Françoise, Simone, Sheryl, Elisabeth et les autres

Il va falloir que j'arrête de me mentir. Je crois que je suis féministe. Ou en tous cas en train de le devenir. Noter que ça me fait mal de l'admettre. Bruler mon soutif, défiler seins nus et tout le tintouin, très peu pour moi, merci. Et pourtant, ponctuellement, je pourrai presque sacrifier mes derniers achats Princesse Tam-Tam.

Dernier example en date, celui de la patronne de Yahoo. Interview à la radio un matin. Je viens de me lever et ne saisis que la fin de l'entretien. Je demande à l'Homme de me remettre à niveau. Dont acte.

• Lui   La patronne de Yahoo a déclenché une polémique en posant pour Vogue.
• Moi, pensant forcément qu'elle devait poser nue*   Et c'est super trash?
• Lui   Bof, la pose est un peu lascive, sur une chaise
• Moi, commençant à me demander si Vogue a drastiquement changé sa line éditoriale   Euhh, mais sur une chaise, c'est à dire?
• Lui   Bin elle pose en photo allongée, sur une chaise longue
• Moi, intriguée, merde Vogue ne peut quand même pas faire concurrence au journal du Hard   Habillée?
• Lui, un peu halluciné je crois   Bin oui habillée enfin!
• Moi   Donc une patronne pose en photo allongée sur une chaise. Polémique. "Makes sense" comme ils disent la-bas. 

On peut argumenter que oui mais c'est Vogue quand même, et puis la pose ne suggère pas qu'elle soit patronne d'une grosse entreprise, et puis c'est le premier entretien qu'elle accordait. On peut. Mais si des photos de Steve Jobs dans son jardin avait été publié dans GQ, est ce qu'il y aurait eu polémique? Peut-etre qu'on l'aurait félicité de son esprit pionnier, premier homme à poser dans un magazine grand public, humaniser son image, courage de mettre en péril son image de gourou d'Apple etc. [Un doute m'assaille, rassurez-moi Steve Jobs n'a jamais posé dans son jardin en bikini???]

Et dans un autre registre, et à mon très humble échelle, nos amis s'amusent souvent de combien j'ai la vie facile puisque l'Homme fait la cuisine à la maison. Je me demande à quand remonte la dernière fois qu'une femme a été applaudi pour faire la cuisine pour sa famille? Hum.

Enfin bon je suis intarissable sur le sujet. Donc on en reparlera.

Je vous laisse avec une phrase de Francoise Giroud qui m'a fait sourire ce week-end: "L'égalité entre les hommes et les femmes aura progressé quand on nommera à un poste politique une femme aussi incompétente qu'un homme"

Et avec deux photos de notre voyage en Argentine l'année dernière, dont une de l'Homme**, à qui je n'ai pas encore demandé de poser nu sous un tablier de cuisine.***

* Oui donc j'ai vraiment l'esprit mal tourné

** Je sais, je me tire une balle dans le pied en appelant mon mari l'Homme. Ce qu'il déteste d'ailleurs. Mais enfin après tout, il cuisine. Ca mérite bien un nom générique, et une majuscule. Comme The Hulk.

*** Il est en séjour aux USA pour le boulot. Avec un peu de chance, il ne lira jamais ce post.


Addendum: Françoise Giroud. Simone Weil. Sheryl Sandberg. Elisabeth Badinter. Vous l'aurez deviné je pense.

Eblouissements | Semaine 3

Ma soeur qui n'est jamais à cours d'expressions moisies super hypes, répétait à une époque pas si lointaine, "c'est la fête, c'est paillette". Or donc, aujourd'hui je continue la série de mes éblouissements, avec du vieux et du neuf, parce que "c'est week-end, c'est paillette". Notez que ça rime vachement moins bien.

Donc dans aucun ordre en particulier, voici quelques douceurs pour régaler vos mirettes (paillettes, mirettes, c'est pas mal):

• j'ai parcouru hier soir l'ancien blog de l'Homme, et suis retombée sur deux ou trois dessins qui m'avaient vraiment plus. Et qui me plaisent toujours autant d'ailleurs. A bon entendeur, salut. 
• et puis de fil en aiguille, je suis retombée sur celui de Da Coffee Time qui commentait à l'époque chez le sus-dit Homme. Bin ouais toujours wahou.
• j'ai aussi découvert les dessins d'AS Girault dont les carnets de voyage en Argentine sont splendides (comment je vous case ni vu ni connu le lien vers mes photos du jour...)
• histoire de changer de registre, un livre top-top que j'ai fini il y a deux semaines et dont je vous reparle bientôt
• rien de nouveau sous le soleil, j'aime toujours les photos argentiques. Allez faire un tour chez Lucie pour vous faire plaisir. En particulier, celle-ci, ou celle-la, ou bien encore celle-ci (bon en fait c'est impossible de choisir)
• et tant qu'on parle de photos, allez voir la série américaine de Béa, ca vaut aussi le coup d'oeil (celle de la route 66, magnifique)
• et cette mer chez Garance [argh les vacances... bientot, bientôt] 

Les éblouissements de ma semaine [1]

• Cette initiative. Il y a vraiment des gens incroyablement créatifs et "drivés" dans ce monde. Ca donne envie de se retrousser les manches et de tenter des trucs aussi, si ce n'est juste pour le plaisir d'être persistant et de sentir la satisfaction de l'accouchement d'un projet.
• Ce post. Et je dois bien avouer que, bin non, je vérifie rarement. Et que je suis très forte pour me convaincre de ce que les autres pensent. Un must à retenir donc.
• Ce blog. Qui, parmi d'autres, continuent de m'enchanter. En parlant de persistance, quel plaisir j'ai à retrouver toutes ces éditrices, qui mettent en ligne, tous les jours, ou presque, depuis des années un petit bout de vie. Ca aussi ça me donne envie de continuer ici. [D'ailleurs, le chiffre n'est pas très représentatif, puisqu'il s'agit de mon 4ème blog, mais j'ai passé ici, la barre des 100 posts la semaine dernière]
• Et puis dans un tout autre genre, cette video. wahou.

A suivre...


[la photo date de notre voyage en Argentine. Beaucoup de route à une altitude moyenne de 3000 mètres. Plutôt magique]

Trop granola

Dans un grand élan de granola-attitude, j'ai pris mon petit déjeuner à la maison ce matin: muesli (trop) sain, yahourt et jus d'orange. J'ai pris le train, ou plutot j'ai pris le suivant (oui comme je disais, on ne se refait pas). Je suis rentrée super tôt du boulot. Et je vous poste des photos qui, si le mot granola n'existait pas, auraient été qualifiées de "cheesy"...


PS: pour rendre à Garance ce qui lui revient, l'expression granola est de son cru.
PS2: toutes les photos sont d'Argentine, car comme vous pouvez vous en douter, ni mon appart, ni la campagne suisse ne ressemble à ça.

Argentine [10-11-12 Mars]

Il nous a fallu un an pour nous décider à regarder, encore, toutes ces photos, et choisir parmi les quelques centaines qui dorment sur l'ordinateur, celles qui arriveront dans l'album. [Normalement il va nous falloir encore un an pour les mettre dans l'album... mais enfin, on tient le bon bout!]


Quelques clichés donc des ruines de San Ignacio, perdues au milieu de la foret vierge au nord de l'Argentine. Pour bien planter le décor, il faut s'imaginer 100% d'humidité dans l'air, 38C en moyenne la journée, l'absence d'asphalte sur les routes, et la terre battue qui colore tout en rouge sombre. Il faut aussi se figurer, une fois 20h sonnées, que la lune est responsable de l'intégralité de l'éclairage et que la moindre voiture en mouvement fait figure d'incongruité. Il faut nous voir, savourer la fraicheur des 25C retrouvés, à la terrasse de l'unique restaurant de la ville, écouter le gérant nous raconter qu'il a quitté Buenos Aires, pour cuisiner du boeuf et des légumes dans ce coin d'Argentine où tolérer autre chose que de la pomme de terre dans son assiette est un signe de faiblesse.

Argentine [8-9-10-11 Mars]

Quelques images des jours suivants, passes aux chutes d'Iguazu d'abord donc, puis a 200kms au sud, en direction de Misiones, pour visiter les ruines des missions Jesuites. Je me rappelle surtout la chaleur, et l'humidité, la verdure partout, la terre rouge, la lumière changeante et les premières discussions en Espagnol. Je me rappelle la surprise de découvrir la plupart des routes non goudronnées, l'isolement total de certains villages, et la langueur (ou était-ce la lenteur?) qui régnait. Je me rappelle avoir commence a ralentir le rythme, et aimer ça.

Argentine [7 Mars 2012]

Puerto Iguazu, c'est la qu'on a commence notre voyage en Argentine le mois dernier. Enfin, non, en fait pour être plus exact, il avait commence 10 heures plus tôt, a l'aéroport de Buenos Aires. En fait, non, pour être vraiment précis, il avait commence plus de 24 heures plus tôt a l'aéroport de Zurich.
Et puis voila, 12000 kms, trois vols, trois frontières et un taxi plus loin, on était enfin arrives en Argentine. Enfin non, on est d'abord allés au Bresil, puis en Argentine, puis au Bresil, puis re-en Argentine. Enfin bref, on s'est bien amuses avec les douaniers pendant 3 jours, histoire de remplir vite fait 4 pages de passeport de coups de tampon.
Et les premières photos nous les avons prises, franchement hebetes, parce-que-bon-on-est-en-Argentine-il-faut-faire-des-photos-meme-si-on est-tellement-fatigues-qu'on-arrive-a-peine-a-tenir-l'appareil-photo. Alors on a pris trois photos des rues de Puerto Iguazu, une photo de l'énorme pièce de bœuf qui allait en fait se révéler être notre pain quotidien les 21 prochains jours, et puis on a dormi, beaucoup, mais pas assez... on a du attendre quelques jours pour pouvoir faire ça!