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Tuberculose miliaire

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La tuberculose miliaire (également connue sous le nom de « tuberculose disséminée »[1], « tuberculosis cutis acuta generalisata »[1] et « Tuberculosis cutis disseminata »[1]) est une forme de tuberculose qui se caractérise par une large diffusion dans le corps humain et par la petite taille des lésions (1–5 mm). Son nom vient d'une image caractéristique visible sur la radiographie du thorax qui présente de nombreux petits points répartis dans les champs pulmonaires, avec un aspect similaire à des grains de millet d'où le terme « miliaire » désignant cette forme de tuberculose. La tuberculose miliaire peut infecter n'importe quel organe, y compris les poumons, le foie et la rate. Il s'agit d'une complication qui survient dans 1 à 3 % de tous les cas de tuberculose[2].

La tuberculose miliaire est une forme d'infection tuberculeuse pulmonaire qui résulte de la diffusion de l'infection par une veine pulmonaire[3]. Une fois que les bactéries atteignent les cavités gauches du cœur et pénètrent dans la circulation systémique, il peut résulter un ensemencement de différents organes tels que le foie et la rate. Sinon, les bactéries peuvent pénétrer dans un ou plusieurs ganglions lymphatiques, drainées dans une veine systémique et finalement atteindre les cavités droites du cœur[3]. À partir du cœur droit, les bactéries peuvent ensemencer ou ré-ensemencer dans certains cas les poumons, provoquant la « miliaire » sus mentionnée.

Signes et symptômes

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Un patient atteint de tuberculose miliaire a tendance à présenter des signes non spécifiques tels qu'une fébricule, une toux et des adénopathies. La tuberculose miliaire peut également se manifester par une hépatomégalie (40 % des cas), une splénomégalie (15 %), une pancréatite (moins de 5 %) et un syndrome de défaillance multiviscérale avec insuffisance surrénalienne (les glandes surrénales ne produisent plus suffisamment d'hormones stéroïdes pour réguler les fonctions organiques)[2]. La tuberculose miliaire peut également se présenter avec un pneumothorax unilatéral ou plus rarement bilatéral[4]. Les selles peuvent également être diarrhéiques. Les facteurs de risque pour présenter une tuberculose miliaire dépendent d'une susceptibilité individuelle du patient liée à des conditions de vie insalubres et à une mauvaise alimentation ou un état immunitaire déficient. Aux États-Unis, les gens à risque élevé de contracter la maladie sont les sans-abris et les patients atteints du SIDA[5].

Examens complémentaires

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Le dépistage de la tuberculose miliaire s'effectue de la même manière que pour les autres formes de tuberculose. Les tests comprennent une radiographie du thorax, un examen bactériologique des expectorations, une bronchoscopie, un test tuberculinique, une biopsie pulmonaire, un scanner crânien ou une IRM, des hémocultures, un fond d'œil et un électrocardiogramme[5]. Une grande variété de complications neurologiques ont été notées dans la tuberculose miliaire : la méningite tuberculeuse et les tuberculomes cérébraux sont les plus fréquentes. Cependant, la majorité des patients voient leur état s'améliorer à la suite du traitement antituberculeux. Dans de rares cas, un patient atteint d'un cancer du poumon avec une lymphangite peut présenter sur la radiographie thoracique un aspect trompeur pouvant évoquer une tuberculose miliaire[6].

La tuberculose miliaire est une maladie grave. En l'absence de traitement, la mortalité atteint près de 100 % chez les patients qui en sont atteints. Environ 25 % des patients présentent également une méningite tuberculeuse. Le traitement standard recommandé par l'OMS est l'isoniazide et la rifampicine pendant six mois, ainsi que l'éthambutol et la pyrazinamide pendant les deux premiers mois. S'il existe des preuves de méningite, le traitement est prolongé de douze mois. Les directives américaines recommandent un traitement de neuf mois[7]. L'effet secondaire des médicaments le plus fréquent est une atteinte hépatique si le patient reçoit de la pyrazinamide, de la rifampicine et de l'isoniazide. Un patient peut également présenter une résistance aux médicaments antibiotiques, une rechute, une insuffisance respiratoire[5].

John Jacob Manget décrivit une forme de tuberculose disséminée en 1700 et observa la ressemblance des lésions avec des grains de millet en taille et en apparence et inventa le terme du latin de miliarius, qui signifie relatif aux graines de millet[8].

Notes et références

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  1. a b et c (en) Rapini, Ronald P., Bolognia, Jean L. et Jorizzo, Joseph L., Dermatology : 2-Volume Set, St. Louis, Mosby, , Chapter 74 (ISBN 978-1-4160-2999-1 et 1-4160-2999-0).
  2. a et b Lessnau, Klaus-Dieter, Miliary Tuberculosis, October 3, 2006.
  3. a et b (en) Kumar, Vinay, Abbas, Abul K., Fausto, Nelson et Mitchell, Richard N., Robbins Basic Pathology, Saunders Elsevier, , 8e éd. (ISBN 978-1-4160-2973-1), p. 516–522.
  4. TM Dhamgaye, « Miliary tuberculosis with bilateral pneumothorax : A case report », Asian Pacific Journal of Tropical Disease, vol. 2, no 6,‎ , p. 492–494 (DOI 10.1016/S2222-1808(12)60109-1, lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c Dugdale, David, Disseminated Tuberculosis, December 3, 2008.
  6. M Furqan et J Butler, « Miliary pattern on chest radiography: TB or not TB? », Mayo Clinic proceedings. Mayo Clinic, vol. 85, no 2,‎ , p. 108 (PMID 20118384, PMCID 2813816, DOI 10.4065/mcp.2009.0523).
  7. Treatment of Tuberculosis surcdc.gov.
  8. (en) JJ Manget, Sepulcretum size anatomia practica. Vol. 1, Londres, Cramer and Perrachon, , Observatio XLVII (3 vols) éd..

Articles connexes

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Bibliographie

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  • SK Sharma, A Mohan et A Sharma, « Challenges in the diagnosis & treatment of miliary tuberculosis », The Indian journal of medical research, vol. 135, no 5,‎ , p. 703–30 (PMID 22771605, PMCID 3401706, lire en ligne).
  • Reichman, Lee B., M.D., M.P.H. & Tanne, Janice H. (2002). "Timebomb: The Global Epidemic of Multi-Drug-Resistant Tuberculosis. Mcgraw-Hill. (ISBN 0-07-135924-9).
  • Juan A. Albino, « The Treatment of Tuberculosis », Respiration, vol. 65, no 4,‎ , p. 237–255 (DOI 10.1159/000029271, lire en ligne).
  • Hans L Rieder, « How to Combat Tuberculosis in the Year 2000? », Respiration, vol. 65, no 6,‎ (DOI 10.1159/000029309, lire en ligne).