Panne de Facebook (2021)
Lors de la panne de Facebook du à 15 h 39 UTC (17 h 39 CEST), le réseau social et ses filiales, Messenger, Instagram, WhatsApp, Mapillary et Oculus, sont devenus globalement indisponibles pendant 7 heures[1],[2]. La panne a également empêché toute personne d'utiliser « Se connecter avec Facebook » pour accéder à des sites tiers[3]. Pendant la panne, de nombreux utilisateurs ont afflué sur Twitter, Discord et Telegram, entraînant des perturbations sur les serveurs de ces applications[4],[5],[6]. La panne a été causée par la perte de routes IP vers les serveurs DNS de Facebook, qui étaient tous hébergés chez Facebook eux-mêmes à l'époque[7],[4]. Le routage BGP (Border Gateway Protocol) a été restauré pour les préfixes concernés vers 20 h 50 UTC, et les services DNS ont recommencé à être disponibles à 21 h 5 UTC, mais les services de couche applicative ont été lentement restaurés sur Facebook, Instagram et WhatsApp plus d'une heure plus tard, la panne ayant duré plus de sept heures au total[8].
Causes
[modifier | modifier le code]Les experts en sécurité ont identifié le problème comme un retrait BGP (Border Gateway Protocol) des préfixes d'adresse IP dans lesquels les serveurs DNS (Domain Name System) de Facebook étaient hébergés, rendant impossible pour les utilisateurs de résoudre les noms de domaines de Facebook et sites associés, et d'accéder à leurs services[9],[2]. Les effets étaient visibles à l'échelle mondiale ; par exemple, le fournisseur d'accès à Internet suisse Init7 a enregistré une baisse massive du trafic Internet vers les serveurs de Facebook après la modification BGP[10].
Cloudflare a rapporté qu'à 15 h 39 UTC (17 h 39 CEST), Facebook a effectué un nombre important de mises à jour BGP, y compris le retrait des routes vers les préfixes IP, ce qui comprenaient tous leurs serveurs de noms faisant autorité. Cela a rendu les serveurs DNS de Facebook inaccessibles depuis Internet. À 15 h 50 UTC (17 h 50 CEST), les noms de domaines de Facebook avaient expiré des caches de tous les principaux résolveurs publics. Un peu avant 21 h UTC (23 h CEST), Facebook a repris l'annonce des mises à jour BGP, le nom de domaine de Facebook pouvant de nouveau être résolu à 21 h 5 UTC (23 h 5 CEST)[11].
Vers 22 h 45 UTC (0 h 45 CEST), Facebook et leurs services associés étaient à nouveau disponibles[12].
Impact
[modifier | modifier le code]La panne a coupé les communications internes de Facebook, empêchant les employés d'envoyer ou de recevoir des e-mails externes, d'accéder à leurs dossiers partagés et de s'authentifier auprès de certains services comme Google Docs et Zoom[1],[2]. Le New York Times a rapporté que les employés n'étaient pas en mesure d'accéder aux bâtiments et aux salles de conférence avec leurs badges de sécurité[1]. Le site Downdetector, qui surveille les pannes de réseau, a enregistré des dizaines de milliers d'incidents à travers le monde[13],[14]. Steve Gibson, un chercheur en sécurité, a déclaré qu'une « Une mise à jour BGP de routine a mal tourné » bloquant l'accès « aux personnes ayant un accès à distance » aux serveurs, les empêchant de corriger l'erreur tandis que les personnes ayant un accès physique n'ont pas les autorisations nécessaires pour corriger l'erreur eux-mêmes[15].
Le service DNS public de Google a également ralenti en raison de la panne[16], tandis que les utilisateurs de Gmail, TikTok et Snapchat ont également connu des ralentissements[17]. CNBC a rapporté que la panne était la pire vécue par Facebook depuis 2008[18]. Le jour de la panne, les actions de la société ont chuté de près de 5 % et la fortune du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a chuté de plus de 6 milliards de dollars[18],[19]. Même si la cause de cette baisse est aussi liée aux révélations de Frances Haugen.
Réponse
[modifier | modifier le code]Le directeur de la technologie de Facebook, Mike Schroepfer, écrit des excuses après que le temps d'arrêt s'est prolongé pendant plusieurs heures, déclarant : « Les équipes travaillent aussi vite que possible pour déboguer et restaurer aussi vite que possible. »[20].
Les utilisateurs de Twitter et de Telegram ont signalé un ralentissement des temps de réponse, qui serait dû au fait que des personnes utilisant normalement les services de Facebook ont basculé vers ces services[20].
Voir également
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en-US) « Locked out and totally down: Facebook is scrambling to fix massive outage », sur The Verge, (consulté le )
- (en-US) Richard Lawler, « Facebook is down, along with Instagram, WhatsApp, Messenger, and Oculus VR », sur The Verge, (consulté le )
- (en-US) Brian Barret, « Why Facebook, Instagram, and WhatsApp All Went Down Today », sur Wired, (ISSN 1059-1028, consulté le )
- Mike Isaac, « Facebook and all of its apps go down simultaneously. », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Discord down? Current problems and outages » [archive du ], sur Downdetector, (consulté le )
- (en) Caitlyn Dewar, « Is Twitter down?: Users report outage after Facebook, WhatsApp and Instagram go down », sur The Herald, (consulté le )
- (en) Doug Madory, « Facebook suffers global outage », sur Kentik, (consulté le )
- (en) Sheera Frenkel, « Facebook coming back online after lengthy outage. », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Clare Duffy et Sean Lyngaas, « Facebook, Instagram, WhatsApp go down », sur CNN Business, (consulté le )
- (de-CH) « Insta und WhatsApp down – so stark schrumpfte der Internet-Traffic », sur watson.ch, (consulté le )
- (en) Tom Strickx et Celso Martinho, « Understanding How Facebook Disappeared from the Internet », (consulté le )
- (en-GB) « Facebook, Whatsapp and Instagram back after outage », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Subrat Patnaik et Eva Mathews, « Facebook, Instagram appear to partly reconnect after nearly six-hour outage », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Facebook, Whatsapp and Instagram suffer outage », sur BBC News, (consulté le )
- @SGgrc, « Steve Gibson », sur twitter,
- (en) Ben Schoon, « Google's 8.8.8.8 DNS service slows down amid massive Facebook outage », sur 9to5Google, (consulté le )
- (en-GB) Graeme Massie, « Gmail, TikTok and Snapchat Users Complain Apps Slowing Down During Facebook Outage », sur The Independent, (consulté le )
- (en) « Facebook is suffering its worst outage since 2008 », sur CNBC, (consulté le )
- (en) Scott Carpenter, « Zuckerberg Loses $6 Billion in Hours as Facebook Plunges », sur Bloomberg News, (consulté le )
- (en) Graeme Massie, « Twitter users suggest site is slowing down as it takes pressure from Facebook and Instagram outage », The Independent, (lire en ligne, consulté le )