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lundi 10 avril 2023

Osmie bicornis: le grand ménage de printemps

En sortant sur la terrasse hier, le dimanche de Pâques, j’ai vu une petite abeille s’éloigner des quelques morceaux de bambous installés dans le pot en grès de la terrasse.    Ce lieu est utilisé par diverses abeilles solitaires pour y pondre leurs œufs, cela n’a rien d’étonnant ! Mais là l’abeille s’en allait vers le jardin avec une petite boule indéfinissable entre les mandibules. Et elle est vite revenue , sans rien ! C’est ce qui m’a incité à observer avec davantage d’intérêt ce qui se passait dans les tiges de bambou Et cela donne un récit en deux parties qui raconte le grand nettoyage fait par deux femelles Osmie bicornis.

Madame je démolis les cloisons et je  refais toute la déco !

Il s’agit bien d’Osmie bicornis, on reconnait les deux petites cornes sur la face, la couleur des tergites roux puis noirs sur les 3 derniers, la pilosité de la tête noire, brun roux sur le thorax et la magnifique brosse ventrale orange.

Un gros morceaude mortier entre les mandibules


L’abeille entre la tête la première et s’enfonce rapidement. Elle ressort en marche arrière et part rapidement avec sa charge entre les mandibules. Voir ce qu’elle transporte est bien difficile. Elle est pressée et n’accorde pas de pose pour la photo ! Elle ne cherche pas la notoriété du web !!

Encore du mortier à extraire


La voici avec des morceaux de mortier entre les mandibules ! C’est la partie démolition, histoire d’agrandir l’espace.

La tâche la plus ardue; ce gros bout de vielle cloison de cellule


Seconde phase, on enlève les vieux papiers peints ! C’est la partie la plus difficile et fastidieuse.

Il faut s'arcbouter pour le sortir de la tige


Pour arracher et extraire  ce gros morceau de partie extérieure des cellules de l’an passé, l’abeille est restée près de 3 minutes à l’intérieur et le morceau très difficile à tirer vers l’extérieur a nécessité une pose sur le rebord du tube.

Encore un gros morceau


D’habitude les morceaux extraits sont bien plus petits.

Des restes divers à extraire pour le logis soit bien net!


 Voyons maintenant le travail de Madame je nettoie les restes laissés par les locataires peu délicats

Le nez plein de vieux pollen beurk!


Cette seconde abeille est sortie la tête pleine de pollen ! Etonnant, en général le pollen mis à disposition des larves est entièrement consommé. Après plusieurs sorties je remarque un amas de  quelques chose que j’identifie comme des exuvies de vers indéterminés. 

Du mortier et du pollen


Voilà mon explication : le nid de l’abeille a été parasité par un insecte qui a dévoré les larves et le pollen non consommé est resté en place. Et notre dame Osmie est obligée d’extraire l’ensemble si elle veut offrir un logis propre à sa descendance.

Des restes d'anciens locataires non désirés


Encore une fois je suis admirative du soin méticuleux que ces petites abeilles prennent pour assurer le succès de leur ponte. ( remarquez que ce sont les femelles qui font tout le travail)

On trouve de drôles de débris dans cette loge!


Deuxième remarque : en 4 heures d’observation j’ai vu ensuite arriver d’autres femelles, 4 tubes ont été visités. Lorsque j’ai bougé légèrement les tubes, la femelle faisait un tour de reconnaissance avant de rejoindre son tube, alors qu’autrement elle y allait directement.

Les déchets sont « lâchés » sur l’herbe proche pas à proximité du pot ou sur la terrasse.

Un tube occupé semble « repousser » une nouvelle visiteuse. Elle fait un tour puis s’en va chercher ailleurs. L’une d’elle a même exploré méthodiquement  les trous de mon flash .

Pour mieux connaitre Osmie bicornis, voici des articles plus anciens

-https://lejardindelucie.blogspot.com/2022/05/deux-heures-avec-une-maconne-osmie.html

-https://lejardindelucie.blogspot.com/2022/01/osmia-bicornis-anciennement-osmia-rufa.html

mercredi 11 mai 2022

Deux heures avec une maçonne :Osmie bicornis scelle minutieusement son nid !

 

En allant sur la terrasse j’ai vu arriver une petite abeille au-dessus d’un des tubes de bambou qui restent  dans un pot avec d’autres tiges. Elles sont destinées à accueillir qui veut bien y installer sa progéniture. Et cela varie selon les années : voir ici 

 

Voici le cadre du travail de notre "maçonne"!

 

J’ai essayé de saisir en photo la petite industrieuse mais elle plongeait tellement vite à l’intérieur du tube que je ne voyais que l’apex de son abdomen : un peu maigre pour y mettre un nom.

Avec l'apex de son abdomen recouvert de poils noir et sa jolie pilosité claire sur le thorax c'est Osmie bicornis 


Le jour suivant j’ai vu à l’intérieur du tube, environ à 1cm du bord un début de cloison en terre. Notre petite abeille en était à la finition, il fallait bien fermer ce tube pour que sa progéniture soit bien à l’abri, empêchant les intrus d’y pénétrer.

Arrivée avec la boule de boue coincée entre les mandibules


 Et là j’ai passé 2 heures à la surveiller à essayer de saisir sa tête . Grâce à la vue de ses ailes, ( 2 cellules cubitales) et son aspect général  j’avais en face de moi une Osmie.

Au travail!


 Parmi celles qui fréquentent le jardin il y a l’Osmie cornue et l’O. bicornis. Les derniers tergites noirs nous donnent la clé : Osmie bicornis.

Une belle quantité de boue pour compléter l'ouvrage


L’abeille est allée chercher une boule de boue , je ne sais où, mais pas loin de terrasse.Et hop, sans attendre elle se met à l’ouvrage : de l’extérieur vers le centre. L’opercule est minutieusement soudé à la tige et bien lissé.

Madame bicornis avec ses petites cornes sur la face

Après chaque séance de construction elle repart les mandibules bien propres débarrassées de toute trace de boue!

Je repars bien proprette pour chercher le chargement suivant


 Ce n’est que lorsque l'opercule  a été bien  lisse et étanche qu’elle s’est mise à apporter du mortier plus grossier qu’elle a posé sur la cloison et là, les paquets sont entassées  les uns à côté des autres sans lissage de finition.

Voilà , nous y sommes, le dessus n'a pas besoin d'être lisse! 

Une dernière vérification en faisant le tour de la tige et hop je m’envole satisfaite du travail fait ! Bravo madame, vos descendants sont à l’abri !

samedi 8 janvier 2022

Osmia bicornis, (anciennement Osmia rufa) ou l'Osmie rousse, mâle et femelle

 

J’observe les abeilles solitaires depuis de nombreuses années et l’une des espèces printanières , l’Osmie  cornue a fait l’objet de plusieurs billets. Petit à petit je me suis intéressée à d’autres espèces et quand je voyais une abeille ressemblant à l’Osmie cornue, je passais mon chemin. C’est ainsi que j’ai raté la présence d’une autre Osmie lui ressemblant:l’Osmie bicornis (anciennement O. rufa).

Osmia bicornis mâle

 

Le printemps dernier fut l’occasion de la rechercher un peu mieux parmi les nombreux butineurs qui se sont régalés sur les fleurs de la consoude officinale ou de l’ajuga reptens qui proposaient un véritable festin à de nombreux insectes !


Osmia bicornis femelle


Osmie bicornis est une abeille printanière, mais elle est un peu plus tardive qu’O. cornuta et au mois d’avril et de mai, les deux espèces cohabitent.


Cependant certains critères visibles aident à les différencier :

  • Les femelles : les 2 espèces sont porteuses de petites cornes sur la face : ces excroissances sont parfois cachées par la pilosité de la face.
    Osmia bicornis femelle sur fleur de consoude officinale
  • Il faut regarder l’abdomen .O. cornuta l’a complètement roux, tandis que bicornis a les derniers segments noirs.
A gauche la bien connue O. cornuta, à droite O.bicornis.


Le thorax de  O.cornuta est recouvert de poils noirs, beige pour  O.bicornis


Le mâle a les articles des antennes beaucoup plus longues que larges, les poils du front sont jaunes (blancs pour O. cornuta)

Comparaison entre les 2 mâles 

 

Détail de l'antenne de l'Osmie bicornis mâle : on compte 13 articles et ils sont plus de 2 fois aussi longs que larges


Petit rappel : les Osmies présentent 2 cellules cubitales 
à l’aile antérieure et un pulvillus entre les griffes.

Détail des cellules cubitales à l'aile antérieure

  

Osmie bicornis mâle sur la toise


Cette photo qui présente un mâle sur la toise(13mm environ) permet de distinguer des parasites, des acariens  qui peu nombreux ne sont pas une gêne, mais parfois leur grand nombre empêche l’abeille  de voler.

Acariens sur l'abeille


Les autres petits points sont des grains de pollen dont la couleur , et la taille, la forme…varient en fonction de la plante butinée.

Autre matériau transporté: des grains de pollen qui iront se poser sur une autre plante


C’est une abeille répandue dans toute l’Europe. La femelle butine sur de nombreuses variétés de fleurs, vole de mars à juin , ici c’est début mai que je la rencontre.

Une belle abeille qui participe à la pollinisation de nos plantes! Merci! 

 

mercredi 22 juillet 2020

Chelostoma rapunculi : la femelle


Après avoir achevé la publication consacrée au mâle j’ai eu la chance d’observer et surtout d’avoir pu photographier la femelle.
Chelostoma rapunculi femelle dans la fleur de campanule

Mes campanules gantelées poussent tout au fond du jardin soit sous le chêne soit encore plus cachées sous les pittosporums. Il faut qu’il fasse soleil,  que ce ne soit pas trop tôt dans la journée pour que les abeilles s’y retrouvent. Souvent je vois plus de mâles que de femelles et ces dernières ne s’attardent guère. C’est en regardant l’apex de leur abdomen que je repère ces dames. En effet elles s’enfoncent dans la fleur  pour aller y chercher nectar ou pollen.  C’est en voyant qu’elle était bien occupée que j’ai cueilli cette dame dans sa fleur.

Chelostoma rapunculi femelle On voit ses clypeus particulier, ses bandes de poils sur les tergites et on devine la pilosité blanche de sa brosse ventrale

Ensuite pour la voir dans la fleur j’ai détaché la partie supérieure de la corolle.

Dans le jardins il y a 3 Chestoma : rapunculi présenté il y a peu, C. foveolatum  ,et emarginatum qui dort encore sur mon disque dur. 
Mais seule  C.rapunculi et C.foveolatum femelles sont oligolectiques sur les campanules.

Chelostoma rapunculi femelle détails de son abdomen

Or  C.foveolatum n’a pas de bandes pileuses à l’abdomen et ses soies ventrales sont jaunâtres. Tandis que C.rapunculi a des fines bandes  aux tergites et ses soies ventrales qui lui servent de brosses de récolte de pollen, sont blanches.
C’est ainsi qu’en voyant l’abdomen de mon sujet j’étais quasi sûre de voir rapunculi.
Chelostoma rapunculi femelle détail de la face avec son clypeus finement denté

Mais je voulais quand même voir sa tête et elle m’a offert un joli portrait.
On y voit un détail très caractéristique : le  clypéus  très bombé avec de fines dents dans sa partie inférieure.

Chelostoma rapunculi femelle langue sortie pour cueillir le nectar

Cette abeille se nourrit exclusivement sur les campanules, les plus anciennement présentes dans le jardin sont les campanules gantelées.C'est là que depuis plusieurs années ces petites abeilles se nourrissent et prélèvent le pollen pour leurs larves.Elles utilisent des anciennes galeries dans le bois mort.


Chelostoma rapunculi femelle croquant une étamine!
Grâce à notre amie botaniste j’ai aussi semé des campanules carillon, qui sont dédaignées, c’est dommage car on y verrait les insectes dans plus joli décor.


Rappelons que l'abeille fait entre 8 et 10mm, qu'on les voit entre mai et la mi- septembre de l'Afrique du Nord jusqu'au Nord de l'Europe. 
Il faut bien regarder ce qui passe autour des campanules! 

dimanche 19 juillet 2020

Chelostoma ranunculi, le mâle


L es Chelostoma sont de petites abeilles, souvent noires, et qui sont pour beaucoup liées à une plante, en particulier les campanules. D’ailleurs les Néerlandais les appellent « abeilles des campanules ».
Cela fait plusieurs années que lorsque fleurissent les campanules du jardin, j’y trouve des dormeurs .
Chelostoma rapunculi mâle accroché à sa campanule**

C’est donc l’occasion de présenter l’un d’eux.
C’est un mâle. Souvent il passe la nuit dans la fleur et le matin tant que le soleil ne réchauffe pas l’endroit, notre dormeur continue son somme !
Chelostoma rapunculi, vue de face**

Rappel le mâle compte 7 segments au gastre et 13 articles aux antennes.
Les derniers segments de l’abdomen sont caractéristiques de l’espèce. Il faut pour bien voir ces détails trouver un sujet qui veut bien  être sage et se laisser photographier sous tous les angles .

Chelostoma rapunculi, détail de son aile**

Ces abeilles présentent 2 cellules cubitales, la seconde nervure discoïdale aboutit avant la seconde nervure cubitale.
Chelostoma rapunculi, on aperçoit sur le sternite 2, la forte élévation**

Les pattes possèdent entre les  griffes des pulvillus, cette petite excroissance entre les griffes que l’on voit en général facilement.Cette famille a été séparée des Osmie,  pour certains auteurs. 
Chelostoma rapunculi, l'apex du gastre avec ses 3 lamelles**

Après avoir utiliisé  Amiet*  pour trouver le nom du petit mâle qui dormait ce qui fut assez facile puisque c'est  le seul qui a un T7(tergite 7) avec non pas des pointes ou des lobes mais 3 lamelles   , les deux externes sur le même plan et celle du milieu un peu en retrait..L'abeille mesure environ 1 cm .
Chelostoma rapunculi, détail des sternites ,en particulier le second**

Après cela comme je voulais être bien certaine de me trouver avec C. rapunculi, j’ai cherché sa description à l’aide de ce document enespagnol très bien illustré*.
  • Les images permettent de voir le sternite 2 avec son excroissance(photo ci-dessus)
  • Le sternite 3 avec une pilosité latérale sombre
  • Le sternite 4 avec ses 2 lamelles  de couleur claire.
  • Le sternite5   couvert en partie par des poils blonds longs et ondulés.

Chelostoma rapunculi, des annotations pour s'y retrouver!**

 Ces détails donnent la détermination exacte de C. rapunculi.

Cette abeille, la femelle plus particulièrement est oligolectique sur les campanules, en particulier la campanule gantelée très présente dans le jardin et ce depuis longtemps puisque cela fait plusieurs années que je vois cette abeille. 
Chelostoma rapunculi, le mâle**

La femelle est bien plus difficile à voir, elle ne s’endort pas dans la fleur .
Elle installe ses œufs dans des galeries de bois mort en séparant les cellules avec du mortier et en rebouchant solidement son travail.C'est elle qui butine strictement sur les campanules , les mâles parfois se promènent sur d'autres fleurs je les vois parfois sur la lavatère ponctuée.
Jamais je en suis arrivé à trouver un des endroits  où la femelle construit ses alvéoles!Elle ne présente qu'une génération par an et on les voit du moi de Mai à celui d'août.


*Document en espagnol
**Image grossie 3 fois

jeudi 9 juillet 2020

Hoplitis cristatula mâle: le long cheminement pour arriver à son identité!


Pour observer les insectes il faut de la patience. Patience de les voir se poser, de prendre le temps de la photo. Puis patience de chercher les critères visibles pour déterminer qui est sur l’image.
Mais il faut aussi de la constance. D’une année à l’autre dans les mêmes endroits, sur les mêmes plantes on rencontre les mêmes espèces. Mais parfois , elles ne se ressemblent pas vraiment . Alors se reposent de nombreuses questions et les recherches qui s’en suivent.
L’explication : chez les hyménoptères,  mâles et femelles ont une apparence différente.
C’est  ce qui m’est arrivé avec ce mâle d’Osmie qui m’a donné bien du fil à retordre !

En 2018 j’ai observé Hoplitis cristatula femelle,  cette belle découpeuse des pétales de lavatère ponctuée. En 2019 aussi, et cette année sa descendance est toujours à l’œuvre dans le jardin.

Toujours en 2018, j’avais photographié un mâle (13 articles aux antennes,  7 segments abdominaux) avec les derniers tergites particuliers.

Joli mâle à l'abdomen terminé par deux lobes, de la famille des Osmies (Hoplitis) , mais lequel?

Il faut savoir que chez certaines espèces, les derniers tergites des mâles sont bien différents et donnent  (en partie) l’identité du sujet.
En utilisant la documentation à ma disposition et les photos faites j’étais persuadée d’avoir vu Hoplitis papaveris.

Vue des derniers tergites si particuliers de cette abeille de la famille des Osmies (70 environ en France) 

Pourquoi ?

Dans  Fauna Helvetica 9 où sont étudiées les Osmie, par  Amiet , lorsque je suis le cheminement de la clé, ayant vérifié au préalable que l’abeille a 2 cellules cubitales aux ailes et un pulvillus aux pattes, j’arrive tranquillement à Osmie papaveris, la seule qui possède un tergite 6 avec 2 dents latérales et le tergite 7 avec 2 lobes ! 

Joli popotin bien visible quand l'abeille a le nez plongé dans la fleur!

Mais ce que j’ignorais c’est que cette clé étudie les espèces suisses(47) et s’il y des vallées très agréables dans ce beau pays, nous ne sommes pas au bord de la Méditerranée. Or chez nous il y a davantage d’espèces  et certaines que l’on ne rencontre pas en Suisse.

D'autres  détails significatifs se trouvent sur la face ventrale de l’abeille. Or dans une situation normale, on ne la voit pas.

Vue latérale du mâle Hoplitis cristatula, on voit ses grosses mandibules.

J’ai trouvé ensuite un texte de Benoist* consacré aux Osmies de la Faune française, l’étude porte sur 70 espèces et propose une clé.

Début juillet , j’ai eu la chance de trouver un de ces mâles sur une catananche bleue et pas bien réveillé, je l’ai transporté sur ma table de photographie. Il me faudra bien du temps pour le chatouiller et le convaincre de me montrer sa face ventrale et les quelques photos faites sont parlantes.

Ce dormeur s'est trompé de fleur: les copines sont sur les mauves et les lavatères!

Que faut-il regarder ? les 3, 4, 5 èmes segments abdominaux.
Dans notre sujet, le 4ème est fortement échancré et cilié, le 5ème  plus faiblement sinué.
Voici les éléments de la clé qui ont permis de progresser.
  • le 7éme segment est émarginé avec 2-4dents ou lobes
  • le 6éme segment dorsal porte de chaque côté une dent
L'abdomen de notre dormeur

  • le 4 ou 5ème segment ventral  ou les deux, sinués au bord postérieur, le 7éme bilobé
Abdomen d'Hoplitis cristatula mâle: on voit le sternite , très sinué et cilié

  • mandibules à dent terminale très longue égalant le tiers de la longueur de la mandibule, 4éme segment ventral échancré et longuement cilié, le 5éme non cilié, légèrement échancré = cristata.

Hoplitis cristatula mâle :une mandibule avec une dent bien longue.

Anciennement appelée Osmia cristata, aujourd‘hui  Hoplitis cristatula, voici donc identifié ce mâle bien présent dans le jardin. Ce n'est pas étonnant puisque la femelle se voit toujours en train de découper les pétales des lavatères ponctuées. Même si je ne la vois pas tous les jours "au travail", le résultat est visible sur les fleurs.

Pour mémoire, Hoplitis papaveris a les sternites 4 et 5 échancrés et ciliés et la dent terminale des mandibules plus courte.

Bibliographie