Dans cet album de musique électronique ambient, Samuel Lequette alias Hyperrêve rencontre CoH, figure incontournable de la musique électronique expérimentale des trente dernières années, qui a notamment collaboré avec l’artiste performeuse Cosey Fanni Tutti, l’artiste sonore Richard Chartier, le musicien Abul Mogard, et a été proche du groupe britannique Coil.
« Demain encore » réunit dix pièces minimalistes brèves et immersives, qui, à la manière d’un journal de vacances, évoquent le séjour de deux enfants, Lydia (10 ans) et Tanya (12 ans), un été, au bord de la mer, à Pénerf, en Bretagne. Lydia et Tanya parlent, se parlent, rient, crient, chantent et piègent parfois celui qui les enregistre. Leurs voix s’échappent et se propagent autour d’elles pour se mêler à la voix de Delphine, à celles d’autres enfants, au bruit des vagues, au moteur d’un bateau, au ronronnement d’un chat, aux stridulations des grillons, au bouquet final d’un feu d’artifice, ou bien encore aux sonorités d’une guitare flamenca… C’est du cinéma pour l’oreille !
Si la forme et le genre pourront surprendre les auditeurs du récent album de Hyperrêve « Un seul matin doux » (TTT Télérama), ceux-ci correspondent cependant à l’approfondissement sur un autre terrain et selon une autre méthode de l’exploration intime et écologique commencée par Samuel Lequette avec ses albums de chansons.
Avec « Demain encore » Hyperrêve et CoH dépassent les frontières des genres pour créer une œuvre hybride, à la fois singulière et universelle.
