2

by PAIN-NOIR

/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card
    Download available in 24-bit/48kHz.

      name your price

     

1.
Soleil bas 03:19
Quand ce vent est venu se glisser sous nos portes, Pour nous dire de la sorte, que nous étions tenus De charger nos fusils et d'oublier l'accorte Saison des vignes douces et des chemins perdus. Quand le temps est venu de calfeutrer nos portes Et de cacher nos corps sous nombre de tissus, Nous le savions ténu mais l'espérions encore, Pointé au bout du champ comme un arbre perdu. Et ce froid, et ce froid. Soleil bas, soleil bas de l'hiver, Mais que pouvais-tu faire pour réchauffer nos os, Nous qui n'avons pas su échapper à nos terres Et changé en enfer ce qu'il y avait de beau. Soleil bas, soleil bas de l'hiver, Mais que pouvais-tu faire pour réchauffer nos peaux, Nous qui n'avons pas su s'arracher à nos terres Et tourné en enfer ce qu'il y avait de beau. Quand ce vent est venu nous chasser de la sorte Loin des rives où ton corps me semblait si menu, Nous ne pouvions lutter et couteau sous l'aorte Ne restaient que nos mains et le terrain perdu. Quand ce vent est venu comme une langue morte Pour nous dire de ses mots et phrases décousues, Que bientôt les oiseaux feraient comme une escorte Qui emmèneraient nos rêves en des terres inconnues. Loin du froid, de ce froid. Soleil bas, soleil bas de l'hiver, Mais que pouvais-tu faire pour réchauffer nos os, Nous qui n'avons pas su échapper à nos terres Et changé en enfer ce qu'il y avait de beau. Soleil bas, soleil bas de l'hiver, Mais que pouvais-tu faire pour réchauffer nos peaux, Nous qui n'avons pas su s'arracher à nos terres Et tourné en enfer ce qu'il y avait de beau. Soleil bas, soleil bas de l'hiver, Mais que pouvais-tu faire pour réchauffer nos os, Nous qui n'avons pas su échapper à nos terres Et changé en enfer ce qu'il y avait de beau. Nous qui n'avons pas su s'arracher à nos terres Et tourné en enfer ce qu'il y avait de beau. Nous qui n'avons pas su s'arracher à nos terres Et tourné en enfer ce qu'il y avait de beau.
2.
Les animaux sont partis On les a vus au soir au fond de la réserve, Rassemblés par milliers, massés auprès de l'eau. Ils passaient sans nous voir parmi les hautes herbes Et se suivaient dociles le soleil dans le dos. On les a vus au soir au fond de la réserve et la lumières des phares leur faisaient les yeux fous. Le blanc de leur ivoire et le port de leur tête ondulaient sous la lune comme la mer sous la houle. Et au matin, plus rien, les animaux sont partis. Au matin, plus un bruit. On les a vus au soir, nous voilà ce matin. Il ne reste plus rien les carcasses rouillées. Les voitures désossées qui ne savent plus bien, Si quelqu'un d'autre un jour viendra s'y réfugier On les a vus au soir au fond de la réserve Étrangers à nos cris, silencieux jusqu'au bout. Comme s'ils savaient déjà ce que le temps réserve À tous ceux que les luttes ne tiennent pas debout. Et au matin, plus rien, les animaux sont partis. Au matin, plus un bruit. Que le vent sur nos têtes. Et au matin, plus rien, Ne reste que le ciel gris. Les animaux sont partis Et nous laissent une dette. Au matin, plus rien, les animaux sont partis. Ne nous reste que le bruit Du sang noir dans nos veines Au matin, plus rien Eux seuls avaient compris Que nous ne sommes que débris Quand on est que soit même.
3.
Nos terres ne donnent plus ce qu'elles donnaient dix ans plus tôt Ici les arbres ont disparu et seules les pierres portent beau et si le soir, si le soir tu m'entends, ce n'est que le bruit du vent Nos terres ne donnent plus ce qu'elles donnaient dix ans plus tôt Les sources ont perdu leurs vertus et nous ne buvons plus leur eau. Et si parfois dans le soir tu m'entends, ce n'est que le bruit du vent Nos terres ne donnent plus ce qu'elles donnaient dix ans plus tôt, Et seule la rouille des charrues nous rappelle que des mots Dans le soir un peu froid du printemps couvrait les voix des enfants. Nos pères ne sont plus qui ils étaient dix ans plus tôt, Et si le pire reste tu, nous laisserons aux étourneaux Ce tumulte, ce vacarme incessant qui couvre le bruit du vent. Nous gagnons les villes nous brûlons les champs, Nous quitterons les villes nous laisserons le temps Faire son histoire à mesure que le vent chante. Nos pères ne sont plus qui ils étaient dix ans plus tôt, Leurs yeux nous disent le temps perdu et même leurs corps semblent de trop Et si parfois dans le soir tu m'entends, ce n'est que le bruit du vent Nos corps ne sont plus ce qu'ils étaient dix ans plus tôt Et nos carcasses mises à nu, coupées de leurs oripeaux Cèdent la place à mesure que le vent pousse les débris du temps Nous gagnons les villes nous brûlons les champs, Nous quitterons les villes nous laisserons le temps Faire son histoire à mesure que le vent chante. Nous quitterons les villes nous brûlerons les champs, Nous brûlerons les villes nous laisserons le temps Faire son histoire à mesure que le vent chante.
4.
La balle est passée près du cœur, a rebondi sur un os est ressortie par le dos. La balle est passée près du cœur. La balle est passée près du cœur, et fait si peu de dégâts que j'ai poursuivi mes pas et marché pendant des heures. La balle est passée près du cœur, est ressortie dans un saut et reparti sans un mot j'ai vu courir le tireur. Il portait auprès de son cœur les fruits de nos belles années que le temps avait gelés et arrachés sans douleur. En arrêtant le tireur, j'ai vu qu'il me ressemblait en un peu moins abîmé, comme libéré de mes peurs. J'ai laissé fuir le tireur avant qu'il l'ait demandé et sans même me retourner, j'ai oublié son odeur. J'ai gardé auprès de mon cœur cette marque en forme de V, qui parfois les soirs d'été vient me rappeler le tireur. Et cette balle près de mon cœur qui ne m'a pas arrêté Et cette balle près de mon cœur qui ne s'est pas arrêté. Et cette balle près de mon cœur qui ne m'a pas arrêté Et cette balle près de mon cœur qui ne s'est pas arrêté.

credits

released October 23, 2025

François-Régis Croisier : Paroles, musique, guitares, claviers, programmations, samples et voix

Antoine Pinet : guitares, claviers, batterie

JP Maillard : basse, programmations, claviers, lapsteel

Enregistré et mixé @Control Studio par JP Maillard
Masterisé @BaronSamediZombi par Dan-Luc Bikrame

license

all rights reserved

tags

about

PAIN-NOIR Clermont Ferrand, France

J'ai une nuit rêvé de deux mains sur lesquelles les mots Pain Noir étaient tatouées. Je ne sais plus à qui elles appartenaient, mais elles apparaissaient menaçantes et pourtant familières. Au matin l'image et ces deux mots étaient toujours là.

J'ai alors su qu'il était temps pour autre chose.
... more

contact / help

Contact PAIN-NOIR

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account