Nycticebus coucang
Loris paresseux, Loris lent
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Primates |
Sous-ordre | Strepsirrhini |
Infra-ordre | Lorisiformes |
Famille | Lorisidae |
Genre | Nycticebus |
EN : En danger
Statut CITES
Le Loris paresseux ou Lorus lent[1],[a] (Nycticebus coucang[2]) est une des huit espèces de loris du genre Nycticebus. C'est une espèce menacée[3].
Dénominations
[modifier | modifier le code]L'espèce est également appelée Nycticèbe paresseux[4], Nycticèbe coucang[5] ou encore Loris paresseux, même si ce terme désignait à l'origine le Loris grêle (Loris tardigradus).
Son nom de lent ou paresseux indique que ce loris se déplace lentement en grimpant dans les arbres[6].
Aire de répartition et habitat
[modifier | modifier le code]Le loris lent se trouve en Asie du Sud-Est, dans la péninsule malaise et sur l'île de Sumatra ainsi qu'en Thaïlande.
Il vit dans les forêts tropicales primaires et secondaires ainsi que dans les bosquets de bambous.
Description
[modifier | modifier le code]C'est un primate prosimien mais ce n'est ni un singe ni un lémurien.
Ce primate mesure 30-38 cm (corps et tête), a une courte queue d'1-2 cm et pèse 1-2 kg[7]. Sa face est blanche et ses grands yeux ronds proches l'un de l'autre sont cerclés d'un tour marron foncé. Son museau est court et pointu et ses oreilles sont petites et rondes. Son dos est brun et il a une bande sombre au milieu du dos qui va des épaules à la croupe. Son ventre est blanc.
Il est également le seul autre mammifère, en plus de l'être humain, à posséder autant de fibres musculaires lentes[8].
C'est un primate arboricole nocturne qui se déplace volontiers avec les mains à travers la canopée des arbres et qui va rarement au sol.
Il vit seul, en couple ou en groupe.
Le mâle marque son territoire avec de l'urine, territoire qu'il défend contre les autres mâles[9].
Son espérance de vie serait de l'ordre de 10 à 15 ans à l'état sauvage et jusqu'à 20 ans en captivité[10].
Nutrition
[modifier | modifier le code]Le loris lent est omnivore. Il chasse la nuit en s'approchant lentement de ses proies sur lesquelles il bondit.
Il mange des insectes et leurs larves, des mollusques dont des escargots, des petits lézards et des œufs d'oiseaux ; il mange volontiers des fruits sucrés et apprécie parfois les pousses de bambous.
Reproduction
[modifier | modifier le code]La femelle met bas à un (ou rarement 2) petit après environ 185 jours de gestation. Elle allaite pendant 3 à 6 mois.
Sous-espèces
[modifier | modifier le code]D'après la troisième édition de Mammal Species of the World de 2005, cette espèce est constituée des trois sous-espèces suivantes :
- Nycticebus coucang coucang (Boddaert, 1785) - Vulnérable
- Nycticebus coucang javanicus É. Geoffroy, 1812 - En danger critique
- Nycticebus coucang menagensis Trouessart, 1898 - Vulnérable
Menaces et conservation
[modifier | modifier le code]La sous-espèce Nycticebus coucang javanicus (le loris de Java) a été incluse en 2008 dans la liste des 25 espèces de primates les plus menacées au monde[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le nom de Loris lent est ambigu parce qu'il existe aussi le Loris lent du Bengale (Nycticebus bengalensis), et que l'on nomme parfois loris lents toutes les espèces du genre Nycticebus.
Références
[modifier | modifier le code]- CITES, consulté le 29 octobre 2014
- Jiří Felix (trad. Jean et Renée Karel), Faune d'Asie, Gründ, , 302 p. (ISBN 2-7000-1512-6), Loris paresseux pages 20 et 21
- Équipe de Ça M'intéresse, « Loris paresseux : une espèce menacée », sur caminteresse.fr, Ça m'intéresse,
- (en) Murray Wrobel, Elsevier's Dictionary of Mammals : in Latin, English, German, French and Italian, Amsterdam, Elsevier, , 857 p. (ISBN 978-0-444-51877-4, lire en ligne).
- Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
- Collectif, Histoire naturelle, Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Loris paresseux page 535
- (th + en) Sompoad Srikosamatara et Troy Hansel (ill. Sakon Jisomkom), ในอุทยานแห่งชาติเขาใหญ่ / Mammals of Khao Yai National Park, Bangkok, Green World Fondation, , 3e éd., 120 p. (ISBN 974-89411-0-8), ลิงลม / Slow Loris pages 48 et 49
- « Les chimpanzés ont-ils vraiment une force surhumaine ? », sur Sciences et Avenir (consulté le )
- Collectif (trad. Anne-Marie Hussein-Jouffroy), Le règne animal, Gallimard Jeunesse, , 624 p. (ISBN 2-07-055151-2), Nycticèbe page 119
- « Loris lent : Tout Savoir sur ce primate au venim mortel », sur www.autourdesanimaux.com, (consulté le )
- (en) R. A. Mittermeier, C. Schwitzer, A. B. Rylands, L. A. Taylor, F. Chiozza, E. A. Williamson et J. Wallis (ill. S. D. Nash), Primates in Peril : The World's 25 Most Endangered Primates 2012–2014, Arlington (VA), IUCN/SSC Primate Specialist Group (PSG), International Primatological Society (IPS), Conservation International (CI) et Bristol Conservation and Science Foundation (BCSF), , 91 p., PDF (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Animal Diversity Web : Nycticebus coucang (consulté le )
- (en) Référence Brainmuseum : Nycticebus coucang (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Nycticebus coucang (Boddaert, 1785) (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Nycticebus coucang (Boddaert, 1785) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Nycticebus coucang (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Nycticebus coucang (Boddaert, 1785) (consulté le )
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Nycticebus coucang Boddaert, 1785 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Nycticebus coucang (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Nycticebus coucang (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Nycticebus coucang Boddaert 1785 (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Nycticebus coucang (Boddaert, 1785) (consulté le )