Malik Chah Ier (Seldjoukide de Roum)
Malik Châh Ier[1] ou Châhanchâh (Roi des rois) est un sultan seldjoukide de Roum. Il est le fils de Kılıç Arslan Ier. Il succède à son père en 1110.
Remarque
[modifier | modifier le code]Malik Châh Ier (vers 1096-1116) du sultanat de Roum ne doit pas être confondu avec son lointain cousin homonyme le grand Seldjoukide Malik Châh Ier (vers 1053-1092).
Biographie
[modifier | modifier le code]Kılıç Arslan Ier a eu douze enfants dont cinq fils :
- L'aîné est mort, avant 1107, dans un combat contre le danichmendide Amir Ghazi Gümüchtegin.
- Malik Shah (Châhanchâh) nait vers 1096[2].
- Mas'ud Ier dépose et fait tuer son frère Malik Shah en 1116. Il règne jusqu'en 1155.
- `Arab se rebelle contre son frère Mas`ûd en 1126.
- Toghul Arslan, sa mère exerce le pouvoir à Malatya[3].
En 1106, Kılıç Arslan prend Mayyafarikin (de nos jours Silvan[4]) aux Artukides et Malatya qu'il convoitait depuis longtemps[5].
En 1107, Kılıç Arslan, appelé par les habitants de Mossoul, entre dans la ville et s'y fait proclamer sultan. Il nomme son fils Malik Shah âgé de onze ans comme son lieutenant[3]. Vaincu par le Grand Saljûqide Muhammed Ier, il doit se replier et se noie en traversant le fleuve Khabur ()[3]. Resté à Mossoul, Malik Shah est fait prisonnier en emmené à Ispahan[6].
Le règne
[modifier | modifier le code]En 1109, Malik Châh est libéré. Il prend le titre de sultan de Konya en 1110[3].
Profitant de cette période d'incertitude, les Byzantins prennent l'initiative attaquent les côtes de l'Anatolie,. De leur côté les Turcs se préparent à faire mouvement vers le centre du plateau anatolien. Leur retrait des côtes leur coûte cher en pertes humaines. Près de Lopadion (Uluabat), Les Byzantins attaquent par surprise une importante troupe turque au campement. Presque tous les membres de cette troupe sont massacrés, y compris les femmes et les enfants[6].
Malik Châh tente en vain de combattre les Byzantins. En 1116, l'empereur byzantin Alexis Ier remporte une victoire incertaine à Philomélion[7]. Pendant la négociation de paix, Mas'ud Ier le frère cadet de Malik Châh prend le pouvoir avec l'aide des Danichmendides. Malik Châh est ensuite fait prisonnier, aveuglé puis étranglé[3]. Le sultanat de Roum se réduit à la région de Konya sous la tutelle des Danichmendides.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Malik Shah (Rûm) » (voir la liste des auteurs).
- turc : Melikşah
persan / arabe : malik šāh ben qilij ʾarslan, ملكشاه بن قلج أرسلان;
šāhanšāh, شاهنشاه, roi des rois - (en) Charles Cawley, « West Asia & North Africa. Chapter 2. Asia Minor. B. Seljukid Sultans of Rum », 2006, 2007, lui donne onze ans en 1107.
- (en) Charles Cawley, « West Asia & North Africa, Chapter 2. Asia Minor. Seljukid Sultans of Rum », Foundation for Medieval Genealogy,
- Silvan : ville d'Anatolie à 75 km au nord-est de Diyarbakır, 65 000 habitants, 38° 08′ 24″ N, 41° 00′ 28″ E
- Jean-Paul Roux, « Histoire des Turcs. Deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée, Les Seldjoukides », Fayard, 1984 et 2000 (ISBN 2213606722)
- (en) Peter Malcolm Holt, Ann K. S. Lambton, Bernard Lewis, « The Cambridge History of Islam », Cambridge University Press, (ISBN 0521291356)
- Philomélion, Philomelium, Φιλομήλιο, Filomilio : actuellement Akşehir près d'Iconium/Konya la capitale des Seldjoukides de Roum
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (ar) « السلاجقة/آل سلجوق/سلاجقة الروم/سلاجقة الأناضول, Les Seldjoukides de Roum / Seldjoukides d'Anatolie »
- (en) Peter Malcolm Holt, Ann K. S. Lambton, Bernard Lewis, « The Cambridge History of Islam », Cambridge University Press, (ISBN 0521291356)
- « Dynastie Seldjoukide »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (en) Katharine Branning, « History of the Anatolian Seljuks »
- Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-130-54536-1), article Seljoukides, p. 740-743.
- René Grousset (1885-1952), « L'empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan », Payot, Paris, quatrième édition : 1965, première édition : 1938 [PDF]