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Les apports de la photographie et des outils numériques… 80 cité la plus peuplée et la plus industrieuse avec 36 458 habitants. La situation de La Rochelle, commune pour l’époque, nous conduit à des questionnements : Quel est le milieu savant permettant à des Charentais de mener des recherches sur cette nouvelle science de la télévision ? Quelles sont les conditions sociales et culturelles amenant les innovations dans une petite ville de province ?

Le milieu savant rochelais vers 1900

Depuis plus d’un demi-siècle, les amateurs de sciences se retrouvent dans une société savante au muséum d’Histoire naturelle de la ville. La Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure est fondée en 1836 par des naturalistes comme le riche propriétaire Louis Benjamin Fleuriau de Bellevue1, l’ancien médecin de marine Charles Marie d’Orbigny2, le directeur des douanes Blutel et le docteur Pierre Simon Goujaud Bompland. Pendant les quarante premières années de son existence, la société se consacre peu aux sciences physiques, la formation scientifique de ses membres vient principalement des études de médecine civile ou militaire, certains sont ingénieurs des services de l’État, il n’y a pas d’universitaires, ni de scientifiques professionnels dans les membres titulaires3. Le seul lieu d’enseignement pour les élites de la ville se trouve être le lycée, ce dernier donne principalement une formation aux humanités comme tous les lycées français jusqu’à la IIIe République. Plusieurs événements vont modifier le paysage scientifique rochelais. En premier lieu, l’importance que prend la chimie comme science appliquée dans le développement du commerce et de l’industrie. La chimie appliquée se répand dans les milieux savants des Charentes car elle devient indispensable aux négociants pour définir les propriétés des alcools ou des aliments, aux agriculteurs pour étudier la composition des sols ou des engrais, aux médecins et pharmaciens pour assurer la qualité des eaux et des analyses. Un laboratoire est fondé officiellement en février 1877, il est dirigé par un conseil d’administration composé de membres de la Société des sciences naturelles et de délégués des sociétés d’agriculture et de médecine de La Rochelle. Deuxièmement, la nomination au lycée de La Rochelle de professeurs agrégés en sciences, qui ont été formés dans les nouvelles facultés de sciences de l’Université française. Ainsi Lusson4, seul professeur de physique et de chimie du lycée de la ville, est nommé directeur du laboratoire, il est assisté d’un pharmacien. Troisièmement, la diffusion des nouvelles découvertes sur la physique et l’arrivée d’inventions toutes plus étonnantes les unes que les autres comme la télégraphie sans fil, le cinématographe ou le phonographe changent la vision du monde. Nous pouvons constater que des conditions sociales et culturelles particulières sont réunies à cette période pour favoriser l’innovation scientifique5. Un membre correspondant de la société, Lecoq de Boisbaudran6 illustre l’irruption des sciences expérimentales dans les travaux de la société naturaliste. D’une famille de grand

1. Fleuriau de Bellevue Louis Benjamin (1761-1852), propriétaire terrien protestant, notable conservateur et philanthrope, député de la Charente-Inférieure de 1820 à 1831, savant naturaliste et membre correspondant de l’Académie des sciences, 2. D’Orbigny Charles Marie Dessalines (1770-1856), ancien chirurgien de la marine, naturaliste de terrain, père d’Alcide D’Orbigny (1802-1857), naturaliste voyageur pour le Muséum de 1826 à 1834 en Amérique du Sud, disciple de Cuvier, fondateur de la paléontologie stratigraphique, professeur au Muséum national en 1853. 3. J.-B. Vaultier, Le développement des sociétés savantes à La Rochelle : 1800-1872. 4. Lusson John Frédéric (1839-1899), bachelier ès lettres et sciences en 1847-1848 à Poitiers, reçu à l’École normale supérieure en 1864, licencié de mathématiques et physique à Paris, puis agrégé de physique en 1871, nommé professeur de physique à La Rochelle en octobre 1871. 5. A. F. Garçon et L. Hilaire-Perez, Les chemins de la nouveauté. Inventer, innover au regard de l’histoire.

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