Amour, délice & morgue

by Corbillard

/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card
    Download available in 16-bit/44.1kHz.

      name your price

     

  • order CD and LP

1.
L'aptateur 02:30
Les mots sur le diagnostic n’ont plus le poids du couperet À force de mensonges, martelés Suis-je sincèrement inapté ? À qui ? À quoi, mais à quelle société ? Ce n’est ni ma fratrie, ni mes choix Quelle supercherie conviendra ? À se fondre dans la masse, à altérer nos actes Ouais ce besoin d’un aptateur pour ajuster nos choix À décider pour moi de ce qui colle et ne colle pas Même une syllabe en moins peu importe tant que c’est adéquat Inapte à tricher et pour ne pas boire la tasse Il ne nous manque que la clé pour ajuster nos choix La clé comme talisman pour ne plus perdre la face Enfin ne plus être inapté et mourir en soldat
2.
Prostitués et sous nos yeux Des miettes et des aveux du bout des lèvres De l’opulence ne sort que la colère De belles paroles en fausses promesses De serments désuets avalés par la fête Une fourberie, soyons sincères Motion de méfiance Quitte à ramasser quelques balles perdues Autant trébucher à deux Mais en âme et conscience De la parole et du sens Ne faisons plus la sourde oreille et dansons Sur un monde en cendres Et réfugiez-vous dans vos cases Réfugiez-vous dans vos cages Les derniers rois sont morts Emportés par l’audace et les remords Ni dieu ni maître soyons sages Mi-dieu mi-traître, un ramassis de cadavres Votons à raison ou à tort Et redressons la tête On a la terre à bouffer et le monde à saigner Votre déroute on l’encaisse Nous sommes par le verbe ou par le geste Tenus à nous dresser comme des cerbères face à vous Votre défaite on l’emmerde
3.
L'encre 02:03
Laisse les aiguilles exécuter Des idées noires et noirs corbeaux Les délires partagés en douleur Copains d’un soir et idéaux Mon histoire est mon épiderme Consigner la vie sur la peau Encrer ma barque sur la chair ferme Fluides répandus au fil de l´autre Désirer sans ambiguïté Le va-et-vient de la machine Addict au monde aseptisé Où se tracent toutes les divines lignes Dans chaque pyramide, chaque caverne Broder sans tenir au fuseau Signer sans connaître les termes Donner au sang un goût nouveau Laissez-moi m’encrer
4.
Nous sommes tous des chiens, vautrés sur la paille Le soleil s’est couché un soir de ripaille Boucs émissaires quand le malaise s’installe On a revu nos plans, ils restent bancals Les cartes tombent comme les hommes au sommet de l’affiche Adulant des fantômes, reniant nos principes À l’aveugle, on avance moins bien que mal Le faux gouverne en maître, le mépris est total Une descente aux amphét’, un suicide à l’alcool La triche reste à la mode, le cynisme la norme On a refait nos calculs, faussé les résultats On feindra la surprise quand le couperet tombera Nous sommes tous des chiens, vautrés sur la paille Le soleil s’est couché un soir de ripaille On s’entiche de tout ce qu’ils nous laissent Un leurre, une mauvaise adresse Nous sommes les boucs émissaires quand le malaise s’installe On a revu nos plans, ils restent bancals On se meurt c’est tout ce qu’il nous reste Un sursis Peut-être. Un Requiem. Alors on rit, on pleure en ravalant nos larmes La 50ème douleur nous sera fatale Amnésique, on le sait, on s’assied sur l’histoire On s’enferme entre fous, on se ressert à boire Vaniteux, insolents, on remet le couvert Sur notre condescendance on remet le couvercle On apprivoise nos faiblesses, le déni et les restes L’inertie se gangrène au fond de notre ivresse
5.
Il nous restait toujours une part On partageait sans honte tout ce qu’on avait à boire Les portes restaient ouvertes, de ce groupe disparate Des occasions manquées et des rendez-vous dégueulasses Un voyage d’escales en stations Et quelques portes closes parfois, on le comprend Mais la nôtre reste ouverte et le bar est immense Si les bras se tendent les relations aussi dans la défiance Parfois c’est dur et la vie est une chienne Parfois les mots sont lâchés comme des fauves dans une arène Les feux de paille se propagent et subitement Consument les joies et sarments d’insouciance On pouvait s’oublier, on méprisait le temps Mais les dents sont trop longues et parfois percent nos gencives La rage et l’insolence, oubli et grande lessive Un verre renversé et la main se tend pour le remplir
6.
Le fardeau 02:19
Une paire d’idées foireuses des bras cassés du dédain Un fiasco assuré pour contrarier ou juste pour rien Des échecs programmés en masse et pourtant ces moments font tellement de bien On affine le désordre on en a besoin pour exister On n’est pas à notre place alors on bouge quitte à chuter Comme une nécessité, notre manière de lutter Ce sont toutes ces folies qui nous permettent de prendre votre merde et de l’encaisser Pour tout mettre de travers on se fait nos propres scénarios On vénère le chaos tout ce qui est bancal est bien plus beau On conchie toutes vos règles, on se plaît à vivre dans votre dos La vie que vous voulez nous laisser est impossible, gardez votre fardeau ! Vous vous partagez le monde, pendant qu’on donne, pendant qu’on crée Si vous nous divisez sachez qu’on peut se multiplier Nous ne sommes pas des chiffres mais des personnes, arrêtez de nous calculer La phobie de la norme alimente notre hostilité On est des tonnes à vous garder à l’œil et ça faut que vous le sachiez On vous observe, on juge, on s’applique à vous saboter Imposez-nous vos règles et on trouvera la parade pour les contourner
7.
De quoi sera fait demain ? Et tu demandes au vent ce qu´il pense de la poussière On est toujours trahis par les siens Et tu demandes au vent ce qu´il pense de la poussière. Ranger nos cauchemars dans des boites qu´on ne peut plus fermer Manger et dormir dans des boites qu´on ne peut plus payer Poussés à se pendre, se vendre épuisés par les heures l‘horloge a connu des ratés Dans la descente aux Enfers Juste assez de somnifères Pour marcher sur un fil sans le casser Ta gueule et marche sans broncher t´es si facile à remplacer Tuer l‘assistanat, planifier l´assassinat De la classe ouvrière et laborieuse Rapport de force et fosse commune pour tous les héritiers Du système oppresseur des voleurs et des traîtres Et il fera printemps quand les têtes vont tomber
8.
L'echec 01:57 video
Et c’est parti ouais meurtrissons nos corps Laissons-les se démembrer, se taillader Sans repères, en frères refaisons la mort En pièces lâchées dans ces nuits insensées Overdose partagée Des tonnes de putain de pilules amères délétères Des parfums vénéneux et des fleurs immondes Tape dans les miennes Il n’y en aura pas pour tout le monde Que valent vos permissions ? Que valent nos destructions ? Des penchants morbides tombent en suffisance Que valent vos décisions ? Valent-elles nos soumissions ? L’effondrement et nos corps en offrande Pauvre machine infâme On s’était pourtant promis qu’on ne lâcherait rien Ingénieux incapables Des âmes perdues et pour seul reste : l’Échec !
9.
Pars 03:05
Pars Tout est si sombre, tout s’est brisé À l’instant où on a tout fait pour te garder Plonge dans cette apnée, tout est immonde À trop vouloir te retenir on t’a égaré Si t’as perdu ton âme il te reste le choix l’arme Une bouteille de vodka, une autre famille ou le drame On respecte tous les droits, vivre comme mourir Parfois aimer vraiment c’est pouvoir laisser partir Alors pars Pars sans te retourner, juste ce droit De toute façon on t’a perdu c’est terminé Tombe sans te relever, sans pardonner Délivre-toi de tous les spectres du passé Si t’as perdu ton âme il te reste le choix l’arme Une bouteille de vodka, une autre famille ou le drame On respecte tous les droits, vivre comme mourir Parfois aimer vraiment c’est pouvoir laisser partir Ici ton temps est terminé alors autant en finir On savait que ça devait arriver On ne veut plus te voir souffrir À trop vouloir te garder ils ont bousillé tes chances Et je te comprends, on les emmerde, on n’a aucun compte à leur rendre. Alors pars
10.
On a bien fait de passer par là, on a trop bien fait d’en chier À prendre la route et sacrifier nos vies, nos familles, désolé !
 Tous ces week-ends dans un camion pour trois centimes de toute façon On devait fonctionner de travers, on voulait tout mettre à l’envers
 Grâce à vos cris on est en vie, on a une putain de chance De vous avoir à nos côtés sans vous tout ça n’a aucun sens On a une putain de chance, juste une putain de chance C’est peut-être un détail pour vous mais ça justifie tout On a enfin trouvé une place, notre manière d’exister Vous nous avez donné le courage de tout envoyer chier On a une putain de chance, juste une putain de chance De vous avoir à nos côtés sans vous tout ça n’a aucun sens On a une putain de chance, juste une putain de chance 
 Nos cœurs sont aussi pleins que nos verres que vous remplissez dans la joie Vous nous avez ramenés sur terre chaque fois qu’on frôlait la misère
 On vous en doit une sacrée pour ça
11.
Déglingués 01:18
On est tous un peu déglingués Dérangés par nos actes, nos méfaits nos pensées On est tous un peu déglingués Par le poids de nos choix, par nos vices et nos tics Ouais malgré la cravate on reste tous des gamins On a merdé un jour, on s’est sali les mains On est tous déglingués et principalement tous ceux Qui croient qu’ils ne le sont pas On est tous un peu déglingués Un stylo, des menottes ou une pipe à la main On est tous un peu déglingués Par la crainte de ne pas être une flèche ouais ! On est tous un peu déglingués Dérangés par nos actes, nos méfaits nos pensées On est tous un peu déglingués Par le poids de nos choix, par nos vices et nos tics On est tous un peu déglingués !
12.
Ravagé comme personne, endormi dans la seconde Et dehors par milliers de frangins Quelques bombes qui tombent pendant qu’on danse la ronde Et on ne connaîtra jamais la fin La culpabilité, pour ces laissés pour compte Et nous levons nos verres d’une seule main Dans ce flou immonde on ne sait plus trop : Est-on hier ou déjà demain ? Et j’empeste le manque de mes frères oubliés Et le van à l’arrêt, qui a perdu les clés ? Je me saoule de ces futilités, tiraillé J’ai encore chopé le verre troué À part ça tout va bien, mis à part ça tout va bien Pour le reste on verra demain Consumé, enjoué, triste, désabusé Et pour quelques croquis incertains Une consommation pour des points qui tombent Personnels, collectifs et on craint à rêver d’une maîtrise utopique on se morfond pour du vent, du sérieux ou du Rien Dans ce flou immonde on ne sait plus trop : Est-on hier ou déjà demain ?
13.
La fin 02:18
Ça sent la fin et tous nos plans fumeux n’y changeront rien Tout est plié, brisé et sans issue, non Même équipage pour une même fable invariable Quand l’horizon devient l’impasse, le poisson dans la nasse Que des voies sans issues, que des choix de fortune Toutes les séparations font mal, les changements sont odieux Ne rendons plus l’issue fatale mais faisons nos adieux Casse ou se cache quand le peuple fond en larmes Le poison est trop radical ne pensons plus comme eux Les paris sont ouverts pour le final, peu importe la chute On est tous en cavale, ouais ça sent la fin Au crépuscule de la défaite, l’angoisse et le déclin

about

Les belges de CORBILLARD débarquent (enfin) chez Guerilla ! Voilà leur 6e album qui entérine 15 ans de punk rock véhément et de prestations scéniques flamboyantes. 13 hymnes tranchants comme des faux, chantés en français mais bombardés comme des américains. Toujours la même ambiance de franche camaraderie, teintée d’humour noir et d’attentions politiques et sociales.

www.guerilla-asso.com/products/864359

credits

released February 7, 2025

license

tags

about

GUERILLA ASSO Paris, France

DIY FRENCH PUNK LABEL, GIGS & DISTRO

discography

contact / help

Contact GUERILLA ASSO

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

GUERILLA ASSO recommends:

If you like Amour, délice & morgue, you may also like: