Des questions simples, des réponses rapides... mais qui en disent long sur les auteurs interrogés ! Dans cette vidéo, nous vous proposons de découvrir les coups de coeur de Vanessa Schneider à l'occasion de la parution de son livre La Peau dure' (Flammarion).
Les choix de Vanessa Schneider :
Présentez votre dernier livre en trois mots : Père, Génération, Pardon
Le livre qui a changé sa vie : Les Trois Mousquetaires', d'Alexandre Dumas
L'auteur qu'il faudrait ressusciter : George Orwell
Le livre sur-coté : 'Paul et Virginie', de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre
Le livre sous-coté : les romans de Colette
Son duo d'auteurs pour un livre à 4 mains : Honoré de Balzac et Edouard Louis
Le livre que tout le monde devrait lire : Martin Eden', de Jack London
Le livre qu'elle a rêvé d'écrire : 'Un diamant gros comme le Ritz', de Francis Scott Fitzgerald
Le livre qui lui a donné envie d'écrire : 'Un barrage contre le Pacifique', de Marguerite Duras
Le livre à offrir pour une première rencontre : 'La vie devant soi', de Romain Gary
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Ecrire, c'est aussi aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.
Se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera.
En mourant je ne le rejoins pas, je cesse de l'attendre.
Je lui dis que (..) je suis dans une tristesse que j'attendais et qui ne vient que de moi. Que toujours j'ai été triste. Que je vois cette tristesse aussi sur les photos où je suis toute petite. Qu'aujourd'hui cette tristesse, tout en la reconnaissant comme étant celle que j'ai toujours eue, je pourrais presque lui donner mon nom tellement elle me ressemble.
Je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais rien fait que d'attendre devant la porte fermée.
"C'est drôle le bonheur, ça vient d'un seul coup, comme la colère."
Des années après la guerre, après les mariages, les enfants, les divorces, les livres, il était venu à Paris avec sa femme. Il lui avait téléphoné. C'est moi. Elle l'avait reconnu dès la voix. Il avait dit: je voulais seulement entendre votre voix. Elle avait dit: c'est moi, bonjour. Il était intimidé, il avait peur comme avant. Sa voix tremblait tout à coup. Et avec le tremblement, tout à coup, elle avait retrouvé l'accent de la Chine. Il savait qu'elle avait commencé à écrire des livres, il l'avait su par la mère qu'il avait revue à Saigon. Et aussi pour le petit frère, qu'il avait été triste pour elle. Et puis il n'avait plus su quoi lui dire. Et puis il le lui avait dit. Il lui avait dit que c'était comme avant, qu'il l'aimait encore, qu'il ne pourrait jamais cesser de l'aimer, qu'il l'aimerait jusqu'à sa mort.
L'alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le balancement des planètes, leur rotation imperturbable dans l'espace, leur silencieuse indifférence à l'endroit de votre douleur; [..] L'alcool ne console en rien, il ne ne meuble pas les espaces psychologiques de l'individu, il ne remplace pas le manque de Dieu. Il ne console pas l'homme. C'est le contraire, l'alcool conforte l'homme dans sa folie, il le transporte dans les régions souveraines où il est maître de sa destinée.
"Tu me tues.
Tu me fais du bien.
J'ai le temps.
Je t'en prie.
Dévore-moi."
il reste toujours quelque chose en soi, en vous, que la société n'a pas atteint, d'inviolable, d'impénétrable et de décisif.