Aller au contenu

NGC 4993

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis NGC 4994)

NGC 4993
Image illustrative de l’article NGC 4993
La galaxie lenticulaire NGC 4993.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Hydre
Ascension droite (α) 13h 09m 47,7s[1]
Déclinaison (δ) −23° 23′ 02″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,4 [2]
13,4 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,79 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 1,3 × 1,1 [2]
Décalage vers le rouge 0,009727 ± 0,000050 [1]
Angle de position 168°[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Astrométrie
Vitesse radiale 2 916 ± 15 km/s [1]
Distance 47,62 ± 3,36 Mpc (∼155 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie (R')SAB0^-(rs)?[1],[3] E/SB0[2],[4]
Dimensions environ 28,55 kpc (∼93 100 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel [3]
Date [3]
Désignation(s) NGC 4994
PGC 45657
ESO 508-18
MCG -4-31-39
AM 1307-230 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

NGC 4993 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation de l'Hydre. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 3 228 ± 27 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 47,6 ± 3,4 Mpc (∼155 millions d'al)[1]. NGC 4993 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789. Cette galaxie a aussi été observée par l'astronome britannique John Herschel le et elle a été inscrite au New General Catalogue sous la désignation NGC 4994[3].

La luminosité de la galaxie NGC 4993 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,91 × 1011  (1011,28) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 2,19 × 1011  (1011,34)[5].

À ce jour, 11 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 38,909 ± 4,251 Mpc (∼127 millions d'al)[6], ce qui est tout juste à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons cependant que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 4993 pourrait être d'environ 34,9 kpc (∼114 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.

Fusion d'étoiles

[modifier | modifier le code]
NGC 4993
La kilonova AT 2017gfo, observée par Hubble, très probablement issue de la fusion d'étoiles à neutrons[7].

Le , le passage d'ondes gravitationnelles en provenance de la galaxie est détecté par les interféromètres LIGO et Virgo. Le signal est référencé sous la dénomination GW170817.

Environ 2 secondes plus tard, le télescope spatial Fermi enregistre un sursaut gamma (GRB 170817A), suivi de l'émission d'ondes radio, observées en détail pendant plusieurs jours à l'aide des radiotélescopes VLA et VLBA[8].

L'ensemble de ces signaux est interprété comme le témoignage de la fusion de deux étoiles à neutrons. Il s'agit de la première détection d'ondes gravitationnelles pour laquelle une contrepartie électromagnétique a été observée[9].

Groupe d'ESO 508-19

[modifier | modifier le code]

Selon A. M. Garcia, NGC 4993 fait partie du groupe d'ESO 508-19. Ce groupe de galaxies compte au moins 10 membres. Les autres membres du groupe sont NGC 4968, NGC 4970, IC 4180, IC 4197, ESO 508-11, ESO 508-15, ESO 508-19, ESO 508-24 et ESO 576-3[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue"" IIa-O.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4993 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4900 à 4999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4993 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 4993 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  6. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  7. (en) Stefano Valenti et al., « The Discovery of the Electromagnetic Counterpart of GW170817: Kilonova AT 2017gfo/DLT17ck », The Astrophysical Journal Letters, vol. 848, no 2,‎ , p. L24 (ISSN 2041-8205, lire en ligne)
  8. Lucas Streit, « Un jet supraluminique trahit la fusion d'étoiles à neutrons », Pour la science, no 493,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  9. Sean Bailly, « Ondes gravitationnelles : un signal d’un nouveau type détecté », sur pourlascience.fr, (consulté le )
  10. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
    •  NGC 4985  •  NGC 4986  •  NGC 4987  •  NGC 4988  •  NGC 4989  •  NGC 4990  •  NGC 4991  •  NGC 4992  •  NGC 4993  •  NGC 4994  •  NGC 4995  •  NGC 4996  •  NGC 4997  •  NGC 4998  •  NGC 4999  •  NGC 5000  •  NGC 5001