LE CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE CANCER
Claude-Henri VIGNES (*)
Que le cancer soit l'un des fléaux de notre époque, nul ne songe à le contester. Près de trois millions de personnes dans le monde en meurent chaque année et cette maladie, dans les statistiques des causes de décès occupe, dans les pays industrialisés, le second rang après les maladies cardio- vasculaires (1) . Qu'il faille améliorer, à l'échelle mondiale, les connaissances humaines à son sujet, c'est là aussi une impérieuse nécessité. C'est pourquoi, en 1963, d'éminentes personnalités lancent un appel aux « quatre grands ■» leur demandant de prélever 0,5 % sur les crédits affectés à la défense nationale et de les consacrer à la recherche sur le cancer. Le Gouvernement français, à la suite de cet appel, prend l'initiative de réunir les représentants des administrations de santé publique de plusieurs pays. Cinq conférences techniques sont successivement convoquées chargées d'examiner, dans la mesure où les pays intéressés décideraient de mettre en œuvre cette recherche, quelle forme pourrait revêtir la coopération internationale (2). Plusieurs possibilités étaient en présence. L'une consistait à confier ces activités à l'Organisation
(*) Claude-Henri Vignes, docteur en droit, membre du service juridique de l'OMS, ancien chargé de cours des facultés de droit.
Les opinions exprimées dans le présent article sont personnelles à l'auteur et ne sauraient en aucune façon engager l'OMS.
(1) Voir le rapport épidémiologique et démographique de l'OMS, vol. 20 n" 1 et 2, 1967.
(2) A Paris : les 17 et 18 décembre 1963; les 27 et 28 février 1964 et du 29 septembre