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14 septembre 2010

Les villes tentaculaires 2.

Vous voyez ci-contre la partie centrale du triptyque que j'ai commencé à vous présenter la semaine dernière.
Ce triptyque comporte quelques extraits des "Campagnes hallucinées" et des "Villes tentaculaires", mais au-delà des textes, c'est l'atmosphère générale des recueils en entier que j'ai tenté d'exprimer. Les textes se devinent, ils précisent le sens, mais ils sont loin de le porter à eux-seuls. La composition, la limitation de la palette de couleurs -noir, blanc et violet de mars-, les éclairages blafards, les scarifications parlent bien plus de l'exode, de la désolation du chemin, du désespoir de l'arrivée. Sur la troisième partie du triptyque que vous verrez dans quelques jours, j'ai légèrement élargi la palette des couleurs....

Dimensions : 30x27,5
Technique : médium enduit, Pigments -noir de fumée, blanc de titane, violet de mars- collage de papiers chinois travaillés (dont écritures en miroir), lignes scarifiées avec un X-acto.

12 septembre 2010

Les villes tentaculaires 1

Voici le premier élément d'un triptyque réalisé sur des textes d'Emile Verhaeren extraits des "Campagnes hallucinées" et des "Villes tentaculaires".

C'est un poète belge d'expression française qui a vécu de 1855 à 1916. Il a entre autres publié deux recueils de textes poétiques sur l'exode rural vers les villes industrielles. Je l'ai découvert à l'école, à la fin du primaire et j'ai à l'époque été sensible au rythme de sa langue et à sa puissance d'évocation. C'était mon premier contact avec une poésie noire, douloureuse, traitant de la condition humaine, à l'opposé des jolis textes que l'on donnait à apprendre aux élèves. Trente-cinq ans plus tard, cette émotion ne s'est pas démentie, elle s'est juste complétée par la dimension politique de cette poésie.

Dimensions : 20x20

Technique : médium enduit, pigments (noir de fumée, violet de mars, rouge anglais), collage de papier chinois monotypé, lignes blanches scarifiées.

06 août 2010

Essais de capitales sur tissu de lin.

Juste comme ça au départ, j'ai posé quelques capitales au pinceau plat sur des chutes du tissu de lin que j'ai utilisé pour me coudre une jupe.
J'ai essayé avec de l'acrylique et de la peinture à tissu. C'est cette dernière solution qui m'a semblé la plus probante.
Alors j'ai tenté un texte sur la jupe et en ce moment elle sèche sur un fil.

Il y a une tentation particulière de la capitale au pinceau. Les calligraphes qui la maîtrisent se laisse souvent aller à en tracer quelques lettres pour peu qu'ils aient un pinceau plat entre les mains. C'est ce qui s'est passé à plusieurs reprises pendant le dernier stage de Bruno Gigarel (mais il n'est pas le seul que j'ai ainsi observé) et il nous en a donné un très joli exemple dans la rue lors de son stage "Folie des grandeurs".

Depuis, j'ai continué à travailler l'antiqua au pinceau plat, et je me suis aussi laissée prendre à cette magie de la capitale romaine, comme une petite récompense en fin de séance. Et pourtant, c'est plutôt ingrat : on a une idée de perfection dans la tête et il y a toujours quelque chose qui cloche dans la lettre. Mais même imparfaites, leur tracé calme, la flexion du pinceau sur le support, suscitent un vrai plaisir.

16 mai 2010

Petits carrés de mai 2.


Support : petit carré mis au rebut enduit à nouveau en noir. Des écritures antérieures transparaissent sous le noir. Elles sont renforcées par un voile de blanc de titane qui donne aussi de la présence aux lignes en relief créées lors de l'enduction et éclaircit le fond, offrant suffisamment de contraste pour tracer en noir sur noir. Les écritures sont réalisées au cola pen et à la plume J. Un surplus de matière imprévu mais heureux est apparu sur la gestuelle au cola pen avec l'application du fixatif.

Dimensions :  20 x 20

L'intégralité du texte est présente sur le carré d'origine, une partie seulement sur cette seconde surface. Je l'ai choisi dans le recueil "Poésie verticale" d'un auteur argentin, Roberto Juarroz. J'y retrouve sous une forme poétique et épurée les interrogations sur la réalité que j'ai appréciées chez d'autres auteurs argentins comme Borges ou Cortazar.


Texte de Roberto Juarroz (153 - V 43) :

Le toucher invente dans la nuit
un dessin nouveau
.

Et le corps reformule en lui-même
la réalité primordiale.

Le toucher est une autre forme de pensée du corps.

En savoir plus sur Roberto Juarroz (Wikipedia)

Dans les librairies en lignes :
http://www.jose-corti.fr/auteursiberiques/juarroz-roberto.html
http://www.amazon.fr/Po%C3%A9sie-verticale-Roberto-Juarroz/dp/2757800256
http://livre.fnac.com/a1825949/Roberto-Juarroz-Poesie-verticale