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La rivière de plomb

by Modern Men ft. Stéphane Miollan

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  • La rivière de plomb par MM et SM K7+VHS+POSTERA3
    Cassette + Digital Album

    BO d'un fim imaginaire
    disponible en format K7 dans un boitier VHS, accompagné d'une nouvelle signée Ennuiamor
    et d'une affiche A3 en risographie (visuel de requin Maarko.Phntm

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1.
Saison des pluies 02:42
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2.
Dernier repas 04:46
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3.
Le jour de son arrestation 02:46
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4.
Balayages des ondes 04:00
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5.
Le soleil se lève 03:17
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6.
Tour de garde 03:25
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7.
Uniformisation par le fer et la rouille 03:58
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8.
Traverser la rivière 03:58
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9.
Thème de la prison 04:06
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10.
Générique 06:56
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about

Cranes like ships, sailing up in the sky,
white ones and grey ones with long beaks, they fly.
Poetic verse from Mikhail Kalatozov's The Cranes are flying - 1957

Strange birds in the new found sky, strange faces on the new city's body,
grey pearl ashes and dust, sad is the funeral repast, the birds took wing,
but couldnt alight, just circling the sky.
The lightouse first scene poem.




Je m'accroche au moindre mot qui émane de ce grésillement. La tête dans un étau qui se resserre, impalpable, j'implore l'information. Les ondes électromagnétiques diffusent le message. STOP.
La liaison s'interrompt après avoir craché son dernier acte.
On se place comme pour un rituel dont on ignore si l'on saura, le reproduire, encore.
La nappe, à la même intention ferme, loyale jusqu'à ce que la pluie cesse. Comme drapée dans une certitude vouée à la perdition, je répète, répète inlassablement la forme sur laquelle nul ne pose d'interrogations. Je sers.

Comme nous partons, je ne sais rien.
Mais je laisse derrière toi un spectre hourdé à la chaux ;
l'écho traverse mes tripes qui flottent lourdement en dehors, dans l'épaisse aube prémonitoire.
Je me souviens de la vue de ses arbres, couverts de sel.

Enterrés vifs à la manière des rats, dans d'étroits souterrains.
Quand l'éclat perce la terre, nous sommes faits comme les rats.
Des pas dix pieds plus haut martèlent la terre au rythme de cette angoisse chronophage.
Qui s'éteint dans le déclin des astres.
Suivant la nuit, le jour,
Toujours pris de cette enveloppe de chair, nul part ailleurs. Qui eût cru qu'aucun impact de ferraille n'aurait percé mon crâne.

L'oiseau précède alors son maître, désormais maître du tout. Chaque tonne résonne à belle distance signant le retour au désordre originel. Et le chaos se fait caressant. Des perles de poussières meurent sur les ailes du volatile sans d'autres rites funéraires.
A travers désolation, la dominance s'organise à la ronde et néantise le décor de ce qui jadis fût.

La tourbe panse les cerveaux calcinés. quitter la présente et trop douloureuse réalité exige la traversée des eaux sales. Ma lignée putride qui a leur yeux ne mérite rien, s'embourbe dans la boue rouge et le sang brun qui fatalement ne se distingue pas. Nos âmes hurlantes, se trainent dans l'humiliation crasse et craignent le plomb.
J'envie l'esprit latent qui s'anesthésie face à la brutalité de l'existence.

C'était vite dit, vite enfermé dans la structure de mon crâne, traumatisé, des cloches. Et le rappel sans équivoque du mal infligé, impitoyable dans ma chair, atrophiant les libertés ondulatoires de ma psyché, folie vite installée, dégénérescence programmée, on tape, on envoie, on perce, on brûle, je ne sais plus respirer, je ne sais plus quel mur renferme la sortie. Ce que dissimule les murs. Je vous supplie d'y rester.

credits

released April 16, 2021

Text by ennuiamor
Mastered by Home Normal Studio
Mixed by Modern Men & Stéphane Miollan
visuel Maarko.Phntm
animation Léana Dan

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SOZA Paris, France

SOZA est un micro label Rouennais spécialisé dans la sortie de cassettes

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