Bull. Soc. franç. Minér. Crist.
(1953). LXXVI. 422-9.
DONNÉES NOUVELLES SUR LES SÉLÉNITES ET SÉLÉNIATES NATURELS
PAR J. Gom et C. Glillemin,
Laboratoire de Minéralogie de la Sorbonne.
Historique
La chalconiénile CuSe03. 2 H20, décrite par Des Cloizeaux et Damour (1881), est relativement fréquente dans les gîtes de séléniures cuprifères. Ce minéral, étudié en détail par Palache (1937), est parfaitement connu actuellement.
La kersténite , considérée comme un sélénite de plomb, fut décrite par Von Kersten (1839) d'une manière très incom¬ plète : agrégat cristallin à structure fibreuse, de couleur jaune, d'éclat cireux, de dureté 3,5, donnant au chalumeau les-réactions de l'anhydride sélénieux et du plomb. Ce miné¬ ral se trouvait sur la zorgite (mélange de claustlialite PbSe et d'umangite Cu2Se3) à la mine Friedrichsgluck, Hildbur-ghausen, Thuringe. Hintze (1930) pense qu'il pourrait s'agir d'un séléniate, idée reprise par Strunz (1941).
La molybdoménile , considérée elle aussi comme un sélé¬ nite de plomb, est due à Bertrand (1882). Elle se présente en lamelles minces, d'éclat nacré, de couleur blanche, possédant deux clivages. Biaxe positif, elle donne au chalumeau, les réactions du sélénium et du plomb. Le minéral se trouve sur l'umangite des gîtes de Gerro de Cacheuta, Mendoza, Argentine.