En racontant une histoire d'amitié intergénérationnelle, Ocean Rush s'impose comme un hommage au septième art. Véritable ovni, ce manga de John Tarachine ne manquera pas de vous émouvoir grâce à l'humanité de ses personnages. Voilà presque deux mois que le mari d'Umiko est décédé. Depuis, cette grand-mère de 65 ans prend le quotidien comme il vient, sans trop se poser de questions. Mais un jour, ses pas la mènent dans une salle de cinéma. Elle y rencontre Kai, qui fréquente la section cinéma d'une faculté d'arts. De fil en aiguille, et au fur et à mesure de leurs discussions, Umiko réalise une chose : ce qu'elle désire en réalité, c'est devenir réalisatrice de films ! Mais à son âge, est-ce bien raisonnable d'envisager une nouvelle carrière ?
Back into John Tarachine's world and my fav serie started last year and my, did I miss Umiko, the ultimate comforting character - I want her to be my grandma or I want to be her as a grandma, I'm not sure. But most of all, I love the emotions you can find in this manga - it is fragile and beautiful and all about passion, in every way you can experience it.
Quel bonheur de se replonger dans le monde du cinéma avec Umiko et Kai. Mais ce choix de parcours n’est pas sans embuches. Les professeurs demandent de nouveaux projets (sur le thème de la violence cette fois-ci), Sora met le doute dans la tête de Kai, tout comme dans celle d’Umiko… Mais heureusement, cela ne met pas en péril cette nouvelle relation entre les deux amis. Chacun fait face à des problèmes, mais ils restent habités par la volonté de réaliser un film ensemble. La douceur du récit, la profondeur des personnages et l’originalité de l’histoire continuent à m’émerveiller à chaque tome, et j’attends déjà le prochain avec impatience.
C’est encore avec émotion que j’ai retrouvé Umiko dans son projet pas toujours si clair de reconversion où elle laisse enfin exprimer ses passions et désirs les plus profonds.
Le parcours de cette petite mamie dans l’explosion de sa passion pour le cinéma et la réalisation est vraiment des plus touchantes. C’est le moteur clé de cette saga qui paradoxalement, alors qu’elle a une héroïne qui affirme de plus en plus ses désirs, devient plus flou pour moi à la lecture. J’aime donc suivre les déboires de jeune vieille étudiante d’Umiko mais je suis un peu perdue dans ce qu’elle vit avec ses condisciples, surtout avec Kai qui n’est pas des plus clairs.
Il y a cependant toujours une très belle émotion et on prend plaisir à voir Umiko tourner, filmer des films et se faire remarquer grâce à tout ce qu’elle y met d’elle-même, du moins c’est ce que nous dit l’auteur, car cela manque un peu entre les pages, on ne nous le montre pas assez. Le court métrage qu’elle tourne avec Kai sur la violence des mots est par exemple très intense mais trop brièvement montré à nous lecteur.
A la place, on suit le récit trouble de ce que font aussi Kai et Sora, sauf que je ne parviens pas bien à cerner ces deux jeunes gens, ce qu’ils veulent, ce qu’ils font et c’est assez perturbant à lire, je me sens un peu perdue à leur contact. J’aime leur part d’étrangeté et de mystère, la façon dont l’autrice met ainsi en scène, un peu, l’artiste maudit et différent des autres que tout le monde, dont nous, ne le comprend pas, mais j’espère qu’il y aura des clés plus tard, sinon on risque d’en rester à l’intention et ça ne suffit pas.
Ce tome fut donc une lecture assez trouble et nébuleuse, alors que paradoxalement Umi s’affirme et se fait remarquer par un de ses profs, mais les lignes de Kai et Sora parasite un peu cela et je ne sais pas trop si l’autrice sait où elle va. Heureusement les messages sur le cinéma, la création, le monde vu par les artistes se suffisent à eux-mêmes et nous procurent une belle émotion. Cela sera forcément réussi rien que pour cela !