590 CHRONIQUE DE DROIT INTERNATIONAL ÉCONOMIQUE
Les modifications dans l'organisation du F.M.I.
Les modifications de l'administration du F.M.I.
Les modifications du mécanisme des prises de décision au sein du F.M.I.
Les modifications des activités financières du F.M.I.
Les modifications relatives aux D.T.S.
L'or.
Les nouvelles dispositions de change.
2. Le développement de la coopération monétaire internationale.
L'adaptation des moyens et techniques financières du F.M.I. aux besoins de ses membres.
— le relèvement des quotes-parts ;
— la mise en place du fonds fiduciaire.
La mise en œuvre de la solidarité financière au sein de la Communauté européenne.
I. La IVe C.N.U.C.E.D. (Nairobi, mai 1976)
I. — Les antécédents : « la Charte de Manille » (février 1976)
Afin de coordonner leurs positions en vue de la quatrième session de la C.N.U.C.E.D., les représentants du Groupe des 77 se sont réunis à Manille du 2 au 7 février 1976. De cette réunion, s'est dégagée une plate-forme commune des pays en voie de développement, dont l'appellation officielle est : « La Déclaration et le Programme d'action de Manille » (1), mais qui est également connue sous le nom de « Charte de Manille ».
La Charte de Manille se situe dans la ligne de la Conférence de Bandoeng (1955), de la Charte d'Alger (1967), des deux Déclarations de Lima (1972 et 1975) et de la Déclaration de Dakar (1975) (2). La Charte de Manille s'efforce de faire la synthèse entre les travaux des Nations Unies (6e et 7e sessions extraordinaires de l'Assemblée générale ; Charte des Droits et Devoirs économiques des Etats) et les travaux des conférences des pays non alignés, en tentant de proposer des solutions favorables aux pays en voie de développement dans la perspective de l'édification d'un nouvel ordre économique international.
Deux idées directrices sous-tendent la Charte de Manille : la notion de pacte d'assistance et le principe de la volonté d'autonomie collective.
C'est ainsi que, dans son allocution d'ouverture à la réunion de Manille, le Président de la République des Philippines met en avant l'idée de la nécessité d'un pacte d'assistance dans les relations entre pays développés et pays en voie de développement : « Ce qu'il faut aux pays en développement, ce n'est pas nécessairement un Plan Marshall pris en charge par un seul pays, mais un pacte par lequel tous les pays riches conviendraient d'offrir des dons, des prêts et d'autres formes d'assistance et de prévoir un réaménagement des politiques commerciales qui permette aux pays pauvres d'améliorer leurs relations avec le reste