Bull. Soc. fr. Minéral. Cristallogr.
(1976), 99, 300-303.
Paragenèse manganésifère cTune rhyolite hyperalcaline du Mont-Dore
par Robert BROUSSE et René C. MAURY,
Laboratoire de Pétrographie-Volcanologie, Université Paris Sud, 91405 Orsay et E. R. A. n° 546 «Magmatologie des séries alcalines »
Manganiferous paragenesis of a peralkaline rhyolite front Mont-Dore {France).
Les rhoylites hyperalcalines (pantellérites et comendites) suscitent un grand intérêt, tant en raison de leur composition minéralogique très variée que de leur pétrogenèse encore imparfaitement élucidée (Bailey et al., 1974). La minéralogie de ces roches est encore relativement mal connue (MacDonald et al., 1974) sauf en ce qui concerne les phénocristaux (Sutherland, 1974). En effet, elles sont souvent vitreuses, ou à grain très fin. Seui l'emploi de la microsonde électronique, com¬ biné à celui de l'analyeur ionique, permet effica¬ cement l'étude des minéraux de leur pâte. Les résultats présentés ici en sont un exemple (1 ).
I. La comendite de Charlannes
1. Composition
La «rhyolite holocristalline » de Charlannes (station moyenne du funiculaire de La Bourboule) est l'une des roches les plus classiques du massif du Mont-Dore. Elle a notamment été décrite par Michel-Lévy et Lacroix (1909), Brousse (1961), Brousse et Varet (1966). Son analyse chimique et sa norme C. I. P. W. (tableau I) sont typiquement celles d'une comendite, selon les classifications de MacDonald et Bailey (1973) (18,06 % de quartz
Tableau I.
Analyse et norme de la comendite de Charlannes.
Analyse de Michel-Lévy et Lacroix (1909), com¬ plétée pour MnO et TiOa d'après Guérin (1970).
et 6,79 % de minéraux fémiques à la norme) et de MacDonald' (1974) ■ (A1203 = 14,20 % pour FeO total = 1,63 %).
La roche est holocristalline. Elle comporte : — quelques rares phénocristaux d'anorthose, dont la taille atteint 2 cm.