nassau en tant que descendants en lignée féminine du stathouder Frédéric-Henri. Les fils de Jean-Alphonse Louis de Gand-Vilain (1678-1767, troisième prince d'Isenghien) et son frère cadet Alexandre-Maximilien-Balthazar de Gand-Vilain (1683-1759, septième comte de Middelbourg, alias « le comte de Mérode ») entrent enfin en possession de l'héritage le par jugement du Conseil du roi Louis XV. Puis la fille d'Alexandre-Balthazar, Elisabeth-Pauline (1737-guillotinée le ; c'est la fameuse dame d'Arlay et de Nozeroy), épouse en 1755 Louis-Léon-Félicité de Brancas duc de Villars et de Lauraguais : parents de Pauline-Louise de Brancas (1755-1812), femme de Louis-Engelbert duc d'Arenberg et d'Arschot (1750-1820), d'où postérité.
Vers 1641-1642 le fameux capitaine Lacuzon, alias Claude Prost[26], s'installe aux châteaux de Montaigu et de Saint-Laurent-la-Roche : la geste de cet aventurier le place au carrefour d'un généreux patriote, vrai « Robin-des-Bois » franc-comtois, et d'un opportuniste, seigneur brigand, soudard et prédateur. Mandaté officiellement par les autorités espagnoles, il résiste à l'invasion française sous Louis XIII et Louis XIV (après celle survenue sous Henri IV). Mais en 1668 lors de la guerre de dévolution, les Français détruisent de fond en comble ses châteaux de Montaigu et Saint-Laurent (Lacuzon avait aussi occupé le château de Binans en 1671), et il doit s'exiler en 1674 puis en 1680-1681 à Milan où il meurt en .
La saline de Montaigu est exploitée de 1892 à 1959.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules au croissant d'argent. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2021, la commune comptait 411 habitants[Note 5], en évolution de −11,23 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Voies
[modifier | modifier le code]39 odonymes recensés à Montaigu au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Ruelle | Autres | Total |
0 | 1 | 0 | 14 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 4 | 10 [Note 6] | 0 | 8 [Note 7] | 39 |
Notes « N » | |||||||||||||||
Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap |
Édifices
[modifier | modifier le code]- Église de Montaigu
Philatélie
[modifier | modifier le code]En 2006, un timbre de 0,53 euro multicolore est émis. Il représente Rouget de Lisle chantant la Marseillaise d'après le tableau d'Isidore Pils, avec à gauche le village de Montaigu et à droite la ville de Lons-le-Saunier. Il a bénéficié de deux cachets premier jour, un à Paris le 13 juillet et un second à Lons-Le Saunier le 14 juillet. Il porte le numéro YT 3939[32].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code](par ordre chronologique de naissance)
- Lacuzon [Claude Prost] (Longchaumois, Jura v. 1607 - Milan, Italie 1681) : résistant et indépendantiste comtois ; devint gouverneur de l'ancien château de Montaigu (où il installa, de l'automne 1640 à la Toussaint 1641, son quartier général).
- Claude Joseph Rouget de Lisle (Lons-le-Saunier, Jura 1760 - Choisy-le-Roi, Val-de-Marne 1836) : poète ; auteur de La Marseillaise. Il passa son enfance à Montaigu et aussi quelques années à partir de 1812, dans la maison paternelle sise chemin de Vatagna/rue du [33].
- Germaine Peyroles (1902-1979), avocate, femme politique, députée, née à Montaigu.
- Paul-Émile Victor (1907-1995), explorateur polaire, scientifique, ethnologue, écrivain français, fondateur et patron des expéditions polaires françaises[34].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Lons-le-Saunier, il y a une ville-centre et dix communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Dont une Rue du 25-Août-1944
- Voie(s) en relation avec divers hameaux, quartiers, lieux-dits, écarts, etc.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montaigu et Montmorot », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Lons le Saunier », sur la commune de Montmorot - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lons-le-Saunier », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Montaigu ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Montaigu (39) », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, tome 4, 1854 ; mis en ligne par le Cegfc (Centre d’entraide généalogique de Franche-Comté).
- Ne pas confondre avec Montaigu en Haute-Saône, dont les Chalon-Montaigu (rameau puîné de la branche aînée des Chalon-Bourgogne-Comté issue du comte Hugues ; les Chalon-Auxerre-Tonnerre et les Chalon-Arlay sont des branches plus cadettes, issues du père du comte Hugues, le comte Jean l'Antique ou le Sage) furent seigneurs avant leurs descendants les Neufchâtel-Bourgogne-Montaigu.
- « Lons-le-Saunier, p. 494 sq., notamment pp. 500-501, 506, 510, 523, 530-533 », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, tome 3, par Alphonse Rousset, chez Bintot, 1855.
- Mengus 2021, p. 191.
- Le père de Jean III, Louis Ier de Chalon-Arlay était sire de Nozeroy, Arlay, Bletterans, et déjà seigneur de l'autre partie de Lons depuis 1368-1370 : le bourg Saint-Désiré, plus Pymont et Montmorot, fiefs venus de sa femme Marguerite de Vienne-Ruffey, la mère de Jean III d'Arlay (cf. l'article Sainte-Croix) : la baronnie de Lons-le-Saunier est donc réunie.
- Les Orange-Nassau héritent de tous les biens de René de Nassau-Chalon – Lons-le-Saunier, Arlay, Bletterans, Sainte-Agnès, Nozeroy et la Montagne, Salins et Châtel-Belin, Arguel, Orgelet... – Guillaume le Taciturne étant le cousin germain de René par les Nassau-Dillenbourg, mais sans lien du sang avec les Chalon ni les Orange. Cependant, la mère d'Henri-Frédéric, Louise de Coligny fille de l'Amiral, descendait plusieurs fois des Chalon, comme d'ailleurs les d'Arenberg d'Arschot. La position des Orange-Nassau en Franche-Comté était en fait intenable, leur suzerain le comte de Bourgogne-Franche-Comté étant leur pire ennemi que ce soit Philippe II de Habsbourg ou plus tard Louis XIV. La décision de 1730 fait passer leurs biens francs-comtois aux Gand-Vilain-Isenghien, mais sans les titres, que les Orange-Nassau des Pays-Bas conservent avec la devise des Chalon : « Je maintiendrai » (« Je maintiendrai Chalon », au départ).
- Certains disent depuis 1530 (plutôt 1531 ?), d'autres depuis le début du XVIIe siècle (1621). L'affaire est liée à l'aliénation de fiefs flamands — notamment Tronchiennes, Rollancourt, Wahagnies... — appartenant à la famille de Lannoy puis vendus par leurs héritiers d'Egmont (Françoise de Lannoy épouse en 1531 Maximilien d'Egmont troisième comte de Buren) et d'Orange-Nassau (leur fille Anne d'Egmont est la première femme en 1551 de Guillaume d'Orange-Nassau), éteints en 1618 à la mort du prince d'Orange Philippe-Guillaume (1554-1618 ; sans postérité ; fidèle aux rois catholiques contrairement à son père et ses demi-frères ; fils aîné du Taciturne et d'Anne d'Egmont). Or les contrats de mariage de 1531 et 1551 spécifiaient qu'à défaut de descendant direct, ces terres retourneraient à la lignée des Lannoy. Les Merode, plus proches héritiers par le sang des Lannoy (Marguerite de Lannoy, † 1572, tante paternelle de Françoise, eut de son mariage avec Jean d'Ongnies, † 1545 : Philippe d'Ongnies, † 1583, sire de Quesnoy, et aussi de Middelburg par son union avec Marguerite/Marie de Hames ; ils furent parents de Marguerite d'Ongnies (1540-1602) dame de Middelbourg, épouse de Richard V de Merode-Frentz(en), † 1577, et mère de (Charles)-Philippe de Merode, 1571-1625), n'obtenant que les seigneuries de Lys et Lannoy, s'estimèrent spoliés du reste. (Charles)-Philippe de Merode († 1625, vicomte d'Ypres, premier comte de Middelbourg en 1617, Grand-bailli de Bruges, gouverneur de Tournai, Grand-veneur de Flandre, maître d'Hôtel des archiducs Albert et Isabelle, fidèle à la Couronne espagnole) intenta alors une action en 1621 destinée à faire rendre gorge aux princes d'Orange-Nassau, protestants, demi-frères héritiers principaux de Philippe-Guillaume, mais non issus des Lannoy ni des Egmont car venus de deux autres mariages du Taciturne (ils eurent aussi le comté de Buren). Les fiefs en jeu avaient été aliénés depuis longtemps, mais les Merode estimaient avoir droit au moins aux profits dégagés par les ventes des biens Lannoy organisées depuis près d'un siècle c'est-à-dire depuis Maximilien d'Egmont. Lys et Lannoy, et bien sûr Middelbourg, échurent ensuite à Philippe, fils homonyme du premier (Charles)-Philippe de Merode, né en 1609 et mort sans postérité en 1629, puis à sa sœur Marguerite-Isabelle de Merode, † 1679, épouse en 1611 de Philippe-Lamoral de Gand-Vilain, troisième comte d'Isenghien, † 1631 : leur fils Philippe-Balthazar (1616-1680), quatrième comte de Middelburg, quatrième comte et premier prince d'Isenghien et de Masmines, fut le père du prince Jean-Alphonse (1655-1687) ci-dessous. L'action judiciaire initiée en 1621 déboucha sur un procès interminable, ponctué par des décisions de la Cour féodale de Brabant, du Conseil de Malines et du Conseil privé de Bruxelles (février 1657, 1659, 1660, 1661, 1672, 1701, 1702), toutes favorables aux Gand-Vilain de Merode d'Isenghien et leur accordant argent ou terres en guise d'indemnisation, mais jamais suivies d'effets, ou par des tentatives d'accommodement entre les parties (accord du , avec un début d'exécution par les Orange-Nassau stoppé en 1672). En fait, les Merode-Isenghien ne pouvaient contraindre les Orange-Nassau pour leurs biens sis aux Provinces-Unies, où ils régnaient en maîtres, ni pour leurs biens sis en Flandre et dans le Saint-Empire romain germanique (Luxembourg, Allemagne, Franche-Comté) sous contrôle Habsbourg : car les Habsbourg étaient certes les ennemis jurés des Orange-Nassau, mais aussi leurs alliés objectifs contre leur ennemi commun Louis XIV, et devaient donc prudemment les ménager. Le combat judiciaire des Gand-Merode-Isenghien paraissait vain et voué forcément à l'échec, mais c'était sans compter avec leur incroyable ténacité procédurière. Tout changea quand l'affaire se poursuivit en France, après les annexions de territoires Habsbourg réalisées par le Roi-Soleil en 1668-1683. Les Gand-Vilain demandèrent en 1681, juin 1682, 1683, mai 1684, juillet 1686, devant les Parlements de Tournai, Metz et Besançon, la saisie et l'adjudication de fiefs Orange-Nassau relevant désormais du royaume de France : Warneton, Dasburg, Saint-With, Vianden, ou bien les domaines comtois (la Franche-Comté passe à la France en 1679 par la Paix de Nimègue)... Avec les intérêts courant depuis 1621, les sommes en jeu devenaient pharamineuses. Pour les Gand-Merode-Isenghien, ce fut la belle et bonne aubaine, le pactole, bref le jackpot : Jean-Alphonse de Vilain de Gand obtint réellement Warneton en 1682 et les biens comtois en mai 1684, décision menacée par le traité de Ryswick de 1697, mais confortée finalement par l'arrêt de Louis XV le , qui dédommagea définitivement les Isenghien en leur confirmant tous les biens francs-comtois des Orange-Nassau mais sans les titres nobiliaires afférents, conservés par les Orange-Nassau.
- « Mémoire pour le prince d'Isenghien, p. 435-462 », sur Actes & Mémoires touchant la Paix d'Utrecht, t. III, chez Guillaume vande Water et Jacques van Poolsum à Utrecht,1714.
- « Chap. XVI, Les derniers seigneurs des montagnes ; Réaumont, p. 293-294 », sur Les hautes montagnes du Doubs, par l'abbé Constant-Joseph Narbey, chez Ambroise Bray à Paris, 1868.
- « Van Stavele », sur Racines & Histoire.
- « Gand de Merode, p.15 », sur Racines & Histoire.
- « Lannoy, chap. VIII, p. 43-47 », sur Précis de l'histoire de Lannoy, par Théodore Leuridan, chez Danel à Lille, 1868.
- « Lacuzon »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Longchaumois : un peu d'histoire.
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Catalogue Yvert et Tellier, Tome 1
- « Montaigu (Jura) », sur madelen.ina.fr (consulté le ).
- Léa Charron, « Jura, pâtures et découvertes », sur Libération.fr, (consulté le ).